Le Mélilot
(Melilotus officinalis)
Faites sécher du mélilot et notez cette odeur de foin qui s’en dégage. Elle provient de la formation de coumarine au séchage, un composant qui nous a permis il y a quelques décennies de mettre au point l’anticoagulant le plus utilisé aujourd’hui : la warfarine.
Mais ne faisons pas l’erreur de confondre le mélilot avec son constituant principal. Elle est bien plus qu’un médicament aux fleurs jaunes. Je vous invite donc à découvrir cette petite plante anodine qui pousse abondamment dans nos campagnes.
Nom commun : Mélilot officinal, Mélilot jaune. Le Mélilot blanc, une autre espèce, est aussi utilisé.
Nom latin : Melilotus officinalis (le jaune), Melilotus albus (le blanc)
Famille : Fabaceae
Constituants :
- Coumarines (de 0,2% à 0,45%) et ses précurseurs mélilotoside et scopolétine
- Flavonoïdes (flavonols)
- Acide caféique et ses dérivés
- Polysaccharides mucilagineux
- Tannins
Goût :
- Aromatique
- Amer
Energétique :
- Réchauffant
- Asséchant
Utilisation du mélilot
Anti-oedémateux
Le mélilot est particulièrement efficace pour résoudre certains types d’œdèmes comme ceux qui surviennent après une brûlure importante. Le mélilot stimule les macrophages, ces grands nettoyeurs du corps, à absorber et dégrader les protéines accumulées dans le liquide interstitiel dû à l’inflammation (ref : Mills & Bone). La dégradation est rapide, ce qui réduit la force osmotique attirant les fluides vers la zone interstitielle.
Il est utile dans les cas des lymphœdèmes, une accumulation de liquide lymphatique dans les tissus conjonctifs due à un mauvais fonctionnement du système lymphatique. Le mélilot favorise une meilleure circulation lymphatique en particulier au travers du conduit thoracique (ref : Mills & Bone), vaisseau lymphatique le plus important de notre corps qui draine la majorité de la lymphe afin de la déverser en circulation sanguine. Il peut être utilisé pour les oedèmes post-opératoires (ref : Mills & Bone).
A ce sujet, une étude réalisée sur 21 patients souffrant de lymphœdème chronique dû à une ablation de certains ganglions lymphatiques (ablation du sein/cancer) démontre que le mélilot réduit d’une manière modeste mais significative l’œdème chez 79% des patients (dose : 400 mg d’extrait de mélilot par jour contenant 8 mg de coumarine).
Retour veineux
Le mélilot est l’une des meilleures plantes pour soulager les problèmes de retour veineux. Il aide aussi à gérer une phlébite. Il peut être utilisé chez la personne souffrant de jambes lourdes et de douleurs dans les mollets dues à une mauvaise circulation.
Weiss utilise le terme “anti-exsudatif” (ref : Weiss), nous aidant à visualiser son effet – imaginez une structure veineuse flasque, qui manque de tonus et qui laisse échapper une partie du liquide sanguin dans les tissus adjacents. Le mélilot resserre le tissu veineux, calme l’inflammation et réduit l’exsudation et donc la rétention de fluide et la sensation de jambes lourdes. Ses flavonoïdes lui confèrent une action protectrice des veines, ses tanins une action astringente.
Pour les hémorroïdes, Leclerc explique qu’un collègue guérit une personne d’une thrombophlébite hémorroïdaire “en lui administrant par voie buccale et en lui faisant appliquer localement une infusion très concentrée de fleurs de mélilot”
Pour augmenter l’efficacité du mélilot et créer une synergie, combinez-le avec le marron d’inde (Aesculus hippocastanum) ou les astringentes à affinités veineuses : vigne rouge et hamamélis.
Maladies cardiaques
Mills & Bone expliquent que le mélilot est particulièrement utile lorsqu’il y a inflammation vasculaire, et fonctionne aussi bien que l’aspirine. Ils recommandent la plante pour la gestion de maladies cardiaques ischémiques, en accord avec le médecin traitant bien évidemment.
Valnet l’indique pour les états de pléthore (ancien terme désignant les états d’excès de sang – hypertension, hyperlipidémie, etc).
Douleurs et congestion
Ellingwood le porte en estime pour toute douleur provoquée par un état de congestion. Le mélilot a en effet cette propriété, avec l’achillée millefeuille, de “faire circuler”. Ellingwood mentionne les cas de congestion de l’utérus, des ovaires, des organes digestif.
Ellingwood le recommande aussi pour les maux de têtes avec douleur pulsatile, le mal de tête étant aussi lié un état de congestion (ref : Ellingwood). Ceci est confirmé par une indication intéressante des Lakotas (tribu Sioux des Etats-Unis), qui l’appellent “la plante des insolations”, probablement en référence avec le mal de tête (avec congestion) provoquée par l’insolation (ref : Wood). John Gerard, dès les années 1500, nous dit “it taketh away the paine of the head” (en vieil Anglais – “il calme la douleur à la tête”).
Felter rajoute un détail très important et recommande le mélilot lorsque ces état sont accompagnés d’une sensation de froid aux extrémités (ref : Felter).
Felter & Lloyd l’utilisent pour toute névralgie chronique chez la personne frêle et fatiguée (ref : Felter & Lloyd). Ils préconisent de petites doses, 20 gouttes d’alcoolature par prise.
Afin de bien comprendre comment la plante fonctionne, il faut essayer de visualiser l’état sous-jacent à ces différents problèmes. Le dénominateur commun est l’état de congestion qui s’accompagne de douleur au toucher et de sensation de gonflement. Que l’on parle de congestion autour d’un nerf (névralgie), d’un organe (utérus, règles douloureuses) ou d’une partie du corps (la tête avec certains types de migraines), le mélilot aide à dissiper cette congestion en améliorant la circulation artérielle, veineuse et lymphatique, réduisant de ce fait douleurs et inflammation. |
Sommeil et Stress
Leclerc attribue à la coumarine du mélilot des propriétés “stupéfiantes, hypnotiques et anesthésiques paralysant le cerveau et l’excitabilité réflexe, sans exercer d’influence sur les nerfs périphériques” (ref : Leclerc). Ne vous laissez pas impressionner par cette phrase qui veut simplement dire que le mélilot calme un système nerveux surexcité sans provoquer une perte de contrôle. Leclerc l’emploie comme anti-spasmodique chez la personne ne pouvant pas tolérer les plantes plus puissantes.
Le mélilot a été traditionnellement utilisé pour l’insomnie des enfants, des personnes âgées et des convalescents (ref : Valnet). Leclerc confirme :
“Une infusion à 5%, d’une saveur parfumée très agréable, m’a souvent fourni de bons résultats dans l’insomnie des enfants, des vieillards et des malades dont le grand sympathique était en cause”.
5% signifie 5 g de plante sèche par 100 ml ou encore 50 g par litre. Par “grand sympathique” on entendra tout simplement un excès de stress (voir relation entre système nerveux para- et ortho-sympathique).
Inflammations oculaires
L’infusion de mélilot concentrée à 20% (20 g de plante sèche pour 100 ml d’eau) peut être utilisée comme collyre dans les blépharites (inflammation des paupières, à la racine des cils) et conjonctivites (ref : Leclerc). On peut l’accompagner d’astringents comme le plantain ou le bleuet pour plus d’efficacité.
Tonique lymphatique
Ceci a été évoqué précédemment mais je tiens à le répéter ici car nous n’avons pas beaucoup de toniques du système lymphatique dans le monde des plantes. La circulation lymphatique est aussi importante que la circulation artérielle et veineuse. Le mélilot est à garder en tête pour toute situation de stase lymphatique (lymphostase – enflure, rétention de fluides, etc).
Diurétique
Quasiment toutes les médicinales le sont. Voici quelques précisions de Leclerc :
“Elle exerce sur l’appareil rénal une influence manifeste, en augmentant la diurèse et en rendant plus limpide le liquide excrété, action qu’on peut expliquer par ce fait que la coumarine se retrouve dans l’urine et qu’elle possède un léger pouvoir antiseptique”.
Ce n’est pas la meilleure plante pour désinfecter le système urinaire dans les cas d’infections chroniques, mais elle peut être utile si c’est la seule qu’on ait sous la main.
Métabolisme de la coumarine
La coumarine est transformée d’une manière rapide en ombelliférone, qui n’est pas aussi active que la coumarine. Les meilleurs résultats sont donc obtenus lorsque la plante est prise au travers d’un dosage fréquent (afin de toujours avoir un peu de coumarine en circulation).
Précautions
La plante a-t-elle un effet anticoagulant direct ? La réponse est non (ref : Bruneton). C’est le dicoumarol, substance formée à partir de la coumarine par action bactérienne (fermentation du mélilot) qui est anticoagulant. Par contre, elle peut interagir avec les anticoagulants.
N’utilisez pas le mélilot :
- Si vous prenez un médicament anti-coagulant (aspirine inclus) ;
- Si vos enzymes hépatiques sont élevées.
- La coumarine lorsque prise à fortes doses peut entrainer des cas d’hépatite (2 à 4 car pour 10,000 avec la coumarine pure – ref : Bruneton). Bruneton nous rappelle que la coumarine reste présente en faible quantité dans les spécialités contenant du mélilot.
- Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
Préparation du mélilot
Vous trouverez cette petite vivace dans les friches, les champs incultes, le bord des routes, le long des voies de chemin de fer. Elle est facile à reconnaître lorsqu’elle est en fleur. Les fleurs dégagent une odeur douceâtre caractéristique.
Parties utilisées
- Toutes les parties aériennes.
- La plante fraîche peut se préparer en macérât alcoolique (voir plus bas).
- La plante sèche peut se préparer en infusion ou macérât alcoolique de plante sèche (voir plus bas)
Attention de bien faire sécher votre mélilot, car s’il y a fermentation, la coumarine peut se transformer en dicoumarol, substance anti-coagulante bien connue et non sans risques.
Formes utilisées
- Teinture
- De plante sèche (1:5 – alcool à 45°)
- Infusion
- De plante sèche
- Macérât huileux
- De plante sèche par intermédiaire alcoolique pour massage sur les jambes lourdes.
- Onguent
- A partir du macérât huileux pour massage sur jambes lourdes.
- Crème
- Idem
- Cataplasme
- De plante sèche imbibée d’eau bouillante et appliquée sur la zone affectée.
- Collyre
- Préparé à partir d’une infusion de la plante sèche (voir proportions ci-dessous), filtrée puis rendue physiologique en rajoutant du sel (9 g par litre).
Doses
- Teinture
- 4 à 6 grammes par jour (ref : Valnet) – c’est-à-dire environ 1 cuillère-à-café.
- 25 ml/jour d’une teinture au 1:5, divisée en plusieurs doses et réparties dans la journée (ref : Mills & Bone) – ceci correspond à 5 cuillères-à-café.
- Infusion
- 50 g par litre (ref : Leclerc) pour prise interne.
- 20 g par 100 ml pour collyre.
Références
(1) Pastura G, Mesiti M, Saitta M, Romeo D, Settineri N, Maisano R, Petix M, Giudice A. [Lymphedema of the upper extremity in patients operated for carcinoma of the breast: clinical experience with coumarinic extract from Melilotus officinalis]. Clin Ter. 1999 Nov-Dec;150(6):403-8.
- Mills & Bone, “Principles and Practice of Phytotherapy”, 2nd Edition
- Bruneton, “Pharmacognosie”, 4ème édition, 2009
- Ellingwood,“The American Materia Medica, Therapeutics and Pharmacognosy”, 1919
- Felter, “The Eclectic Materia Medica, Pharmacology and Therapeutics”, 1922
- Leclerc, « Précis de Phytothérapie », 1973
- Valnet, « La Phytotherapie », 2001
- Weiss, « Herbal Medicine », 2ème édition, 2000
- Wood, Matthew, “The Earthwise Herbal: A Complete Guide to New World Medicinal Plants”, 2011
76 réponses
Bonjour et mille excuses pour mon message succinct d’avant, il est parti trop vite… je viens d’écouter une émission de radio gastronomique où il parlait du Mélilot qui pourrait remplacer la vanille… sauriez vous le dire si c’est l’officinalis ou un autre mélilot qui pourrait se cuisiner? Et du coup, où peut on trouver des graines, je voudrais en faire pousser dans mon jardin? Peut on aussi le faire pousser partout en France?… Merci à vous Pour votre réponse, pour vos articles et vos conseils.. belle journée…Caroline
Je viens de lire ailleurs sur internet que le Melilotus albus, la variété à fleurs blanches, est celle dont les fleurs séchées ou mouillées exhalent un fort parfum de vanille. Elle peut pousser partout en France sauf dans le sud. Ses graines sont arrondies, lisses et légèrement échancrées. Elles peuvent servir d’épices en cuisine. Les fruits sont sous forme de petites gousses pendant le long de la tige. Ils sont de couleur brune, et deviennent grisâtres une fois matures, puis noirs comme une aubergine plate. C’est une excellente plante mellifère qui ne craint pas la sécheresse. Soigne certaines conditions qui mènent à l’arthrose. Bien à vous, Serena
Ou trouver des graines
bonjour
vous en trouvez sur internet comme ici par exemple https://www.grainedevie.net/graines-melilot-jaune-melilot-officinal.html
merci mille fois
Bonjour, opérée d un cancer du sein avec ablation de 25 ganglions sous Le Bras droit engendrant œdème, douleurs et induration des tissus affectés, (pas en permanence) je me demande si, en plus des drainages lymphatiques à fréquence variable, mon corps pourrait bénéficier des bienfaits de cette plante Mélilot que je découvre et si oui, sous quel forme Svp
Grand merci.
Brigitte
bonjour Brigitte
d’après mes recherches le mélilot ne montrent pas de toxicité ni d’interaction action avec des médicaments anticancereux dans le cas de cancer du sein, néanmoins il faut rester prudent si prise d’anticoagulants
en première intention plutôt teinture (car on n’a pas la plante fraiche sous la main tout le temps) ou alors faire de bonnes quantités d’infusion et congeler , de manière à en avoir sous la main , autrement la teinture
vous avez les indications dans l’article
Bonjour Sabine, bonjour Christophe,
Confinée à la campagne, je fais plus ample connaissance avec les plantes et je découvre leur richesse. Mon intérêt se porte sur le mélilot. Peut-il améliorer un lymphoedeme même si celui-ci est en place depuis de nombreuses années? Je profite du confinement pour m’informer, n’ayant trouvé jusqu’a présent que des traitements durs, douloureux et non durables.
bonjour Christine
c’est un bon drainant du système lymphatique , mais je ne saurais dire si à lui seul il peut avoir une action significative sur un lymphoedème
Bonjour Sabine, bonjour Christophe,
Dans le cas d’un lymphœdème situé dans la zone du bassin, est ce qu’il est judicieux de coupler le mélilot avec des plantes ‘décongestionnant du petit bassin’ et d’autres à visée ‘diurétique’ voir aussi ‘dépurative’ ?
Quelle association de plantes pourriez vous conseiller ?
Belle journée à vous
Bonjour Ariane
difficile à dire comme ça, sans entrer dans un conseil personnalisé
mais vous pourriez commencer par une petite détox du foie qui est un peu le centre de tri principal
Bonjour,
Avez vous déjà entendu parler du Mélilot en teinture mère prescrit pour des bouffées de chaleur en préménopause ?
Merci beaucoup de votre réponse
Bonjour Marie Alice
oui le mélilot peut être utilisé pour contrer les bouffées de chaleur et ses réveils nocturnes qui créent des insomnies, le Dr Morel dit qu’il se comporte comme un tranquillisant mineur avec une indication pour la période de ménopause car c’est un spécifique des bouffées de chaleur par action non pas hormonale mais vasculaire surtout quand maux de tête congestifs, le mélilot est souvent associé au lotier corniculé
Bonjour, j’ai trouvé du Mélilot blanc (Mélilotus Albus ) a-t’il les même propriétés Merci
bonjour Murielle
d’après Fournier les mélilots ont les mêmes propriétés
Bonjour,
Je continue sur ce commentaire puisque ça me semble approprié. J’ai trouvé du Mélilot par chez moi (bord de mer, Finistère sud), mais j’ai un doute sur l’espèce, je n’arrive pas à savoir si c’est le Grand mélilot (altissimus), ou l’officinal. Donc d’après ce que je comprends dans votre réponse plus haut, tous les Mélilots auraient les mêmes propriétés ? Je peux utiliser celui-ci comme le Mélilot officinal ?
Merci d’avance pour votre réponse.
bonjour Gwennaig
oui tout à fait 🙂
Bonjour,
Je cherche un traitement naturel pour un ami qui a un kyste synoviale au poignet face interne.Il s’est fait opéré, le kyste est revenu.Il est douloureux quand il utilise sont poignée. Si j’ai bien compris,ce kyste est une accumulation de liquide synovie car la membrane est bouchée. Le mélilot peut il être intéressant avec ses propriétés lymphatiques?Merci.
Bonjour Virginie
vous pourriez tenter un macérat huileux de « stellaire média » (le mouron des oiseaux) Christophe nous dit que du côté anglo-saxon elle est utilisée pour tout amas graisseux qui doit être éliminé – lipomes en particulier; elle agit en douceur sur du long terme.
vous pourriez aussi tester la synergie he oliban (encens) + tea tree+ pamplemousse dans un peu d’huile de lin ou de neem ou de mh de Stellaria media
Bonjour Christophe
C’est un réel bonheur de lire vos articles …
J’utilise depuis des années le mélilot blanc qui pousse très bien dans ma région … en association avec des bleuets pour les petits problèmes oculaires tels que les conjonctivites, orgelets …
attention au séchage !!! si le mélilot est attaqué par des moisissures la courmaline se transforme en dicoumarol , une substance toxique qui est utilisé pour tuer les rats et les souris par hémorragie interne …
C’est une plante que j’ai amené au fond de mon jardin pour le bonheur de mon voisin apiculteur qui m’a expliqué que c’est une excellente plante mellifère … son nectar est trés prisé des abeilles ..
un grand merci pour toutes vos publications qui complètent à merveille mes petites connaissances
bonsoir
déjà merci pour toutes ces informations,se site est une vrai mine d or.
le mélilot a presque fini sa floraison par chez nous (bourgogne sud)est il encore temps de le ramasser ?
merci
Bonjour Juliette,
On ramasse la sommité fleurie. Ici, j’ai du mélilot blanc, et il est effectivement encore ramassable – les sommités fleuries sont en bon état. Si les fleurs ne sont pas trop ratatinées sur la plante, c’est encore bon.
Merci beaucoup pour cet article. J’adore le mélilot pour son odeur, j’en parfume mes plats de riz, pour mettre en sachet dans les tiroirs mais surtout pour les veines. L’an dernier nous n »en avons presque pas eu ici au Québec et cette année c’est l’abondance mais avec les sécheresses que nous connaissons présentement je me demande si la plante conservera ses propriétés. Les fleurs ont séché partiellement, j’ai ramassé ce que j’ai pu. Elles n’ont presque pas d’odeur, Peut-on prendre aussi une partie de feuilles? Et les graines sur les sommités fleuries qui en fait ne le sont pas toutes en même temps? Et les fleurs en devenir peut-on les considérer comme les bourgeons en gemmothérapie?
Merci pour votre réponse
Bonjour Louise
les sommités fleuries sont utilisées, je n’ai pas d’information concernant les graines et les boutons floraux
merci pour votre réponse
Bonjour,
Quand tu dis teinture ou macérât de plante fraîche ou sèche, c’est est la plante entière? Avec la racine?
Et on peut faire la teinture de plante fraîche à 1/2 à quel degré d alcool?
Merci
Magali
bonjour Magali
les parties aériennes fleuries (sans la racine)
alcool à 75° pour plante fraiche
Merci de votre réponse, je m y met de suite.!
Bonjour,
Merci pour article très intéressant et bien fourni 🙂 !
J’utilise les graines de mélilot à hauteur de 2,4 grammes par pain de 750 gr.
Est ce qu’a ce dosage il peut y avoir des contre indications ? Car je ne vois nulle part la composition chimiques des graines.
Merci pour votre temps.
Très cordialement.
Phil
Bonjour Philippe,
Je ne sais pas, je n’ai pas d’information sur la graine. Je ne pense pas car je suppose que vous utilisez la graine germée, la germination entraine en principe une transformation de pas mal de choses dans la graine, on bascule plus dans le végétal et l’aliment ici, mais je ne peux pas vous confirmer avec certitude.
Bonjour,
C’est vrai qu’au regard de la posologie de l’infusion à savoir 50 g / litre, les 2,4 g de graines font pâle figure.
Néanmoins les graines ne sont pas germées même si elles trempent quelques heures dans l’eau… si vous aviez une info sur les graines je suis preneur
Bonne fête de fin d’année !!
Philippe
Bonjour,
Je souffre d’une thrombopénie modérée et d’une thrombopathie par déficit en granules , le mélilot
m’est il autorisé ?
La plante a-t-elle un effet anticoagulant direct ? La réponse est non (ref : Bruneton). C’est le dicoumarol, substance formée à partir de la coumarine par action bactérienne (fermentation du mélilot) qui est anticoagulant. Par contre, elle peut interagir avec les anticoagulants.
Dans l’attente de votre retour
Je vous remercie de votre attention
Bonjour Lou
le mélilot est déconseillé quand prise de médicaments anticoagulants
Bonjour Christophe,
Je souffre d’un blocage du plexus solaire, ou du diaphragme, depuis plusieurs mois et j’essaie de diminuer la douleur sans y parvenir. Connaîtriez-vous des plantes capables à la longue de calmer cette crispation constante qui m’empêche de manger et de digérer correctement ?
Je vous en remercie vraiment.
Bonjour Annabelle,
Pour commencer, je testerais une plante antispasmodique en interne – soit de la passiflore, de la valériane, ou de la viorne (les 3 sous forme de teinture) – je suppose que c’est un blocage musculaire ?
J’associerais cela à une application locale d’huile essentielle, de type basilic tropical ou autre avec la bonne dilution. Là encore en supposant blocage musculaire.
Merci beaucoup pour vos conseils Christophe.
souffrez-vous toujours
j’avais un blocage similaire dans mon cas cela était dû à une inflammation en zone de la vertèbre dorsal D5. j’ai été très surpris qu’un massage de la zone dorsal avec un mélange d’huile anti-inflammatoires (huile essentielle de gaulthérie + huile essentielle de géranium rosat dilué a 10 % dans de huile d’amande douce) a d’abord espacé, puis fait disparaitre les douleurs épigastriques.
Bonjour Christophe
suite à l’accouchement de sa petite fille, une amie me dit souffrir d’ engorgement mammaire avec douleur à l’allaitement, fièvre, ..ce qui semble relever davantage d’une mammite.
1. Qu’en penses-tu?
2. Pourquoi est-il contre indiqué pour les femmes enceintes et allaitantes?
3. Tu notes dans ton petit mot du 5 juin 2015 la polémique et le choix personnel; as tu d’autres informations aujourd’hui qui pourraient orienter le choix?
4. Quelle(s) plante(s) pourrait le remplacer dans le cas des femmes enceintes et allaitantes, car elle me semblait une plante vraiment intéressante?
Merci
Bonjour Audrey,
1. Je ne pourrais pas te dire, n’étant pas médecin. Il faut un diagnostic clair d’abord.
2. Car dans le manque d’information et de recul sur une plante, si l’on ne peut pas certifier qu’elle n’a aucun effet sur le fétus, c’est quelque chose que l’on va dire par principe de précaution.
3. Aujourd’hui, je reste sur cette même position. Les experts que je respecte disent ne trouver aucun élément qui pourrait contrindiquer son utilisation pour l’allaitement. D’autres sources vont dire le contraire. Mon avis personnel est que dans le besoin, si mon épouse avait eu à faire un tel choix, j’aurais été pour. Mais je ne peux pas me prononcer pour les autres, ceci ne serait pas correct de ma part.
4. Hélas rien, car la position « précautionneuse » pour le mélilot chez la femme enceinte sera la même pour quasiment toutes les plantes. Tombons-nous dans l’excès de précautions aujourd’hui ? Peut-être. Mais on parle d’un choix qui peut avoir un effet sur un être fragile et en plein développement.
Merci d’avoir pris de ton précieux temps pour me répondre. Belle journée à toi
Bonjour Christophe,
Je m’y suis pris un peu tard cette année pour récolter le mélilot. Les plantes sont en graines avec quelques rares fleurs jaunes.
Cela vaut-il le coup de les utiliser encore? Si oui avec les graines?
Bien cordialement,
Nico
Bonjour Nico,
Un peu tard je pense, il est dans cet état vers chez moi, et il n’a plus beaucoup de feuilles, mais beaucoup de tiges et graines. Il faut un minimum de parties tendres – feuilles et fleurs – et vers chez moi je dirais qu’il est trop tard. Si vous arrivez à obtenir encore une bonne quantité de feuilles et fleurs, OK, et entre parenthèse je ne pense pas que la graines soit intéressante mais je ne suis pas 100% sûr.
Merci pour votre avis Christophe. C’est en effet ça, les tiges sont assez coriaces mais, observant quand même des feuilles et quelques fleurs, je l’ai récolté, trié tant bien que mal et mis à sécher. L’odeur est vraiment très forte et caractéristique, je me dis que si odeur il y a, principe actif il y a aussi. mais je me trompe peut-être. Mon instinct me disait que je pouvais encore le prendre alors je l’ai pris.
Ici en Belgique, l’été a été très capricieux et les moment possibles pour les cueillettes assez rares et décalés par rapport aux autres années.
Je me dis, encore plus cette année que les autres, qu’il est important d’observer la nature quotidiennement afin d’en connaitre son état de développement…
C’est bien vu Nico, l’aspect organoleptique est toujours très important lorsque nous évaluons la qualité des plantes. Si l’odeur est bien présente, c’est bon signe. Vous avez bien fait de cueillir.
Bonjour Christophe,
Tout d’abord, merci pour ce site, qui est une vraie mine d’informations.
J’ai une question concernant la couleur du mélilot. Vous indiquez que le blanc est aussi utilisé, mais a-t-il les mêmes propriétés que le jaune? Lors de mes promenades, je vois beaucoup plus de mélilot blanc que jaune.
Je voudrai l’utiliser pour des problèmes de jambes lourdes.
Merci.
Bonjour Mélanie, dans mes lectures et expérimentations, il semble effectivement avoir les mêmes propriétés que le jaune.
Bonjour,
Existe-t-il une alternative au melilot concernant les lymphoedèmes pour les personnes qui prennent les anticoagulants ?
Un grand merci !
Non hélas, les autres plantes adaptées (ex : ceanothus americanus) ont aussi des interactions possibles avec les anticoagulants.
Bonjour
J’aimerais savoir si le Mélilot peut avoir de l’efficacité sur un oedème du type hydrocèle,afin d’éviter une intervention chirurgicale,et comment l’utiliser.
merci
Bonjour,
On retrouve effectivement l’association mélilot et hydrocele dans certains vieux écrits (1700, 1800) mais je n’ai rien trouvé dans la littérature moderne et je n’ai personnellement aucun recul sur le sujet.
Bonjour et merci pour vos articles toujours aussi intéressants !!
Ne Peut-on vraiment pas utiliser cette plante en allaitant ?
Cela dépend des ouvrages que vous consultez. J’ai tendance à faire preuve d’extrême prudence vu l’aspect public de mon site. Mills & Bone, deux phytothérapeutes mondialement reconnus aujourd’hui pour leur ouvrage de référence, stipulent « aucun effet indésirable attendu pour l’allaitement ». D’autres auteurs le déconseillent. Parmi cette foule d’information contradictoire et ce manque de recul, il faut faire un choix qui est personnel.