Trèfle rouge (Trifolium pratense) et cancer du sein hormonodépendant

Si vous êtes en période de ménopause, vous avez peut-être envisagé les thérapies hormonales afin de réduire les symptômes les plus gênants. Comme vous le savez probablement, ces thérapies médicamenteuses font l’objet de discussions multiples aujourd’hui, car elles sont associées à une augmentation du risque de cancer du sein.

C’est pour cette raison que de plus en plus de plantes médicinales sont utilisées à leur place. De nombreuses études ont démontrées que le trèfle rouge, riche en isoflavones, est particulièrement efficaces dans ces situations, car il permet une meilleure utilisation des niveaux d’œstrogènes réduits.

Il s’avère que les œstrogènes sont néfastes dans les cas de cancer du sein hormonodépendant (c’est-à-dire lorsque les œstrogènes font proliférer les cellules cancéreuses, 70% des cas le sont d’après l’ARC). Les plantes œstrogéniques comme le trèfles rouge posent-elles donc un risque accru de prolifération dans ces cas de tumeur ?

Une étude récente publiée dans le journal « Gynecological Endocrinology » (2012 Jan;28(1):29-33) évalue les effets du trèfle rouge sur le cancer du sein, en particulier sur la migration et l’invasion cellulaire. L’étude démontre les points suivants :

  • Les isoflavones du trèfle agissent effectivement comme composants œstrogéniques faibles lorsqu’ils sont administrés seuls dans les expériences ;
  • Par contre, lorsqu’ils sont administrés avec des doses physiologiques d’œstradiol (c’est-à-dire lorsque l’on reproduit le milieu physiologique de la femme ou un certain niveau d’œstrogènes circule), ils agissent comme antagonistes des œstrogènes et bloquent la migration et l’invasion cellulaire.

Le trèfle serait donc modulateur des récepteurs à œstrogènes, les stimulant légèrement lorsque les taux physiologiques sont absents, et agissant comme antagoniste de l’invasion cellulaire lorsque des niveaux physiologiques sont présents.

Comme toujours, ceci est une étude préliminaire. Mais elle devrait rassurer celles qui désirent prendre du trèfle pendant la ménopause et sont concernées par la prise de phyto-œstrogènes.

La capacité modulatrice des plantes ne cesse de m’étonner. En termes énergétiques, elles calment et refroidissent lorsque la condition est « chaude », elles réchauffent et stimulent lorsque la condition est froide et déficiente. Elles ont une intelligence qui leur est propre.

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18 réponses

  1. Bonjour, Je me demandais si les plantes qu’on appelle oestrogene like possèdent toutes des phyto œstrogènes ? Est ce que plantes œstrogènes like = plantes avec des phytoestrogènes ? Par exemple, j’ai lu à plusieurs endroits que l armoise commune est oestrogene like mais il me semble qu’elle ne possède pas de phytoestrogènes. Aussi, quels constituants de l’armoise auraient cet effet oestrogénique ? merci.

    1. bonjour Haziel
      voici la réponse de Christophe
      « Je n’aime pas ce terme estrogène like car cela fait croire que les plantes contiennent des estrogènes forts, ce qui est faux, ils contiennent des constituants qui ont une affinité pour les récepteurs oestrogéniques, pas les mêmes pour les alphas et bêtas, et globalement modulent les fonctions. Donc c’est un effet complexe qui n’a rien à voir avec l’estradiol, par exemple. Toujours est-il que oui, en principe, lorsqu’on utilise ce terme dans les ouvrages ou sur les sites, on veut dire qu’elles contiennent des phytoestrogènes, je pense. Je n’en suis pas sûr car je ne suis pas dans la tête de l’auteur, mais en principe c’est ça. Pour l’armoise commune, nous avons des études sur animaux qui pourraient faire penser qu’elle a un effet similaire, bien qu’elle ne soit pas positionnée comme cela traditionnellement. Je ne pense pas que l’on ait l’information au sujet des constituants responsables. Voir par exemple ici : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24702803/« . »

  2. Bonjour,

    J’ai eu un cancer du sein NON-hormonodépendant, en 2013. Pas de récidive, mais je suis porteuse du BRCA-1. J’ai 43 ans et je suis ménopausée, de manière chirurgical (retrait des ovaires – février 2021). Jai des bouffées de chaleur au demi-heure le jours, très ponctuelles, et au heures les nuits, avec sueurs nocturnes intenses…. Puis-je essayé le trèfle rouge? En traitement combiné avec l’acupuncture.

    1. bonjour Caroline
      voici la réponse de Christophe
      vu qu’il était non hormonodépendant, et que les phytoestrogènes font concurrence aux estrogènes « forts » qui proviennent des perturbateurs endocriniens (ce ne sont pas des œstrogènes, il faut garder cela en tête, ils n’activent que faiblement les récepteurs, ont une affinité plutôt pour les récepteurs bêta ce qui est positif justement car les bêtas calment plutôt la prolifération cellulaire provoquée par les alphas), il pourraient bien être bénéfiques de nos jours dans ce contexte. En revanche, ces réflexions sont toujours en cours de développement, donc pas de certitude à ce stade.

  3. Bonjour, j’ai eue cancer positif, j’ai terminé il y a 1 ans, médicament que j’ai pris pendant 5 ans, puis-je prendre se produit pour bouffer de chaleur sans risque que le cancer revienne. Merci

    1. bonjour Andrée
      sujet souvent controversé, étant donné qu’il n’y a pas de consensus , nous déconseillons cette plante dans ce contexte

  4. Bonjour j ai eu un cancer du sein il y a 5 ans je ne prend aucun traitement j ai 46 ans et les bouffes de chaleurs ont commences est ce que je peux prendre le trefles rouge. Merci

  5. Bonjour, je voudrais prendre du trèfle rouge contre les bouffées de chaleur maisj’ai lu sur la boite qu’il était déconseillé quand on avait des antécédents familiaux de cancer du sein. Ma maman et une de mes soeurs ont souffert d’un cancer du sein.

    1. bonjour Sylviane
      Dans la mesure où vous n’avez pas de cancer du sein et que vous n’êtes pas en traitement vous pouvez en consommer, c’est surtout une plante très minéralisante qui permet une bonne détoxification des déchets de l’organisme

  6. Bonjour
    J’ai eu un cancer hormono-dépendant qui a récidivé sous tamoxifene. Non menauposee, je suis depuis 2 ans un traitement d’enantone et de letrozole qui entraîne des effets secondaires importants (fatigue, blocages articulaires, …). Le trèfle rouge pourrait il les soulager sans augmenter les risques ou dois je attendre la fin de mon traitement (dans quelques années)?

    1. Bonjour Lidweine, le trèfle rouge est formellement contrindiqué dans cette situation, il s’oppose à l’action de votre traitement. N’oubliez pas de toujours valider avec votre médecin dans le doute.

    1. Bonjour Diana
      principe de précaution oblige, je ne conseillerais pas pour une femme enceinte , allaitante ayant ou ayant eu cancer du sein. (même si ce sont surtout les isoflavones isolés du trèfle rouge qui pourraient poser problème contrairement à la fleur dans son totum )

  7. Je suis sous f emara voici un an et demie et je n en peux plus des bouffees de chaleur des douleurs
    La pharmacienne m a proposé le trèflerouge il y a 3 jours
    Puis le prendre sans risque et puis je espérer une baisse des bouffees de chaleur
    Merci

    1. sous femara j’avais tres mal aux articulation ma cancerologue m’a prescrit exemestane ça va mieux c’est plus suportable bon courage

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