L’eczéma atopique, ou dermatite atopique, est une condition qui affecte de plus en plus d’enfants dans les pays industrialisés.
L’INSERM estime qu’en France, 8 à 9% des enfants de 6 à 7 ans sont affectés, ainsi que 10% des enfants de 13 à 14 ans. Dans les pays européens, les études donnent des prévalences qui varient de 7 à 28%, ce qui est énorme. L’eczéma atopique disparaît souvent avant l’adolescence. Il évolue aussi parfois vers l’asthme allergique, ce qui est plus problématique.
Il est caractérisé par :
- Un problème de peau de type eczémateux avec démangeaisons. La peau souffre d’une extrême sécheresse, elle s’épaissit et forme parfois une épaisse couche de cellules qui se desquament, avec chez certains un craquèlement de cette couche amenant à un écoulement.
- Une « atopie », c’est-à-dire un terrain allergique, avec une hypersensibilité du système immunitaire qui va réagir à des attaquants (allergènes) qui n’en sont pas. Le terrain atopique amène parfois d’autres problèmes de type sinusite allergique ou asthme allergique.
Le but de cet article est d’aller au-delà de la symptomatique, qui est une approche à court terme, et d’essayer de comprendre les différentes causes sous-jacentes afin de les adresser l’une après l’autre.
Notez que je ne discuterai pas ici de l’eczéma de contact, qui est aussi une réaction de type allergique, avec une hypersensibilité qui se déclenche par contact avec une substance problématique. Ce type d’eczéma est en général plus facile à gérer car avec un bon travail d’investigation, on arrive à trouver le déclencheur et à l’éliminer (certains détergents des lessives par exemple).
Le terrain génétique
Lorsque l’un des parents souffre d’eczéma atopique, l’enfant a 50% de probabilité de l’avoir lui aussi. Lorsque les deux parents en souffrent, la probabilité augmente à 80%. La composante génétique est donc bien réelle.
La personne est génétiquement prédisposée à produire une grande quantité d’Immunoglobuline E (IgE) lorsqu’elle est en contact avec un allergène. Les IgE entrainent une réaction immédiate de rougeur et démangeaison, avec au long terme une inflammation chronique qui s’installe.
On pense aujourd’hui que cette surproduction d’IgE est due à un déséquilibre entre deux fractions de lymphocytes : la fraction Th1 et la fraction Th2. Les Th2 sont responsables de la surproduction d’IgE, alors que les Th1 auraient un effet régulateur des Th2 (et seraient donc calmants). Lorsque la personne a trop de Th2 par rapport aux Th1, il y a prédisposition à un terrain allergique. Cette information sera utile dans la suite de l’article.
La médecine conventionnelle
A part les crèmes à base d’hydrocortisone, il n’y a pas énormément de médicaments efficaces. Le docteur prescrit en général une pommade à 1% pour commencer, puis ajuste la concentration en hydrocortisone en fonction des résultats.
Pour les eczémas modérés à sévères, et si l’enfant a plus de 2 ans, le docteur peut aussi prescrire du Tacrolimus ou d’autres immuno-suppresseurs. En abaissant l’efficacité du système immunitaire, ces médicaments vont effectivement calmer les symptômes de la dermatite. Les résultats sont excellents par rapport à l’hydrocortisone. Mais quels sont les effets au long terme d’un tel traitement ?
Une étude(3) souligne que 42.5% des parents d’enfants souffrant d’eczéma atopique utilisent les médecines alternatives car ils ont peur des effets négatifs des médicaments au long terme, et ils ne sont pas satisfaits des traitements conventionnels. Voyons donc les options du coté de la nutrition et des plantes médicinales.
Eczéma atopique : les déclencheurs alimentaires
Il faut avant tout se concentrer sur la sphère digestive. Cette approche n’est pas une mode naturopathique. Elle est fermement ancrée dans la physiologie humaine et dans un phénomène qui est caractéristique des temps modernes : l’ingestion d’allergènes alimentaires.
Développons cette notion, amplement décrite par les grands noms de la nutrition comme Jean Seignalet(1). Le docteur Seignalet nous rappelle que l’être humain s’est développé sur un régime fait de viandes et poissons (chasseurs) et de fruits, fruits à coque, légumes et œufs (cueilleurs-ramasseurs). C’est sur ces millénaires de vie primitive que notre ADN s’est développé et que nos enzymes digestives ont évolué.
Puis dans un passé « récent » (par rapport à l’ère paléolithique), nous avons vécu l’introduction des céréales et des produits laitiers avec la domestication des animaux.
Lorsqu’une personne ingère l’un de ces composants problématiques, voici ce qu’il peut se passer :
- La substance en question n’est que partiellement digérée car nous n’avons pas eu le temps de développer les enzymes digestives adaptées. Les protéines de cette substance en particulier ne sont que partiellement décomposées en peptides simples ;
- Le système immunitaire intestinal (rappelons au passage que 80% du système immunitaire est localisé autour de l’intestin) identifie l’un de ces fragments de protéines comme allergène ;
- Le système immunitaire organise une défense qui se traduit par une inflammation intestinale, souvent de bas niveau et asymptomatique (c’est-à-dire sans douleurs particulières, parfois avec des selles mal moulées ou liquides, parfois sans aucun signe particulier) ;
- Cette inflammation peut créer une porosité intestinale, qui laisse passer ces fragments de protéines en circulation sanguine. L’allergène a maintenant pénétré le système, et va créer des réactivités à différents endroits – la peau en particulier chez la personne susceptible.
Voici donc comment une substance alimentaire à priori inoffensive peut déclencher chez l’enfant une réactivité au niveau :
- De la peau (eczéma)
- De la sphère ORL (otites ou sinusites chroniques)
- De la sphère pulmonaire (asthme allergique)
La peau enflammée va devenir moins imperméable et donc laisser passer des substances externes susceptibles elles aussi de provoquer une inflammation. Il se crée donc un cercle vicieux, souvent créé par l’environnement intérieur mais exacerbé par l’environnement extérieur.
Elimination de ces déclencheurs
Pensez à l’élimination de toute céréale et tout produit laitier pendant 1 mois. Deux choses peuvent se produire. Dans le premier cas, l’eczéma s’améliore de manière notable et la personne est encouragée à poursuivre un tel programme nutritionnel. Dans le deuxième cas, rien ne se produit, et on réintroduit céréales et produits laitiers pour se concentrer sur d’autres approches.
Si l’eczéma s’améliore de manière notable, vous pouvez faire la réintroduction d’un ou plusieurs aliments problématiques pendant 1 semaine afin de confirmer la réactivité alimentaire. Si les symptômes reviennent, pas de doute, vous avez trouvé le coupable.
Une étude(7) démontre que 47,6% des cas de dermatite périanale chez l’enfant sont causés par une intolérance au lait de vache. Une autre étude(8) démontre que 35% des cas de dermatite atopique sont dus à des allergènes alimentaires. D’autres études démontrent des taux plus ou moins élevés par rapport à certains allergènes (blé, soja, laitages, cacahuètes, etc). Le but n’est pas ici de discuter des statistiques exactes, mais de réaliser le fait que dans beaucoup de cas d’eczéma atopique, les sensitivités alimentaires sont en cause.
Les 3 questions que l’on me pose le plus souvent sont les suivantes :
1. Comment gérer l’élimination des laitages et des céréales à la maison
Dans l’environnement contrôlé de la maison, il est tout à fait possible d’éliminer les céréales et les produits laitiers sans trop d’impact sur la satisfaction de l’enfant. C’est certes tout un travail de réflexion. Mais il vaut la peine d’être mené pour la santé de nos enfants.
En ce qui concerne les céréales, le blé, le froment, le maïs, l’orge, le seigle, l’avoine et l’épeautre doivent être éliminés. Le pain doit être éliminé. Les biscottes et biscuits peuvent être remplacés par des produits similaires à base de riz. Les pâtisseries peuvent être réalisées à partir de farine de riz ou de châtaigne. De nombreux sites internet fournissent des recettes appétissantes et sans céréales pour les gens allergiques au gluten.
En ce qui concerne les laitages, vous pouvez trouver des laits à base de riz ou d’amande en magasins bios. Vous pouvez aussi trouver des yaourts à base de riz. Sachez qu’au plus le produit laitier est raffiné, au moins il contiendra de protéines problématiques (et au plus il contiendra des lipides). Le beurre est donc moins problématique que le fromage, lui-même moins problématique que les fromages blancs et les yaourts, eux même moins problématiques que le lait. Dans un deuxième temps, après le retrait total, nous pouvons donc essayer de réintroduire certains de ces produits laitiers afin de voir comment vous ou votre enfant réagit.
2. Comment gérer l’élimination des laitages et des céréales à la cantine
Il faut discuter de la situation de votre enfant avec le chef d’établissement. Il existe aujourd’hui un processus de PAI (projet d’accueil individualisé) où l’enfant peut avoir droit à un repas spécial n’incluant pas les substances créant des réactivités.
Le PAI doit être mis en place avec le médecin scolaire et votre médecin traitant. Et ceci peut compliquer les choses. Car comme expliqué dans mon article sur l’intolérance au gluten, une allergie vraie est reconnue par la profession médicale. Une « sensibilité » par contre, même si confirmée par les résultats obtenus au travers d’un retrait et d’une réintroduction, n’est souvent pas encore reconnue comme condition médicale. Et pourtant, elle devrait l’être d’après les experts médicaux en la matière(2).
Si vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord avec les docteurs, vous devriez pouvoir donner à votre enfant un « panier repas » que vous préparez vous-même. Par contre, la cantine vous fera probablement payer un ticket repas, même si votre enfant apporte son repas.
3. Mon enfant sera t’il mal nourri ?
Absolument pas. Les laitages contiennent certes beaucoup de calcium. Mais les légumes en contiennent encore plus, combiné avec du magnésium et autres vitamines et minéraux essentiels. La vitamine D ? Encouragez votre enfant à passer plus de temps à l’extérieur, la vitamine D étant fabriquée par notre corps à partir du cholestérol et grâce aux rayons du soleil.
Les fibres des céréales ? Les fruits et légumes en contiennent encore plus.
Arrêtons de nous laisser influencer par les assauts publicitaires financés par les groupements laitiers et céréaliers. Quant à la pyramide alimentaire tant vantée par les autorités sanitaires, elle a, elle aussi, été influencée par les lobbies. Pour plus d’information à ce sujet, voir l’excellent livre de Thierry Souccar et Isabelle Robard : Santé, mensonges et propagande.
Probiotiques
Une flore déséquilibrée peut contribuer à l’inflammation et à la porosité intestinale. En effet, la malnutrition et/ou la prise d’antibiotiques durant ces 12 derniers mois a pu réduire le développement des bonnes souches bactériennes et favoriser l’installation d’une flore pathogène. Cette flore pathogène peut elle aussi « exciter » le système immunitaire et favoriser l’inflammation au niveau intestinal.
Pour rééquilibrer cette flore, une prise de probiotiques de qualité pendant une durée de 3 mois peut se révéler utile.
Une étude(4) réalisée sur 48 patients souffrant de dermatite atopique confirme ce point. Les 48 patients furent divisés en deux groupes, un groupe probiotique et un groupe placébo. Le groupe probiotique prit une combinaison de Lactobacillus salivarius et Bifidobacterium breve pendant 3 mois.
Le groupe probiotique bénéficia d’une amélioration nette de l’eczéma atopique. Les probiotiques réduisirent la translocation microbienne (c’est-à-dire le passage de microbes au travers de la paroi intestinale), réduisirent l’activation du système immunitaire, et améliorèrent les taux en lymphocytes Th2/Th1.
Les autres mesures nutritionnelles
D’un point de vue nutritionnel, il y a bien sûr d’autres directions à explorer.
Une alimentation trop glycémique, avec ses effets perturbateurs sur les cycles d’insuline et de cortisol, va empirer les crises. Les sucres simples ainsi qu’une sur-abondance de glucides doivent être réduits au maximum. Les fruits et légumes frais, les viandes, poissons et autres formes protéinées (œufs par exemple) seront à favoriser.
Certains aliments agissent comme anti-inflammatoires naturels : les poissons des mers froides (sardines, maquereaux, saumon) grâce à leur teneur en acides gras de type oméga 3. Ils peuvent être consommés plusieurs fois par semaine.
Les épices tels le curcuma fournissent aussi un effet anti-inflammatoire et stabilisateur sur le système immunitaire. Le curcuma frais peut s’acheter en magasin bio, n’est pas spécialement « fort » pour les enfants (contrairement au piment ou au gingembre), et s’intègre très bien aux vinaigrettes ou aux sauces. Pour faciliter son absorption, le curcuma doit être associé à un peu de poivre noir et à un corps gras (l’huile d’olive par exemple).
Eczéma atopique : la sphère psychologique
Comme toujours, le bien-être mental a un énorme impact sur la sévérité des crises d’atopie, allergies et eczéma inclus. Ce phénomène est particulièrement bien connu chez les gens souffrant de maladies auto-immunes (maladies caractérisées elles aussi par une hyperactivité du système immunitaire), qui souffrent de crises aigües pendant les périodes de stress psychologique.
Une étude(10) démontre que les sujets développent un cercle vicieux entre le stress, l’anxiété et les symptômes cliniques de l’eczéma atopique. Cette anxiété augmente la réponse des lymphocytes Th2 qui, comme nous l’avons vu précédemment, empirent la réaction allergique. D’après cette étude, une approche anxiolytique (qui peut être obtenue au travers des plantes) calme les démangeaisons chez les patients anxieux.
Une autre étude(11) démontre une augmentation claire de la dégranulation des mastocytes au niveau de la peau (relâchant l’histamine et donc participant à la réaction allergique inflammatoire) durant les périodes de stress.
Les enfants d’aujourd’hui sont particulièrement sensibles au stress. Si vous notez une corrélation entre les crises d’eczéma atopique de votre enfant et un stress chronique, encouragez-le à mieux gérer son stress, au travers du sport, d’un nombre d’heure limité devant les écrans en tout genre, et si besoin est (selon l’âge) avec le soutien de plantes médicinales calmantes telles la camomille, la mélisse, l’escholtzia, ou autre.
Notez aussi que le sommeil a une énorme influence sur le système immunitaire (ceci est exposé en détail dans mon article sur l’insomnie). Assurez vous que votre enfant se couche tôt et dorme au moins 9h à 10h (selon l’âge). S’il a assez dormi, il se réveillera en forme le lendemain matin. Là encore, certaines plantes médicinales peuvent aider si l’enfant a pris de mauvaises habitudes de sommeil et a du mal à retrouver un rythme normal.
Eczéma atopique : le rôle du foie
En naturopathie, lorsque la peau est malade, nous regardons toujours du coté du foie.
Pourquoi ?
Et bien tout d’abord, la majorité d’entre nous avons aujourd’hui un foie qui tourne au ralenti. Constamment agressé par les substances chimiques, l’abondance de nourriture et les polluants divers, le foie s’épuise. Dès qu’il y a déséquilibre de santé, on ne peut pas trop se tromper en tonifiant le foie, organe si important pour la régulation de tous les cycles physiologiques.
Plus spécifiquement pour l’eczéma atopique, le foie a un rôle critique à jouer. Rappelons nous que le système immunitaire est constamment excité par des fragments de protéines allergènes provenant de l’environnement intérieur ou extérieur.
C’est le foie qui est responsable de la dégradation de ces fragments et de les éliminer du système. Au plus le foie est lent à faire son travail, au plus ces résidus allergènes trainent en circulation sanguine. Les allergènes sont comme l’huile que l’on jette sur le feu, ils doivent être éliminés le plus vite possible, et le foie doit être capable de garder le rythme.
Le foie n’est donc pas responsable de l’eczéma atopique, il n’est pas déclencheur. Mais il est absolument instrumental dans le processus de détoxification des allergènes. Il doit être soutenu et tonifié par les plantes médicinales afin qu’il arrive à bien faire son travail, sachant que les meilleurs résultats seront bien sûr obtenus lorsque le déclencheur lui-même est éliminé.
Les plantes médicinales dépuratives
Comme expliqué au chapitre précédent, nous allons aider le foie à mieux éliminer les allergènes afin de garder le sang « le plus propre possible ».
Mais attention. Stimuler le foie avec les plantes médicinales stimule en général tous les organes d’excrétion, peau incluse. Si la peau est trop stimulée, étant elle-même un organe d’excrétion, elle va empirer son propre état en excrétant des déchets à l’endroit même où l’eczéma atopique fait rage.
Le mieux serait donc de stimuler seulement le foie, et laisser la peau tranquille. Mais les choses ne sont pas si simple. On introduira donc chaque plante tout doucement, en bien surveillant l’évolution de l’eczéma atopique.
La pensée sauvage (Viola tricolor)
C’est la plus douce des dépuratives, souvent utilisée chez les enfants ayant des problèmes de peau. C’est un bon point de départ chez l’enfant. Elle sera aussi à privilégier chez la personne qui a trop fortement réagi aux plantes dépuratives classiques avec une détérioration de l’eczéma atopique, ce qui arrive souvent chez l’adulte.
La forme teinture mère (ou mieux, extrait glycériné) sera la plus facile à utiliser avec les enfants, en diluant les gouttes dans un peu d’eau. Utilisez 5 à 20 gouttes selon le poids de l’enfant, 2 fois par jour.
Le pissenlit (Taraxacum officinale)
La racine de pissenlit est une dépurative très efficace, mais qui peut se révéler aggravante chez certaines personnes. Elle sera donc à utiliser avec précaution, en commençant par de faibles doses. On l’utilisera en particulier chez l’adulte ayant un eczéma atopique rouge et visiblement enflammé, avec décharges/purulent, car le pissenlit est de nature refroidissante et asséchante.
La racine de pissenlit séchée se trouve facilement en herboristerie, et se consomme en décoction.
La teinture mère de racine de pissenlit peut aussi être utilisée. Commencez par une faible dose, disons 10 à 30 gouttes selon le poids, 2 fois par jour, et voyez comment votre situation évolue.
La bardane (Arctium lappa ou A. minor)
Comme la racine de pissenlit, la racine de bardane est une dépurative très efficace, mais qui peut se révéler aggravante chez certaines personnes. Elle sera donc à utiliser avec précaution, en commençant par de faibles doses. On l’utilisera en particulier chez l’adulte ayant un eczéma atopique sec, car la bardane est de nature huileuse et nourrissante.
La racine de bardane séchée se trouve facilement en herboristerie, et se consomme en décoction. Assurez vous que la racine soit séchée en tronçons et pas pulvérisée, car la pulvérisation détruit les composants aromatiques de la bardane.
La teinture de racine de bardane peut aussi être utilisée. Commencez par une faible dose, disons 10 à 30 gouttes selon le poids, 2 fois par jour, et voyez comment votre situation évolue.
Les plantes médicinales pour le système immunitaire
De nombreuses plantes médicinales modulent le système immunitaire. Elles peuvent être utilisées à bon escient. Mais attention, elles ne sont pas toutes égales.
L’échinacée (Echinacea purpurea, E. pallida, E. angustifolia) est à éviter. Elle n’est pas immuno-modulatrice, mais elle est immuno-excitante. On pense aujourd’hui qu’elle augmente d’une manière indiscriminée les deux fractions Th2/Th1 sans pour autant régler le déséquilibre entre les deux. Les observations cliniques démontrent qu’elle aggrave les crises dans les maladies de type allergique ou de type auto-immune.
L’astragale de Chine (Astragalus membranaceus) a un effet modulateur(5)(6) et peut, lorsque prise au long terme, amener de bons résultats, avec une inhibition claire de certains composants du système immunitaire impliqués dans la cascade inflammatoire. Cette plante se trouve dans les magasins de plantes chinoises sous forme pulvérisée, et peut s’incorporer aux soupes et aux aliments, ou peut se prendre dans un verre d’eau.
Les champignons médicinaux Shiitake (Lentinula edodes) et Maïtake (Grifola frondosa) peuvent être utilisés de manière similaire à l’astragale. Ils ont un effet modulateur sur le système immunitaire, et se trouvent facilement en ampoules dans les magasins bio. Une étude(9) démontre les effets bénéfiques d’un champignon immuno-modulateur similaire au shiitake et au maïtake sur l’eczéma atopique : le meshimakobu (Phellinus linteus), champignon que l’on trouve difficilement en France. Je considère tout de même cette étude utile pour extrapoler des effets similaires avec le shiitake et maïtake.
Je vous invite à lire mon article détaillé sur le traitement des allergies, car l’eczéma atopique est de nature allergique.
Les plantes médicinales : approche externe
L’enfant souffrant d’eczéma atopique a souvent une peau extrêmenent sèche, qui se desquame et se craquelle. Les plantes médicinales appliquées en externe vont pouvoir calmer l’inflammation et nourrir la peau.
Le souci (Calendula officinalis)
Le souci est ma plante préférée pour tout problème d’inflammation et de sécheresse au niveau de la peau. Elle apporte un grand soulagement dans les cas d’eczéma atopique, à condition d’être utilisée sous la bonne forme.
Basé sur mes observations, la plante doit pénétrer dans les couches basses de la peau. La laisser en surface n’est pas suffisant. C’est pour cela qu’un simple macérât huileux de calendula n’est pour moi pas assez efficace. Les huiles restent trop en surface.
Une étude(12) confirme cette observation, démontrant que l’hydratation de la peau (composante aqueuse) est essentielle pour calmer l’inflammation de l’eczéma atopique. Cette étude est certes menée par Johnson & Johnson, je la prends donc avec des pincettes, tout en constatant qu’elle est bâtie sur des bases physiologiques qui me paraissent tout à fait valables.
Il faudra donc utiliser une crème de souci, c’est-à-dire une émulsion entre une base aqueuse et une base huileuse. La base aqueuse ira hydrater et nourrir la peau en profondeur, et la base huileuse assurera une bonne flexibilité des plaques d’eczéma atopique et une protection contre les agressions extérieures. Je donne la méthode de préparation détaillée dans mon article sur les crèmes et la cosmétique maison.
Si l’eczéma atopique est de type suintant, il vaudra mieux préparer une infusion de fleurs de souci, et appliquer le liquide froid en compresses.
J’ai moi-même fabriqué ma crème au calendula pour mes enfants souffrant de problèmes de peau, avec de très bons résultats. Une crème commerciale ne contenant que des ingrédients simples est difficile à trouver. Voir mes liens ci-dessous dans la section « produits recommandés ».
Notez que la fleur entière de souci doit être utilisée, capitule inclus (la partie verte et collante de la fleur, située sur la partie inférieure). N’utilisez que la partie orange serait une erreur, car le capitule contient des résines (lui donnant son aspect collant) qui ont un rôle très important à jouer.
Autres conseils pour gérer l’eczéma atopique
- Si l’eczéma atopique est de nature sèche, utilisez un humidificateur dans votre maison, en hiver car le chauffage crée souvent une atmosphère très sèche, et en été lorsque l’air est sec ;
- La chambre doit rester fraiche la nuit, car la transpiration dans les plis de la peau favorise l’eczéma atopique ;
- Les habits en coton sont en général les mieux tolérés ;
- La lessive doit être la plus simple possible, des paillettes de savon de Marseille font l’affaire;
- Les bains tièdes hydratent la peau. Dès que l’enfant sort du bain, appliquez une crème sans attendre afin de fixer l’humidité sur la peau.
Produits Recommandés pour l’eczéma atopique
- Pensée sauvage : si vous désirez l’extrait glycériné, demandez l’EPS de pensée sauvage de Phytoprevent en pharmacie. Sinon, vous avez la teinture du laboratoire Ladrôme.
- Racine de Bardane : si vous désirez l’extrait glycériné, demandez l’EPS de racine de bardane de Phytoprevent en pharmacie. Sinon vous avez la teinture du laboratoire Biover.
- Racine de pissenlit : si vous désirez l’extrait glycériné, demandez l’EPS de racine de pissenlit de Phytoprevent en pharmacie. Sinon vous avez la teinture du laboratoire Ladrôme.
- Crème au souci : la seule crème digne de ce nom, sans composants chimiques, est la crème Weleda.
Références
(1) Seignalet, Jean, « L’alimentation ou la 3ème médecine« , 2012 (édition revue et augmentée)
(2) Carroccio A, Mansueto P, Iacono G, Soresi M, D’Alcamo A, Cavataio F, Brusca I, Florena AM, Ambrosiano G, Seidita A, Pirrone G, Rini GB. « Non-Celiac Wheat Sensitivity Diagnosed by Double-Blind Placebo-Controlled Challenge: Exploring a New Clinical Entity. » Am J Gastroenterol. 2012 Jul 24. doi: 10.1038/ajg.2012.236.
(3) Anderson PC, Dinulos JG. « Atopic dermatitis and alternative management strategies. » Curr Opin Pediatr. 2009 Feb;21(1):131-8. Review.
(4) Iemoli E, Trabattoni D, Parisotto S, Borgonovo L, Toscano M, Rizzardini G, Clerici M, Ricci E, Fusi A, De Vecchi E, Piconi S, Drago L. « Probiotics reduce gut microbial translocation and improve adult atopic dermatitis. » J Clin Gastroenterol. 2012 Oct;46 Suppl:S33-40.
(5) Lee SJ, Oh SG, Seo SW, Ahn HJ, Geum D, Cho JJ, Park CS. « Oral administration of Astragalus membranaceus inhibits the development of DNFB-induced dermatitis in NC/Nga mice. » Biol Pharm Bull. 2007 Aug;30(8):1468-71.
(6) Kobayashi H, Mizuno N, Teramae H, Kutsuna H, Ueoku S, Onoyama J, Yamanaka K, Fujita N, Ishii M. « The effects of Hochu-ekki-to in patients with atopic dermatitis resistant to conventional treatment. » Int J Tissue React. 2004;26(3-4):113-7.
(Hochu-ekki est composée d’astragale de chine, de réglisse, de jujube, de ginseng, d’atractylodes et d’angélique de Chine)
(7) El-Hodhod MA, Hamdy AM, El-Deeb MT, Elmaraghy MO. « Cow’s Milk Allergy Is a
Major Contributor in Recurrent Perianal Dermatitis of Infants. » ISRN Pediatr.
2012;2012:408769. Epub 2012 Sep 3.
(8) Greenhawt M. « The role of food allergy in atopic dermatitis. » Allergy Asthma Proc. 2010 Sep-Oct;31(5):392-7. Review.
(9) Hwang JS, Kwon HK, Kim JE, Rho J, Im SH. « Immunomodulatory effect of water soluble extract separated from mycelium of Phellinus linteus on experimental atopic dermatitis. » BMC Complement Altern Med. 2012 Sep 18;12(1):159.
(10) Kobayashi H, Mizuno N, Teramae H, Kutsuna H, Ueoku S, Onoyama J, Yamanaka K, Fujita N, Ishii M. « The effects of Hochu-ekki-to in patients with atopic dermatitis resistant to conventional treatment. » Int J Tissue React. 2004;26(3-4):113-7.
(11) Hall JM, Cruser D, Podawiltz A, Mummert DI, Jones H, Mummert ME. « Psychological Stress and the Cutaneous Immune Response: Roles of the HPA Axis and the Sympathetic Nervous System in Atopic Dermatitis and Psoriasis. » Dermatol Res Pract. 2012;2012:403908. Epub 2012 Aug 30.
(12) Catherine Mack Correa M, Nebus J. « Management of patients with atopic dermatitis: the role of emollient therapy. » Dermatol Res Pract. 2012;2012:836931. Epub 2012 Sep 13.
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116 réponses
Bonjour,
Merci pour votre article que je trouve très intéressant.
Je souffre depuis 4 ans maintenant (suite à un choc émotionnel) d un eczéma situé qu au niveau du visage avec apparition de vésicules qui suitent jusqu a formation d un croûte jaune-Orange type impétigo. Après avoir consulté divers dermato, orl, gastro-entérologue,… rien n y fait !
Mon alimentation est loin d être irréprochable puisque je ne mange quasiment que des pâtes et ce depuis 15 ans ! :-/
Pensez-vous que mon eczéma puisse avoir un rapport certain à mon alimentation ?
Merci d avance pour votre aide !
Bonjour Julie
Effectivement l’alimentation joue un rôle important, l’état du foie aussi , le stress a son rôle , donc c’est une rencontre de plusieurs facteurs pour arriver au symptôme
vous pouvez tenter
– l’approche alimentation : pendant quelques semaines supprimez de votre alimentation les sources céréales/gluten et laitages en tenant un journal de bord, vous notez ce qui se passe , et ensuite vous réintroduisez petit à petit (toujours en notant) et vous observez les réactions physiologiques de votre organisme , des clefs de compréhension dans ces articles https://www.altheaprovence.com/blog/equilibre-alimentaire/
– une cure du foie sera la bienvenue https://www.altheaprovence.com/?s=foie
– gestion du stress voici une série d’articles sur la gestion du stress https://www.altheaprovence.com/blog/stress-dossier-complet/
Bonjour Sabine/ Christophe,
J’ai hésité longtemps avant de vous contacter à propos de l’eczema car il s’agit non d’un enfant, mais de mon chien. Berger allemand de 4 ans, elle a eu le ventre couvert de plaques rouges que le véto a qualifié d’eczema de contact, mais ça continue. Je la badigeonne avec de l’aloe vera, cela va un peu mieux, mais serait-il plus efficace de lui faire prendre une des plantes que vous citez? J’aimerais éviter la cortisone bien sûr.
Merci d’avance
Claudia
Bonjour Claudia
– en premier je pense à l’alimentation (croquettes? avec des céréales? ) souvent en changeant d’alimentation et en passant à la viande crue et aux légumes le problème se règle assez vite
– la bardane est une des plantes en affinité avec les chiens, donc vous pourriez faire des infusions de bardane et lui faire des compresses, vous pouvez aussi lui faire boire la tisane (pour faire boire de la tisane à ma chienne, je mets un petit peu de miel au fond de la gamelle je rajoute la tisane et pour atteindre le miel elle est obligée de boire la tisane 🙂 )
– vous pouvez aussi préparer une crème plantain/calendula avec quelques gouttes de lavande et lui passer sur les endroits enflammés
– et aussi ne pas oublier qu’il peut y avoir une cause « psychologique » (stress de séparation?) à ne pas négliger, et cela peut paraitre étrange ou inutile, mais parler à son ami à pattes pour le rassurer fonctionne très bien
Merci chère Sabine,
Je vais suivre vos conseils. Jusqu’au mois dernier je lui donnais des croquettes sans céréales. Elle les supportait mal et va mieux avec les « normales » de bonne qualité, bizarre. Question psycho, non, elle est joyeuse, indépendante et très câlinée. Je fonce sur la bardane etc et vous dirai les effets.
Encore merci
Claudia
Re bonjour,
Après lecture des courriers , je me demandais si ce serait mieux d’utiliser la teinture mère de bardane plutôt que la tisane peut-être pas très fraiche? ou l’EPS?
Merci.
ou la teinture diluée en compresses j’ai déjà fait avec succès
Je pensais surtout à la bardane à diluer dans sa gamelle d’eau?
bonjour Claudia
Oui vous pouvez, mais les compresses seront plus efficaces me semble t il, et en y réfléchissant, vous pouvez aussi faire infusion de plantain bien concentrée (à boire et aussi en compresses) le truc c’est la régularité (le plus difficile aussi)
Bonjour Sabine
En effet, la régularité étant la clef de tout, est le plus difficile! J’ai oublié de vous dire que le véto, en formation d’homéopathie (fantastique) m’ conseillé l’arnica en granules, ça a l’air de marcher, c’est moins rouge. Je vais expérimenter la tisane pour commencer et vous tiendrai au courant.
Un grand merci à vous.
Claudia
Bonjour, tout d’abord je tiens à vous remercier pour vos explications qui sont claires et précises et complètes.
Je souhaiterais par ailleurs avoir votre avis sur mon cas. Je souffre d’une dermite séborrhéique depuis 10 ans. (jai aujourd’hui 25 ans) au départ elle n’état pas très gênante, mais au fil des années elle n’a cessé de s’étendre et de prendre de plus en plus de place, principalement sur le haut du corps (visage, cou, buste).
Aujourd’hui j’en souffre énormément car hormis lorsque j’ai pris des corticoïdes (au début), je n’ai jamais connu de phase de rémission, bien qu’au printemps et en été les plaques soient moins épaisses ( donc un peu moins douloureuse et inesthétique).
Depuis quelques années je suis passée aux alternatives naturelles, qui m’aident un peu, et me « stabilisent » mais jusque la rien n’a permis de me réapproprier les parties contaminées de mon corps… Ma question est donc la suivante, auriez vous des conseils à me prodiguer afin que je puisse (même partiellement) faire reculer cette affection qui me pourrie la vie depuis trop longtemps ? ou dois-je me résigner à attendre d’atteindre la 50ène pour pouvoir espérer potentiellement guérir de ce dérèglement ?
Voici ce que j’ai entrepris jusque là:
* En interne:
– arrêt ( à 80%) des produits laitiers pendant 1 mois : léger confort intestinal, un peu moins de démangeaisons mais aucun effet sur la peau
– Augmentation de ma consommation en fruits et légumes
– consommation de spiruline(bio) en periode de fatigue, et prise de gélule de bourrage en période de crise ( acheté en herboristerie)
* En externe (selon l’état de ma peau):
– Huile de coco pour hydrater la peau parfois avec de extrait de pépin de pamplemousse (plutôt de bon effets mais plus d’amélioration depuis quelque temps)
– huile d’arbre à thé et aloé vera
– hydrolat de lavande vraie (soulage sans donner d’amélioration)
– shampoing ducrey kelual pour le cuire chevelu
Voila; je m’excuse par avance pour la longueur de mon commentaire, mais ne trouvant aucune aide que ce soit des professionnels de santé ou de mon entourage, et assez peu d’informations fiables et complètes sur internet je vous remercie de m’éclairer si vous le pouvez.
Bonjour Samanta
pour commencer, avez vous tenté une cure dépurative du foie? car il arrive que des problèmes de peau soient en relation avec une faiblesse hépato-biliaire, https://www.altheaprovence.com/blog/cure-depurative/
vous avez la racine de pissenlit, de bardane https://www.altheaprovence.com/blog/cure-depurative-a-la-bardane/ etc
en externe (bien vu pour le tea tree, vous pourriez préparer une synergie d’he,
dans une crème ou dans un gel (par exemple aloé) (pour un pot d’environ 60 ml ) vous mettez:
4ml d’he de thymus vulg. à thujanol
4ml de tea tree
4ml d’Eucalyptus globulus
3 à 4 applications par jour pendant 8-10 jours, et voyez si ça évolue
Bonjour Sabine,
Merci pour votre réponse rapide. Je n’ai pas encore essayé de cure dépurative, mais j’ai récemment acheté en magasin bio des gélules de Chardon marie, que j’hésitais à tester, les liens que vous m’avez laissé ont fini de me convaincre !
J’ai bien noté toutes vos recommandations, et je testerai la synergie d’huiles essentielles dès que possible. Faut il que je nettoie les zones concernées entre chaque applications ?
Par ailleurs étant actuellement en vacances je voulais en profiter pour effectuer un petit jeûne de 3 jours, pensez-vous que cela puisse rendre plus efficace ma cure dépurative ?
Merci pour vos précieux conseils.
Bonjour Samanta
Tout dépend de votre constitution et de votre état général, mais oui un petit jeûne peut avoir son intérêt
Bonjour, j ai lu avec attention votre article très claire et instructif. Depuis 2mois je souffre d eczéma sur les mains, je n arrive pas à en trouver la cause. J ai essayé de me traité avec des huiles essentielles sans succès. J ai changé de lessive, produits de beauté.Cependant pour des raisons personnelles je suis devenue végétalienne depuis 6mois, je sais pas si cela peut avoir un lien, je me demande aussi si mes intestins ne seraient devenuent poreux. J aimerais commencer par un traitement probiotiques, avez vous une référence en particulier ? Car il y a énormément de formules combinée.
J ai aussi lu des articles sur l argile verte en cataplasme et à boire, qu en pensez vous ? Merci beaucoup
Bonjour, l’eczéma nécessite souvent un vrai travail de détective afin de découvrir les causes potentielles.
L’alimentation a souvent un grand rôle à jouer, en particulier en ce qui concerne la qualité des lipides de l’alimentation. Il faut de bons lipides pour construire une peau de qualité. De plus, il y a parfois des intolérances alimentaires qui provoquent des troubles chez certaines personnes sensibles (céréales et produits laitiers). Il faut tester, faire des retraits, voir si cela améliore la situation.
Les probiotiques peuvent aider, l’argile verte aussi, les macérats huileux au souci/plantain aussi. Il ne faut pas hésiter à tout tester. Pour les probiotiques, je reste très classique en utilisant des marques de pharmacies provenant de laboratoires français (laboratoires pileje ou nutergia en particulier, je ne dis pas qu’il n’y a pas mieux, mais rapport qualité prix, ce sont de bons produits).
pour les probiotiques faites du kefir de fruit
Très bon article, merci pour ces précieuses infos.
Bonjour Monsieur,
mon bébé de 5 mois souffre d’eczéma, puis-je lui donner de la pensée sauvage, si oui, sous quelle forme? On m’a conseillé de faire des infusions dans l’eau de ses biberons. Le pharmacien me dit que mon bébé a surement un estomac très fragile et donc que ce n’est pas la solution…
Je vous remercie d’avance pour votre réponse.
Cordialement.
Laura
Bonjour Laura,
Je pense que votre pharmacien essaye peut-être de comprendre la source du problème. La manière traditionnelle pour ces problèmes de peau chez le jeune enfant était effectivement d’utiliser les plantes qui stimulent gentiment les fonctions d’élimination. Pourquoi faire cela ? Car on suppose que le bébé a du mal à évacuer certaines choses qui pénètrent probablement au travers du système digestif. Donc avant de faire cela, effectivement, on serait en droit de se poser la question – que se passe-t-il au niveau digestif qui ne tourne pas rond ? Et on voit aujourd’hui de plus en plus de bébés qui développent des intolérances au différents types de lait par exemple (je ne sais pas si le votre est sous biberon ou nourri au sein). Certains voient aussi la situation s’améliorer avec l’ajout de probiotiques, en particulier lorsque césarienne.
Donc effectivement, la solution est toujours d’essayer de remonter à la source, mais faute d’indices de ce côté là, stimuler gentiment l’élimination a donné des résultats dans le passé, c’est une approche très traditionnelle. Vers chez moi, on faisait de petites infusions que l’on donnait à la cuillère avec parfois un peu de sucre, soit de pensée sauvage, soit de pariétaire. Pour la pensée sauvage, vous la trouverez sous forme vrac dans les herboristerie (en-ligne ou autre) et on utilise disons 2 g pour une petite tasse d’infusion.
Bonsoir Christophe. Ma soeur souffre d’une mycose au coin de l’œil, résistante et assez gênante. Il ne s’agit pas vraiment d’un eczema mais auriez vous une suggestion pour s’en débarrasser? La prêle n’est elle pas une plante utile contre les champignons et autres parasites ? J’ai aussi pensé à la propolis… Je serais très heureuse d’avoir votre avis sur la question.
Merci beaucoup
Caroline
Bonjour Caroline,
La famille des berberidacées, en particulier l’épine-vinette (Berberis vulgaris) ou le mahonia (Berberis aquifolium) est vraiment excellente pour ces infections résistantes, en teinture diluée dans un liquide physiologique pour cette application là. Vous habitez où ? Vous ramassez vos plantes ou vous avez besoin d’adresses pour acheter ?
Sinon propolis diluée effectivement, ou même du miel qui fait des miracles pour toute infection.
Mais si j’avais à en choisir une, cela serait une plante riche en berbérine (un alcaloïde aux propriétés antibactériennes).
Merci pour votre réponse et votre célérité ! J’habite à Strasbourg où nous avons deux (j’espère bonnes) herboristeries. J’aime beaucoup ramasser les plantes moi-même mais ce n’est pas toujours facile de trouver les bons endroits, pas trop pollués et avec la plante en question. Dans ce cas précis je pense que je vais l’acheter. Quelle partie de la plante sera utilisée ?
Ce serait l’occasion de faire une teinture 🙂 pourriez vous m’indiquer la meilleur technique (macération ou percolation) e les proportions d’alcool… Et ensuite quelle dilution dans le liquide physiologique ?
C’est fantastique de se lancer dans cette aventure avec les plantes. Plus j’en découvre et plus je me passionne…
Vraiment, merci!
C’est la racine qui est utilisée. On peut faire une simple macération de plante sèche. Réduire la racine en poudre au moulin à café, puis utiliser 500 ml d’alcool à 55° (rhum fort de supermarché) pour chaque 100 g de plante. La dilution peut se faire au 1/5, c’est-à-dire 1 goutte de teinture pour 4 de liquide physio.
D’accord merci. Si j’en crois votre article sur le berberis, ça va être difficile d’en trouver dans le commerce. Il faudra que j’en trouve dans la nature (non que ce soit une plante rare mais récolter la racine est plus difficile que prélever quelques branches) à moins que vous ayez une bonne adresse à me conseiller. Est elle interdite dans toute l’Europe ou seulement en France ? Je me rends régulièrement en Italie. J’ai déjà prévu de faire une provision d’alcool pur et peut être que je trouverai aussi de la racine de berberis 😉
Vous pouvez la trouver chez Baldwin’s. Bon marché, bon service, il faut une 10’aine de jours pour que ça arrive.
https://www.baldwins.co.uk/baldwins-barberry-berberis-vulgaris-herbal-tincture
Bonjour,
J’ai une petite fille de 2 ans et demi sujette à de l’eczéma.
J’ai essayé diverses choses : éviction des produits laitiers, utilisation de probiotiques, traitement homéopathique. J’ai des doutes sur l’origine alimentaire de cet eczéma, d’autant qu’il y a déjà un terrain du coté du papa).
Pour gérer les éruptions un peu violentes, j’utilise à contre cœur et avec parcimonie une crème à base de cortisone.
Ma naturopathe me suggère d’essayer un mélange quantis de bardane et cassis en quantité égale.
A vous lire, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.
Qu’en pensez-vous?
Devrais-je plutôt utiliser la pensée sauvage?
Merci à vous.
Très cordialement,
Bouchra
Bonjour Bouchra,
C’est un bon mélange aussi, le cassis a une action anti-inflammatoire, la bardane est dépurative. Commencez par des doses faibles, puis augmentez aux doses recommandées. Oui la pensée sauvage est plus douce, mais la bardane peut fonctionner aussi, et je vous conseille de suivre les conseil de votre thérapeute, sinon à trop consulter de sources différentes, parfois on en a la tête qui tourne 🙂
Pensez aussi aux acides gras oméga 3.
Ensuite, pour la crème à la cortisone, rien n’est blanc et noir, tout est compromis. Si vous laissez l’inflammation faire rage, vous ne rendez pas service non plus à votre petite fille. Au long terme, bien sûr, il est bon de trouver une solution naturelle et durable. Mais au court terme, les médicaments peuvent aider.
Bonsoir Mr Bernard,
Mon fils étudiant de 18 ans fait de l’eczéma depuis sa naissance mais jamais comme maintenant. Nous avons essayer beaucoup de choses.
En pleine crise sur tout le corps et même sur les paupières la dermato lui à prescrit une préparation à base de corticoïdes.
Tout cel soigne les symptômes mais pas la cause.
(alimentation, dépuration, stress et inflammation).
mais localement que puis-je lui mettre comme crème tellement cela le démange ?
ON ME PARLE de : HV DE CALOPHYLLE ou CAMELINE+ HE de géranium, onagre, lavande..
QUE ME CONSEILLEZ-VOUS localement ET PAR VOIE ORALE SVP ?
Il en a marre des crèmes et des huiles qui « collent » et sentent mauvais. (18 ans)
Merci pour tous vos conseils précieux.
cordialement.
Bonjour,
Ce n’est pas simple de répondre à cette question sans connaitre la personne hélas. Je vais employer le mot « terrain » et ceci va peut être vous paraitre une banalité car on utilise souvent ce mot. Mais mes années de pratique m’ont fait réaliser que pour l’eczéma en particulier, ce fameux terrain est primordial.
Voici des points à considérer :
– l’alimentation, et j’ai eu de bons résultats en encourageant la personne à éliminer les produits laitiers et céréaliers. Mais je connais la difficulté avec un jeune de 18 ans.
– les troubles digestifs, que l’on voit apparaitre même chez les personnes jeunes aujourd’hui. On regarde en particulier l’efficacité hépato-biliaire (foie paresseux ou pas)
– la gestion du stress (banal, certes, mais souvent efficace)
etc.
Le reste, c’est plutôt une approche pansement. Mais les deux mesures pansement classiques sont :
– Un mélange de plantes du foie en interne, et le mélange bardane + pensée sauvage est bien adapté à l’eczéma
– Une application externe à base d’huiles végétales (calophylle, amande douce, noisette ou autre) ou encore mieux un macérat huileux de calendula, et d’huiles essentielles (choisir parmi – lavande vraie, camomille noble, géranium rosat, etc) – une dilution à 5% est suffisante dans la plupart des cas.
bonjour Christophe,
merci beaucoup pour toutes ces précieuses informations! j’ai fini ma troisième année d’études de l’école lyonnaise des plantes médicinales, je passe le grand Oral dans 15 jours et je révise avec plaisir en lisant tous les articles de votre blog!!!!
vous faites preuve d’une pédagogie alliée à une précision sans faille, c’est un vrai bonheur, merciii!
je vous écris pour mon petit garçon âge maintenant de 8 mois qui connait depuis ses 5 mois 1/2, des poussées d’eczéma caractéristiques (plis cou, bras, genoux). je vous passe tous les changements opérés (lessive, changement de lait, homéopathie, etc. qui ont relativement marchés) pour vous demander ce que vous envisageriez pour un enfant si petit?
je vous remercie beaucoup par avance,
au plaisir,
Annouk (de Marseille)
Bonjour Annouk,
Je serai moi aussi au grand oral cette année 🙂
Pour un eczéma des tous petits, je considèrerais une dépurative très douce. Les anciens utilisaient la pariétaire, pour les problèmes de croutes de lait par exemple mais aussi pour d’autres problèmes de peau des tous petits, en tant que dépurative. On peut faire une infusion et faire boire à la cuillère ou en mélanger un peu dans le biberon.
J’envisagerais aussi les acides gras polyinsaturés, un produit du style omegabiane dans le biberon.
Et enfin un probiotique à rajouter dans le biberon à température ambiante, en particulier si naissance par césarienne.
bonjour Christophe,
merci beaucoup, je n’aurai pas pensé à la pariétaire (je pensais éventuellement à la pensée sauvage mais avec un enfant si petit, je n’ose pas trop les initiatives!!!) : je fais l’infusion dans les mêmes proportions que pour les adultes?
j’avais commencé la bourrache dans la purée, je vais reprendre avec omégabiane et comme il est né par voie naturelle, sans péridurale et allaité pendant 5 mois, je vais attendre pour les probiotiques….
la décoction d’avoine dans le bain semble avoir un effet protecteur et apaisant….
encore merci,
au plaisir de vous rencontrer,
Annouk
Oui mieux vaut passer aux huiles de poisson plutôt que bourrache.
Pour l’infusion de pariétaire, infusion classique, mais prise à la cuillère (donc faibles doses). Vous allez voir, la pariétaire est une de ces plantes minéralisantes qui a un goût vert et relativement neutre.
Bonjour Christophe,
Est ce que si je prends des gelules de Shitake au lieu des ampoules préconisé est ce pareil ou les ampoules sont mieux? Merci d’avance
cordialement
Emilie
Les gélules sont souvent faiblement dosées chez nous. Dans les pays asiatiques, le shitake est utilisé soit sous forme de décoction soit dans une soupe, et on voit souvent des doses qui varient entre 5 et 15 g par jour. Avec les gélules, on en est loin. Mais c’est tout ce que l’on a. Chez Superdiet, si je me souvient bien, une ampoule correspond à quasiment 2 g de shitake si je me souviens bien, donc mieux dosé.
Bonjour cela fais 6 jours que je prends des ampoules de shiitake super diet et il se trouve que depuis mon eczema a empiré est il possible que ça soit dû au shiitake ou peu de chance? Merci d’avance de votre réponse
Il faut arrêter les ampoules et voir si la situation s’améliore. Si oui, le shiitake y est pour quelque chose – excitation de l’immunité qui a provoquer cette crise, dur à dire. Si non, alors coïncidence.
Mais dans mon expérience, ce genre de « retour de manivelle » pour les conditions de peau n’est pas si rare que ça avec les plantes. Il faut y aller tout en douceur coté doses.
Bonjour Christophe,
Est-ce que le psoriasis pourrait s’approcher en traitement de l’eczéma ou pas du tout ? Et si non, est-ce que vous avez fait un article sur ce problème de peau ou avez-vous des références à me donner ?
Merci de votre réponse
Dans le psoriasis, il y a la composante auto-immune qu’il ne faut pas négliger, donc beaucoup à essayer d’un point de vue alimentaire, en particulier retrait gluten/produits laitiers qui dans certains cas aggravent l’autoimmunité (voir travail du Dr Seignalet).
Pour les plantes, attention aux dépuratives. J’ai observé 2 types de réactions – améliorations nettes, ou aggravations nettes. L’une des plantes que j’utilise dans les dépuratives pour le psoriasis est la racine de salsepareille (Smilax), en herboristerie.
Le stress est à gérer de près, comme pour toute crise de maladie auto-immune. L’inflammation aussi.
Basé sur ces 4 axes (alimentation, dépuration, stress et inflammation), on bâti un protocole que l’on teste pendant une période donnée.
Un article futur sur le sujet, probablement 🙂
Bonjour
Quels probiotiques conseillez-vous ? Connaissez-vous une marque de qualité?
Bonjour Samuel,
Je suis passé quasiment exclusivement à l’utilisation des produits fermentés qui, basé sur mes recherches, offrent un panel beaucoup plus large de souches et quantité de bactéries bénéfiques. Kefir, kombutcha, etc. On les trouve relativement facilement dans les magasins de produits naturels/bio.
Super intéressant d’utiliser des boissons fermentées ! quelle quantité journalière conseillez vous ? faut-il la consommer à jeun ou cela n’a pas d’importance ?
Merci d’avance !
Bonjour Marie, je dirais un petit verre tous les matins, pas besoin d’en boire beaucoup non plus. C’est plus intéressant à jeun car le pylore est ouvert et le liquide va aller directement dans l’intestin grêle puis le gros intestin.
Merci !
Une autre question … est ce qu’il y a des contres indications pour la femme enceinte ?
Merci d’avance
Pour les boissons fermentées ? Pas à ma connaissance. Le yaourt est, après tout, une boisson fermentée 🙂
Je posais cette question étant donné qu’il y a un peu d’alcool dedant
Bonjour Christophe,
En lisant votre réponse, je me demande si je fais bien: je fais du kéfir de fruits depuis plusieurs mois et mon mari et moi en buvons un bon demi-litre chacun par goût tout en sachant que c’est bon pour la santé. Pensez-vous que c’est trop?
J’applique un mélange D’HE pour l’eczéma de chez « Oléassence » pour la dermite séborrhéique de mon mari (sourcils, tempes) ça marche très bien, j’avais commencé avant de vous connaître!
Merci
Je recommande votre site à tous les gens que j’aime et même parfois les autres!
Bonjour Claudia
si vous le supportez bien, aucune raison de ne pas continuer 🙂
Bonjour Christophe,
je voudrais faire mon savon moi meme, je le faisais jusqu’alors avec les noix de lavage, mais j’aimerais essayer la saponaire, plus locales et qui possède en plus des propriétés pour les problemes de peau notamment l’eczema.
Seulement, elle me parait difficile à utiliser à cause de sa toxicité et elle ne se conserverait que 2 jours. Auriez vous des conseils pour l’utiliser, ou quelle autre plante me conseillez vous pour confectionner un savon végétal?
Merci beaucoup!$Emily
Bonjour Emily,
Je ne suis pas expert en savons, mais je peux vous dire que les seules substances végétales, à ma connaissance, capables de « mousser » sont les saponines. Beaucoup de plantes et végétaux en contiennent (ginseng, réglisse, kava, lierre grimpant, etc) mais pas assez pour être utilisés comme savons végétaux. Donc je ne vois pas d’alternatives.
En ce qui concerne les 2 jours, pourriez-vous indiquer la source de cette information ? Leclerc en parle dans son ouvrage de 1973, faisant référence à un accident suite à l’absorption d’une macération de saponaire. Les indications qui ont suivies, Valnet par exemple, est que la préparation ne doit pas être faite à l’avance si prise interne. Mais pour faire un savon, nous parlons bien d’utilisation externe ici ?
La toxicité principale des saponines est due à l’effet hémolitique, détruisant les globules rouges par contact, sachant que peu ou pas de saponines brutes ne traversent la barrière intestinale.
Bonjour Christophe,
Souffrant depuis plus d’un an d’un eczéma sur deux doigts, j’ai déjà essayé plusieurs remèdes naturel sans total succès. En lisant votre article sur ce sujet, je compte « tester » la bardane en décoction, mais selon le docteur Jean Valnet, la racine doit être utilisée fraîche et non séchée car sinon elle perdrait alors la plus grande partie de ses propriétés.Par contre on peut éventuellement substituer la racine fraîche par la teinture-mère qui possède généralement tous les composés de la plante fraîche. Qu’en pensez-vous? Un grand merci pour votre réponse et pour votre site qui est mine d’informations très intéressantes! Delphine.
Bonjour Delphine,
Effectivement la racine de bardane a tendance à vite perdre, sauf si elle est relativement récente, et si elle est séchée en tronçons (et pas en tout petits morceaux). Ceci étant dit, vous pouvez juger de la qualité en fonction du goût, qui doit être riche, légèrement mielleux. Pour bien faire il faudrait pouvoir comparer à une racine fraiche, si vous avez déjà eu l’occasion d’en essayer. La teinture mère de racine fraiche est pour moi la préparation idéale lorsque l’on n’est pas sur de la fraicheur des racines.
Testez aussi la salsepareille (Smilax spp), que vous trouverez aussi dans certaines herboristeries, c’est une plante intéressante à essayer pour les problèmes de peau de type eczéma ou psoriasis (en décoction).
Et bien la bardane que j’ai acheté est en petits morceaux et a un gout d’artichaut. Dans le doute j’ai donc acheter la teinture mère que vous conseillez. Pour la salsepareille, je la prend avec?
Par contre vous parlez également de probiotique, faut-il le prendre pendant ou après la teinture mère et combien de temps, en avez-vous un à me conseiller en particulier? Merci Christophe!
C’est là où ça commence à se compliquer un peu. Pour les doses et le combien de temps, pas de réponse générale. Cela dépend de votre situation particulière. La salsepareille et la bardane peuvent être combinées. Pour les probiotiques, je penche de plus en plus vers les formes kefir, kombucha et autres formes fermentées qui fournissent une grande diversité de souches bactériennes. Les produits du commerce sont souvent limités. Ceci étant dit, j’utilise régulièrement la marque Pileje qui est facile à trouver et en général de bonne qualité.
Bonjour Christophe,
pouvez-vous me dire quelle est la différence de qualité entre des plantes pour infusion bio et celle acheté en pharmacie qui ne sont pas forcément bio. ( le père Blaise). Lorsque je les questionne, je me rends compte que chacun à ses propre critères de qualité sans en savoir plus…
Un grand merci pour votre réponse.
Bonjour Delphine,
Lorsque vous allez dans une herboristerie, vous avez face à vous des gens qui privilégient la fraicheur de la plante. Ils se fournissent souvent chez des cueilleurs, ou des groupements de cueilleurs, ou chez des producteurs. Certaines sont sauvages et donc ne peuvent pas être bio, certaines sont cultivées non-bio, parfois certaines sont bio.
En général, la qualité est là. Maintenant, pour ceux qui veulent bio, il y a des petits producteurs qui commencent à vendre en direct. Certains ne sont pas bio, mais tout comme. Certains sont bios et produisent une belle plante, je pense par exemple au Jardin du Centaure. Et parfois, vous trouverez des produits bio qui n’ont plus de goût, plus d’odeur, et sont resté sur des étagères pendant bien trop longtemps.
Donc dans cette jungle, il faudra faire votre choix.
Lorsque vous vous servez en herboristerie, vous avez souvent un mélange de plantes cueillies dans le sauvage, et cultivées, et souvent non-bio. Les herboristes vont souvent favoriser la fraicheur de la plante. Et pour celles cueillies dans le sauvage, bien sur, pas de label. Parfois, on trouve des infusions bio qui on peu de goût, et on se demande combien de temps elles ont passé sur l’étagère. J’au aussi discuté avec des petits producteurs qui n’étaient pas en bio car ne pouvaient pas se plier 100% au cahier des charges, mais travaillaient la plante dans le plus grand respect.
Et vous avez des producteurs qui font du bio, et du frais. L’idéal.
Dans tout cela, il faut apprendre à naviguer et faire ses choix. En ce qui me concerne, je ne
Bonjour Christophe et Sabine,
serait-ce pertinent de mettre des racines de bardane et/ou salsepareille à « infuser » dans le kéfir/kombucha pendant sa phase de transformation ?
Belle journée à vous et grand merci pour tout ce temps universel que vous nous offrez
bonjour Nobody
je ne sais pas , l’idée est intéressante , mais je n’en ai pas l’expérience
Merci pour votre réponse.
Malheureusement, il n’est pas toujours facile d’appliquer ce régime d’élimination et de réintroduction, notamment du fait que de nos jours les enfants sont souvent confiés à des assistantes maternelles qui ne veulent pas avoir autant de contraintes, ou bien parce qu’ils mangent à la cantine. Il me reste donc l’utilisation des plantes, et je vais encourager ma fille à utiliser le chardon-marie, mais je la vois mal préparer des tisanes, par faute de temps.
Que pensez-vous de l’utilisation des gélules de plantes dans ce cas ?
Je préfère de beaucoup l’utilisation des plantes en décoction ou en infusion, et je n’ai pas l’impression qu’une gélule de plantes séchées puisse être aussi efficace, mais ce n’est que mon avis non éclairé.
D’autre part, pourriez-vous me préciser ce que vous entendez par « aider le foie » ? Cela concerne-t-il la nourriture ou la phytothérapie ?
Pour le chardon marie, vous pouvez effectivement utiliser des gélules, si possible standardisées en silymarine, ou un macérat glycériné de bonne qualité (j’utilise souvent la marque phytoprevent, mais il y en a d’autres).
Aider le foie : oui, au travers de la phytothérapie.
Oui, il s’agit du site « eurekasante.fr » où il est écrit ceci:
« Le chardon-Marie chez les enfants:
L’usage du chardon-Marie chez les personnes de moins de dix-huit ans est déconseillé par l’Organisation mondiale de la santé. »
http://www.eurekasante.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/chardon-marie-silybum-marianum.html
Je vous avoue que de pouvoir utiliser cette plante serait une bénédiction pour la santé de ma petite fille, car elle avale des cachets d’une chimiothérapie spécifique à sa pathologie, juste pour essayer de savoir s’il s’agit d’un psoriasis ou plutôt d’un eczéma atopique, car les spécialistes qui la suivent depuis 4 ans ne peuvent pas faire la différence. Ce sera donc par élimination le traitement qui marchera qui déterminera de quelle maladie il s’agit.
En constatant les dégâts collatéraux de ce traitement (vomissements, fatigue) je voudrais protéger son foie par l’utilisation de plantes.
Il est également écrit que le chardon-marie diminue l’efficacité de certains traitements. En l’occurrence, je me demande si cela est important, car il semble que les maladies cutanées ont souvent une cause liée au foie, et donc le chardon-marie serait une bonne chose.
Qu’en pensez-vous ? Merci pour tout ce que vous faites.
– Cette affirmation me semble gratuite, « politiquement correcte », et basée sur aucune étude ou explication. Je n’y souscris pas.
– En tant que plante du foie, le chardon marie peut effectivement augmenter l’excrétion du médicament et donc diminuer son efficacité. Doser d’une manière adéquate.
– Eczéma atopique ou psoriasis : de plus en plus de causes autoimmunes. Considérer fortement un régime d’élimination et de réintroduction pour étudier l’influence des allergènes alimentaires (jouent souvent un grand rôle dans mon expérience)
– Diminuer le stress
– Aider le foie
– Utiliser les plantes anti-inflammatoires et modulatrices du système immunitaire à bon escient
Psoriasis ou eczema atopique demandent en général un protocole plus qu’une plante seule.
Merci pour votre réponse.
Oui, le chardon-marie semble très bien pour le foie, mais il est déconseillé par l’OMS…
Qu’en est-il vraiment ? Y a-t-il des études valables sur le sujet ?
Sans hésitation : il n’y a pas de meilleure plante pour la protection et la régénération du foie. Il y a de nombreuses études fiables à ce sujet et des décennies d’expérience clinique. Jusque là, ce que j’ai lu de l’OMS sur le chardon marie est positif. Qu’avez-vous lu ? Pourriez-vous fournir une source que je puisse consulter ?
Bonjour Christophe,
Ma petite fille de 5 ans subit depuis peu un traitement oral pour le psoriasis. Ces cachets la font vomir et sont agressifs pour l’organisme. J’aimerais lui donner de la pensée sauvage pour aider à la soigner, mais je ne sais pas comment faire l’extrait glycériné dont vous parlez dans cet article.
Est-il possible de le réaliser soi-même ou doit-on l’acheter ?
Cela peut-il aider à diminuer les effets secondaires du traitement sur le foie ?
Merci pour votre aide.
Bonjour Danielle,
Pour le macérat glycériné, il faut l’acheter, car l’extraction se fait dans l’alcool, puis les composants sont basculés vers la glycérine végétale, un processus compliqué à faire soi-même.
Pour protéger le foie, pas suffisant, chardon marie reste la meilleure plante pour cela.
Merci pour votre commentaire. Oui, la méthode NAET fait l’object de nombreuses discussions avec certains de mes collègues qui l’ont étudiée et l’appliquent. Je ne l’ai moi-même pas étudiée, les plantes médicinales me donnent amplement de quoi approfondir ma boite à outils.
Ceci étant dit, les résultats sont encourageants pour certains, et pas conclusifs chez d’autres. C’est définitivement un outil à considérer pour régler les problèmes atopique. En tout cas, je suis content que cela ait marché si bien pour vous !
Merci pour vos articles très intéressants. Pour les allergies, connaissez vous la méthode NAET ? Je l’ai expérimentée avec de très bons résultats. Pas de médicaments à prendre et on peut déterminer l’allergène très facilement (en général) Et 10 ans après, tout va toujours bien !