Noms communs : Achillée, Millefeuille, Herbe aux charpentiers, Herbe aux coupures, Herbe aux militaires, Sourcil de Vénus
Nom latin : Achillea millefolium [Lire plus...]
La santé, telle une plante, se cultive
Noms communs : Achillée, Millefeuille, Herbe aux charpentiers, Herbe aux coupures, Herbe aux militaires, Sourcil de Vénus
Nom latin : Achillea millefolium [Lire plus...]
Cet article est paru dans le magazine Plantes & Santé
L'achillée millefeuille est la plante de la femme, que l’on parle du cycle menstruel ou des problèmes de retour veineux. C’est aussi la plante des jardiniers maladroits, car elle peut calmer les saignements. Un coup de sécateur est si vite arrivé ! Et si elle fut assez efficace pour guérir les blessures d’Achille dans la mythologie grecque, elle le sera sans aucun doute pour vous. [Lire plus...]
Une des théories les plus plausibles derrière l'artériosclérose est la théorie inflammatoire. Tout commence lorsque l'artère devient légèrement endommagée (à cause de la force de cisaillement dans la crosse aortique par exemple), causant une réaction inflammatoire. Des molécules de LDL se logent dans cette faille, et au long-terme s'oxydent. C'est le début de la plaque artérielle.
Si l'on remonte à la source, une des stratégies palliatives est donc de calmer cette inflammation vasculaire.
Une étude récemment publiée dans le journal "Phytomedicine" (2011 Sep 15;18(12):1031-6) propose l'utilisation de l'achillée millefeuille pour ralentir cette inflammation. L'étude a été faite in-vitro, nous restons prudent quant à l'extrapolation in-vivo.
L'étude reste néanmoins intéressante, et démontre qu'un extrait d'achillée stimule la croissance des cellules des muscles lisses vasculaires, et atténue un des facteurs impliqué dans la cascade inflammatoire.
L'achillée millefeuille a une longue tradition en tant que plante cardiovasculaire et circulatoire. Cette étude vient renforcer cette affinité cardiovasculaire, et nous fournit une indication possible pour l’artériosclérose.
BDH 6 : Achillée & candidose vulvaire, Henné & dermatites : (abonnez-vous au podcast ici)
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de ma série "Brève des Herbes" sur l'achillée & candidose vulvaire, henné & dermatites : c'est le 6e de la série. Je vous rappelle le concept, je partage avec vous les études sur les plantes médicinales qui ont attiré mon attention ces derniers mois.
Avant de démarrer, j'aimerais vous rappeler 2 choses importantes. D'abord, je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Les informations que je vous donne ne remplacent absolument pas un suivi médical, en particulier dans ces revues d'études dans lesquelles il y a parfois une pathologie sur laquelle on va mesurer l'efficacité de certaines plantes. Donc pas d'imprudences s'il vous plait, si pathologie, si médicamentation, validez toujours avec votre médecin.
Deuxième chose, pour vous abonner à la lettre d'information gratuite, recevoir le livret cadeau et rester en contact, vous avez le lien qui se trouve sous la vidéo.
J'aimerais tout d'abord évoquer un commentaire qui m'a été fait plusieurs fois, par plusieurs personnes, au sujet de cette série. Elle concerne la taille de l'échantillon des études que je sélectionne. Comme vous pouvez vous en douter, des laboratoires indépendants qui sont prêts à investir dans la recherche sur les plantes, il n'y en a pas des tonnes. Car il faut des financements, et qui va vouloir financer une étude sur la fleur de mauve ou la graine de chardon-marie ? Il n'y a pas des masses d'argent à se faire sur le dos de la fleur de mauve, on est d'accord. Du coup le potentiel commercial est bas, et donc les financements sont quasi inexistants.
Parfois, un laboratoire de compléments alimentaires va investir de l'argent car il veut tester une formulation, une combinaison de plantes, parfois une plante seule avec une forme concentrée, ou autre. Lorsque c'est le cas, j'essaie d'éviter de sélectionner l'étude car il y a un risque de conflit d'intérêt. Ceci dit, je l'avais déjà évoqué lors d'un épisode précédent, comment faire si on est un labo avec un produit à vendre et qu'on veut prouver scientifiquement que ce produit est efficace ? Bonne question ! C'est une longue discussion et on n'aura pas le temps d'y rendre justice en quelques minutes, donc je vais refermer très vite cette parenthèse.
Le point ici, c'est qu'il n'y a pas beaucoup d'argent pour financer ces études. Et donc les équipes, les laboratoires de différents pays, vont travailler avec un échantillon qui ferait rigoler un gros laboratoire pharmaceutique ou des autorités de santé qui veulent baser une politique de santé sur de gros échantillons. Nous, on arrive avec nos études du style... "sur 52 personnes qui ont pris de la camomille, 38 ont trouvé du soulagement". Ça fait un peu marrer les gros poissons qui nagent dans le gros bassin. Nous : petit poisson, un peu farouche, toute petite rivière.
Donc si vous essayez de convaincre un système médical avec ces études, ça risque d'être compliqué. Mais ce n'est pas mon but ici. Moi, je ne suis pas là pour convaincre. Je suis là pour partager avec vous. Et mon but, lorsque je fais ma revue bibliographique, c'est de générer des idées pour inspirer notre pratique. Je répète, c'est super important. Générer des idées pour inspirer notre pratique. Notre pratique, elle ne se fait pas dans un laboratoire, encore moins dans un cabinet médical vu qu'on n'est pas professionnels de la santé. Du moins, en ce qui me concerne, je ne le suis pas. Notre pratique (familiale, prudente bien sûr), elle se fait à la maison. On a quelqu'un, en vrai, qu'on aimerait bien aider. Donc là, on n'est pas dans les statistiques ni dans les livres.
Ceci dit, je n'essaie pas d'opposer les deux visions. Les deux sont nécessaires. Il y a un moment où l'on veut démontrer quelque-chose sur de gros échantillons. Mais ce n'est pas une raison pour fermer la porte à ces études qui ont un échantillon limité, car elles vont m'aider à bâtir ma boîte à outils, parce que mon fils à des allergies, ou mon père a des hémorroïdes. Alors P'pa, si tu m'écoutes, je sais que tu n'as pas de problèmes d'hémorroïdes, c'est juste un exemple !
Donc pour conclure, dans cette série, vous ne trouverez quasiment jamais d'études faites sur un grand échantillon, c'est juste la nature de la recherche sur les plantes.
Bon, ceci étant dit, je vous propose de passer à la première étude.
Elle passe en revue les propriétés de notre chère achillée millefeuille pour les problèmes de candidose vulvaire. Elle a été réalisée en Iran, publiée en 2020, étude randomisée faite sur 80 femmes diagnostiquées avec ce type de candidose, entre 18 et 45 ans, avec groupe contrôle. On a éliminé les femmes enceintes ou allaitantes de l'échantillon vu que la prise d'achillée millefeuille est contrindiquée dans ces situations.
Ce que j'aime dans cette étude, c'est qu'on sait comment le produit a été fabriqué. La plante a été ramassée dans les montagnes d'Alborz situées dans le nord de l'Iran. Ce sont les parties aériennes en fleurs qui sont ramassées au mois de mai. La plante a été validée par un botaniste. Et à partir de cette récolte, on a préparé un extrait aqueux. Comment l'a-t-on préparé ? Eh bien on a fait sécher l'achillée à l'ombre, puis on la réduit en poudre... pas terrible pour la fraction aromatique, clairement, mais bon c'est comme ça.
Ensuite on a fait infuser une certaine quantité de plante que l'on ne connait pas dans de l'eau à 70°C pendant 1 heure, on a filtré, on a concentré ce liquide sous vide en faisant évaporer l'eau, et on se retrouve avec un extrait sec. Bon, là encore, je pense que si on prend le processus de bout en bout, c'est un peu le massacre pour la partie aromatique, mais on a tout de même mesuré le contenu en phénols et en flavonoïdes de cet extrait et on s'est assuré qu'il contient des actifs. À ma connaissance, on n'a pas mesuré ce qu'il restait des aromatiques, sesquiterpènes et compagnie. Dommage.
Ensuite, on a préparé une crème vaginale. D'un côté, une crème au clotrimazole, antifongique médicamenteux à large spectre, concentré à 1%. De l'autre côté, une crème à l'extrait sec d'achillée, concentrée à 2%. Les deux crèmes sont packagées de la même manière pour qu'on ne sache pas ce qu'il y a à l'intérieur, plante ou médicament. Et on demande aux patientes d'appliquer 5 g de crème à l'intérieur du vagin, tous les soirs avant d'aller au lit, pendant 7 jours.
Résultats :
Donc la pommade à l'achillée fonctionne bien pour les candidoses vulvaires, moins bien que la pommade médicamenteuse, ça il faut le noter.
Dans la conclusion, les chercheurs suggèrent de continuer cette étude avec un extrait alcoolique ou une autre préparation avec une plus forte concentration d'actifs. Ben oui, là, en ce qui me concerne, on n'a pas choisi le bon procédé de fabrication. On réduit en poudre une plante très aromatique, on va perdre une grande partie des substances volatiles. C'est dommage.
En tout cas, au vu des courbes que je ne peux pas partager avec vous car je n'ai pas la permission, les améliorations sont vraiment significatives avec l'achillée et ça, c'est encourageant.
Ce que je vais garder de cette étude, c'est que l'achillée étant une plante très commune de nos campagnes, on peut la rajouter dans la boite à outils pour une candidose vulvaire, ou vulvovaginale. On va faire une préparation qui garde toute la partie aromatique. En ce qui me concerne, je pense qu'une simple infusion, tant qu'elle est bien aromatique, sera suffisante pour faire des bains de sièges, à répéter régulièrement dans la journée pendant plusieurs jours si nécessaire. La méthode "bains de siège" soulage dans ces situations, bien qu'elle rappelle Rika Zaraï, tournée en ridicule pour avoir osé proposer des bains de siège dans son ouvrage des années 1980, pour ceux qui sont assez vieux pour se souvenir de cet épisode.
Allez, on passe à l'étude suivante, et on va rester dans les problématiques de peau et muqueuses. C'est, là encore, une étude Iranienne. Déjà, pour l'épisode précédent, je vous avais expliqué qu'on avait très souvent des études iraniennes très intéressantes. On est en droit de se demander pourquoi, et je pense que la réponse est simple : le gouvernement Iranien investit dans la recherche sur les plantes. Cette étude, par exemple, est financée par la Fondation Nationale Iranienne pour la Science.
Étude en double aveugle randomisée contre placebo. On va parler du henné, une plante bien connue, utilisée pour la teinture du textile, des cheveux, de la peau. Je ne sais pas si vous avez déjà vu ces tatouages sur la peau faits avec du henné, ça fait partie des traditions de certains pays comme l'Inde ou les pays du Maghreb.
Il s'avère que c'est aussi une plante médicinale, principalement utilisée en usage externe, et ici l'étude se concentre sur les dermatites de contact provoquées par les prothèses. Le henné pourrait-il aider dans ce contexte ? C'est ce qu'on va découvrir avec cette étude réalisée en 2020.
On a pris 95 patients ayant été amputés des extrémités inférieures et utilisant une prothèse, d'âge entre 12 et 70 ans, et qui se plaignent de dermatite de contact. Il faut savoir que de nombreuses personnes développent des hypersensibilités au matériau des prothèses, et ceci impacte leur qualité de vie bien évidemment.
On a séparé le groupe en deux, un groupe appliquant chaque soir une préparation à base de henné, et un groupe appliquant un placebo.
On a préparé le produit en faisant une extraction hydroalcoolique de ratio 3:7. Alors ça a l'air compliqué, mais vous allez voir, c'est d'une grande simplicité. On a fait une teinture avec les feuilles sèches dans un alcool qui titre à 70° - le ratio 3:7 signifie 30% d'eau, 70% éthanol, donc un titrage de 70°. Ensuite, on fait évaporer sous vide et on se retrouve avec un extrait sec. On prépare ensuite une pommade qui contient 1% d'extrait sec de henné en poids. Et ça donne une pommade vert foncé. Bien sûr, on s'est assuré que la pommade placebo a la même couleur que la pommade henné.
On a demandé aux patients d'appliquer cette préparation tous les soirs sur le moignon en contact avec la prothèse, ceci pendant 2 semaines.
Les résultats, on peut voir des améliorations significatives pour :
J'ai pu voir le détail des résultats, donc les chiffres et les tendances, et ça me semble effectivement assez encourageant. Par exemple, dans le groupe henné, pour la douleur, sur 37 personnes, on a 16 personnes qui ressentent des améliorations sur 37. Vous allez me dire, c'est loin d'être parfait. Oui, mais dans le groupe placebo, on a 0 personnes qui ressentent des améliorations sur 37. Eh oui, ça fait une grosse différence.
Il faut tout de même noter un petit point inquiétant : un paramètre s'est aggravé avec le henné, et d'une manière très significative, c'est la rougeur de la peau.
Ce point-là est assez comique, je trouve. Car on mesure la rougeur de la peau, on place les résultats dans des tables d'une manière très scientifique, comme il se doit. On voit que la tendance est mauvaise. Et puis dans la conclusion, les chercheurs nous disent "ben oui, évidemment que la rougeur augmente, c'est tout à fait attendu vu que le henné change la coloration de la peau". Bon, du coup, pas d'inquiétude à avoir de ce côté-là.
Donc le henné, cette poudre qui est de plus en plus connue aujourd'hui car on l'utilise pour les teintures, aurait une utilité pour les dermatites de contact.
Un point que j'aimerais vous faire passer, c'est que ce type de préparation, c'est relativement simple à faire, même à la maison. C'est ce genre de choses que je vous explique dans mon programme "Fabrication de produits à base de plantes". Ici, on fait d'abord une teinture. Ça, c'est pas compliqué. Et si on n'a pas d'alcool à 70° ? Pas de problème, on utilise un rhum à 55° que l'on trouve dans le commerce. Ça va déjà donner un liquide bien concentré. Ensuite, on peut le diluer, par exemple, dans un gel d'aloe vera, ou dans un gel neutre. Ici on utiliserait un pourcentage un peu plus élevé avec la teinture parce que c'est moins concentré qu'un extrait sec, peut-être 5% du mélange, en testant d'abord sur une petite surface. Attention, bien évidemment, ça risque de tacher.
Précision importante : la plupart des hennés vendus en grandes surface ou en magasin sont soit des mélanges avec d'autres plantes (pour obtenir différentes teintes) soit ils contiennent des sels métalliques (indiqués « sodium picramate ») ou du p-phénylènediamine (PPD) qui peuvent être allergènes, toxiques ou dangereux pour la santé. Il faut donc utiliser un henné pur (Lawsonia inermis) à 100%.
Voilà, je vais m'arrêter ici pour cet épisode. Je vous rappelle que le but de cette série "Brève des Herbes" n'est pas de vous apporter des stratégies validées par l'expérience. Je ne peux pas vous dire si une pommade à base de henné est efficace ou pas, ce n'est pas une préparation que j'ai déjà conseillée.
Mais ça nous donne des idées, ça nous permet de constamment renouveler nos méthodes, de garder notre boite à outils la plus riche possible. Ou tout simplement d'ignorer car la plante ou la préparation ne nous convient pas, c'est tout bon aussi. Mais en ce qui me concerne, je préfère prendre connaissance puis décider d'ignorer plutôt que de passer à côté de quelque chose d'utile et d'efficace.
Merci d'être là, à très bientôt pour un prochain épisode !
Zakeri S, Esmaeilzadeh S, Gorji N, Memariani Z, Moeini R, Bijani A. The effect of Achillea Millefolium L. on vulvovaginal candidiasis compared with clotrimazole: A randomized controlled trial. Complement Ther Med. 2020 Aug;52:102483. doi: 10.1016/j.ctim.2020.102483. Epub 2020 Jun 10. PMID: 32951733.
Niazi M, Mehrabani M, Namazi MR, Salmanpour M, Heydari M, Karami MM, Parvizi MM, Fatemi I, Mehrbani M. Efficacy of a topical formulation of henna (Lawsonia inermis L.) in contact dermatitis in patients using prosthesis: A double-blind randomized placebo-controlled clinical trial. Complement Ther Med. 2020 Mar;49:102316. doi: 10.1016/j.ctim.2020.102316. Epub 2020 Jan 15. PMID: 32147071.
Energétique des plantes : état des tissus : (abonnez-vous au podcast ici)
Energétique des plantes, troisième partie ! ça veut dire que si vous n'avez pas encore regardé les 2 premières pour avoir le contexte, c'est le moment de le faire !
Je réalise que cette dernière partie va peut-être soulever beaucoup de questions vu qu'on rentre dans le vif du sujet. C'est normal. Comme je vous ai dit dans la 2e partie, moi, ça fait pas mal d'années que je trempe dans ces discussions avec des collègues nord-américains, et il m'a fallu du temps pour comprendre la subtilité du système.
Là, mon but, c'est que vous commenciez à vous familiariser avec certains termes, certains concepts. Vous n'allez probablement pas tout comprendre. Mais je pose les bases, ce qui me permettra, dans le futur, de revenir à cette discussion pour aller un peu plus loin. Ou pour éclaircir certains points au travers d'une série de questions-réponses. On verra.
Petit rappel, dans la partie 1, on a parlé des plantes, du fait qu'on peut les classer selon un axe chaud/froid/sec/humide. J'avais aussi rajouté l'axe tension/relâchement que l'on va développer dans quelques minutes. Dans la partie 2, je vous ai parlé de tendances constitutionnelles, donc de qui nous sommes et comment nous fonctionnons globalement, avec ces mêmes termes chaud/froid/sec/humide. Donc ça, c'était le niveau "macro" si je puis dire, niveau de l'individu entier.
Et là, aujourd'hui, on descend dans les parties, dans le "micro", dans des zones du corps qui sont en déséquilibre, et on va décrire ce déséquilibre avec ces mêmes termes. Les Américains appellent ceci "énergétique des tissus et des organes" et je vais garder le même terme. Tissus, dans le sens, le tissu qui constitue notre corps - peau, muqueuse, tissu conjonctif, tissu musculaire, tissu nerveux, etc.
A ce niveau "micro", on va caricaturer les choses. C'est nécessaire. Pour chaque déséquilibre des tissus, on va évoquer une action qui corrige ce déséquilibre. Donc on va faire une association 1 pour 1, comme ça on garde les choses simples. 1 déséquilibre, 1 action qui corrige. Dans le modèle complet, c'est un peu plus sophistiqué, mais on ne va pas y aller aujourd'hui.
Avant de démarrer, des mises en garde. Je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Je suis là pour partager des informations avec vous. Mais ceci ne remplace absolument pas un suivi médical, et n'a pas vocation d'être diagnostic ou prescription ou autre acte médical. En particulier aujourd'hui, car je vais vous expliquer le modèle américain, qui se pratique dans un environnement juridique différent du nôtre, donc ce n'est pas parce que ça se fait ailleurs qu'on a le droit de le faire nécessairement chez nous.
Quelques petites clarifications au sujet des discussions précédentes : je vous avais dit que l'outil principal pour déterminer l'énergétique d'une plante, c'est le goût et la sensation que la plante laisse dans notre corps. On a parlé du fait que le goût acide ou amer veut souvent dire rafraichissant, que le goût épicé ou aromatique veut souvent dire réchauffant, etc. Mais parfois, une plante est classée avec une certaine énergétique, et ça ne va pas vous sembler évident côté goût.
Par exemple, la fleur de sureau est classée comme rafraichissante. Peut-être que ça ne va pas vous parler juste basé sur son goût. Dans ce cas, pour l'instant, fiez-vous à la tradition et au classement que vous utilisez. En ce qui me concerne, je penche plutôt pour les classements des Américains, car c'est là que j'ai appris, en particulier les vues de Matthew Wood et de ses ouvrages, sachant que d'autres auteurs américains ont aussi abordé le sujet.
Ensuite, je me répète, mais ce modèle ne s'applique pas nécessairement d'une manière exclusive, il ne cherche pas à éliminer d'autres modèles de pratique. C'est un outil pour nous guider, c'est une manière de voir, qui m'a servi régulièrement, qui m'a donné de bonnes inspirations... bonnes dans le sens "efficaces", qui aident. Il complémente très bien d'autres modèles de pratique.
Allez, on démarre avec l'échelle de température chaud/froid.
En ce qui concerne le chaud.
Un tissu qui est chaud, c'est un tissu qui est en hyperactivité. Le métabolisme est élevé, la fonction est exagérée. Localement, c'est rouge, enflammé. Ce sont des conditions aiguës en général, avec une réponse immunitaire exagérée localement. La douleur peut être aiguë. Il peut y avoir sécrétion de mucus de couleur jaune, voire verdâtre, dénotant une infection.
Donc on parle d'inflammation aiguë ici, en général passagère, avec sensation de chaleur.
Pour une situation infectieuse hivernale par exemple, on pourrait penser aux fleurs de sureau, mélangées à de la menthe poivrée, deux plantes d'énergétique rafraichissante, pour un effet diaphorétique, pour faire sortir la chaleur d'une manière globale au travers des pores de la peau, une stratégie très utilisée par les médecins des années 1800 - début 1900. Ici on accompagne les processus naturels, on ne bloque rien.
Si on avait une condition de peau vraiment rouge et enflammée, une crise d'eczéma peut-être, ou de rosacée, on irait rechercher l'effet rafraichissant et apaisant des rosacées justement, et là je parle de la famille botanique, avec en particulier la fleur du rosier, donc la rose, que l'on pourrait appliquer localement sous forme d'infusion ou d'hydrolat par exemple.
S'il y avait inflammation de la muqueuse digestive, on voit en phytothérapie américaine l'utilisation de plantes acides comme les oseilles, car l'acidité est rafraichissante. En particulier l'oseille crépue (Rumex crispus), mais les autres oseilles sont parfois utilisées, les racines particulièrement.
On peut avoir des crises inflammatoires articulaires, c'est rouge, c'est chaud. En externe, on irait peut-être rechercher l'effet rafraichissant de la gaulthérie. En interne, l'amertume du ményanthe, du moins en phytothérapie américaine, ou l'amertume de la partenelle pour moduler cette inflammation. Sachant que dans ce modèle, l'amertume est vue comme rafraichissante.
Dans ce langage, on peut parfois parler d'un organe qui est chaud, dans le sens "qui a une activité un peu trop exagérée", un peu trop élevée. Un peu comme un moteur qui tourne trop vite et qui va finir par chauffer. Une hyperthyroïdie, c'est une thyroïde considérée comme "chaude" dans ce modèle. Un foie qui fabrique beaucoup de triglycérides et de cholestérol est un foie qui est chaud, qui fabrique beaucoup de matériaux de construction. Un cœur et un système cardiovasculaire qui sont chauds, c'est une situation de rythme rapide, de tension élevée.
Dans ce modèle, pour rafraichir, on va aller chercher dans l'amertume. Par exemple pour un foie un peu chaud, l'amertume de la feuille d'artichaut ou de la fumeterre. Ou dans l'acidité. Pour un cœur un peu chaud, l'acidité des cenelles d'aubépine, de l'hibiscus. Ou retour à l'amertume, avec la feuille d'olivier.
Pour une thyroïde un peu chaude, l'amertume de l'agripaume ou du lycope.
Bien sûr, ces situations demandent une supervision médicale, vous vous en doutez.
A l'autre bout du spectre, on a la froideur. Et là, on parle de la fonction, d'un ralentissement profond, du fait que la flamme de la vie, dans les tissus, ne brule pas assez fort. Pour certaines conditions, on est passé dans le chronique, le système n'a plus assez de chaleur, de vitalité pour terminer la résolution d'un problème.
Donc ça traine, ça s'installe pour le long terme. Ca ne circule pas assez d'un point de vue artériel, les tissus n'éliminent plus assez les déchets d'un point de vue veineux et lymphatique, on peut avoir stagnation, donc humidité associée à cette froideur.
Ici, on veut ramener la chaleur avec des plantes aromatiques ou des épices. Et on parle surtout des aromatiques du sud, du bassin méditerranéen ici. On ne parle pas de menthe poivrée, qui techniquement est une aromatique, mais rafraichissante. On parle de thym, romarin, sauge, sarriette, origan.
Dans les épices, on a le piment, le gingembre, le raifort, le poivre. Ce sont des plantes qui ramènent la circulation, donc la fonction, au travers soit d'un effet irritant local, soit au travers d'une vasodilatation périphérique. Le thym réchauffe en irritant légèrement, le gingembre réchauffe en vasodilatant.
Un exemple d'une condition froide pulmonaire, c'est peut-être une situation qui traine, il y a eu infection pendant l'hiver, et là, quelques mois plus tard, il y a toujours un fond de toux, une fatigue. On veut réchauffer tout ceci avec du thym, de l'origan, du gingembre. Ceci va redémarrer le processus d'expectoration, stimuler l'immunité au passage. On veut ramener la chaleur et la fonction.
Un exemple d'une condition froide utérine, ce sont des règles longues, mal définies, ça démarre lentement, les pertes et saignements trainent en longueur. Là, on vient réchauffer et faire circuler avec le gingembre, la sauge, l'achillée. En particulier chez la personne qui a déjà une constitution froide.
Sur un terrain digestif froid avec stagnation, fermentations, on a la chaleur des baies de genièvre, des aromatiques du sud, des graines de cumin, de carvi.
La deuxième échelle, c'est l'humidité. On commence par le sec.
Un tissu sec, c'est un tissu qui n'est plus assez irrigué pour maintenir une bonne intégrité. On gardera cette image d'une terre tellement sèche qu'elle se craquelle, comme du parchemin.
Ceci peut toucher les muqueuses - de la bouche, de l'œil, du vagin. Ça peut toucher la peau, le cuir chevelu. C'est pas pour rien qu'on a le réflexe de mettre des lotion ou des crèmes lorsqu'on a une zone très sèche, un endroit qui démange et qui desquame tellement c'est sec.
On fait la distinction entre sécheresse par manque d'eau et sécheresse par manque de lipides, car les deux sont nécessaires pour assurer une bonne qualité des tissus. Sur la peau ou sur les muqueuses, lorsqu'on y a accès, on utilise parfois une émulsion huile/eau, ce qu'on appelle une crème, justement car elle contient les deux éléments.
A l'intérieur, le manque de lipides sera compensé par l'alimentation et l'efficacité de l'axe hépato-biliaire. Le manque d'eau sera compensé par l'hydratation et les plantes mucilagineuses. Les mucilagineuses ont clairement une action humidifiante par contact, sur une muqueuse sèche et irritée, mais elles ont aussi une action systémique. On n'arrive pas à expliquer l'action systémique aujourd'hui vu que les mucilages sont de grosses molécules qui ne pénètrent pas en circulation sanguine. On parle d'action réflexe se faisant au travers du système nerveux. En tout cas, elles soulagent ces situations.
Par exemple, lorsqu'il y a gène pulmonaire, ou inflammation avec sécheresse et peu d'expectoration, les plantes mucilagineuses, comme le bouillon-blanc ou le tussilage, viendront apporter leur aide. Pour une sécheresse digestive avec constipation, fleurs de mauve pour un démarrage en douceur, ou psyllium. Graines de lin si sécheresse vaginale pendant la ménopause, graines qui contiennent aussi des phytoestrogènes.
A l'inverse, on a la condition d'humidité.
Un tissu humide, dans son état de déséquilibre, c'est un tissu qui est submergé par les liquides et n'arrive pas à les évacuer. Soit il y a rétention à cet endroit, et donc les systèmes veineux et lymphatiques ne font pas leur travail de drainage, en supposant qu'il n'y a pas d'état pathologique touchant le cœur ou les reins.
Ou alors c'est qu'il y a suintement abondant, ce qui nous amènera aussi à un état qu'on va définir dans quelques minutes de relâchement. Dans le sens où le tissu est trop relâché, trop perméable et il y a exsudations exagérées.
Ici, si l'humidité est à l'intérieur des tissus, on utilise des plantes asséchantes de type diurétiques. L'effet diurétique est, en soi, asséchant, on crée une perte de fluide par le système urinaire. Soit on a accès à la zone et on peut agir par contact dans un cas d'exsudation, et là ce sont plutôt les plantes riches en tanins que l'on va utiliser. Elles vont assécher en resserrant les tissus trop perméables.
Parlons maintenant de l'échelle tension / relaxation. Cette échelle est une spécificité de la pratique Physiomédicaliste américaine, elle sort un peu du cadre classique chaud/froid/sec/humide. Mais elle apporte de l'information en plus. On commence par l'état de tension.
Comme son nom l'indique, c'est une zone qui est trop tendue pour qu'une bonne fonction puisse se faire. La circulation sanguine et lymphatique est entravée. Les échanges se font mal. L'état spasmodique est un état de tension exagéré. Cet état peut toucher les muscles lisses à l'intérieur de toutes les cavités et les tubes du corps, ou les muscles squelettiques.
Les plantes utilisées ici sont des plantes relaxantes des muscles lisses ou des muscles squelettiques, en fonction du besoin. Un autre terme utilisé, c'est le terme antispasmodique. Bien que, techniquement, un spasme est une contraction brusque et temporaire, souvent douloureuse, et ce n'est pas forcément toujours le cas. On peut avoir aussi un état de tension "continu" en quelque sorte.
Comme pour tous les états, on peut voir un état de tension à différents endroits du corps.
Le système respiratoire, avec un état de toux spasmodique et une personne complètement épuisée par ces séries de spasmes, de très fortes tensions musculaires. Le réflexe de toux est une succession de tension et relaxation. Tension, le diaphragme se contracte, on expulse. Relaxation, on regonfle le ballon, on reprend de l'air pour pouvoir re-comprimer le tout. Si l'état est trop tendu, on n'a pas assez d'amplitude du mouvement, donc l'expectoration peut mal se faire. D'où l'utilisation de certaines plantes comme le coquelicot, qui est antispasmodique à affinité respiratoire, mais aussi un relaxant général.
Le système reproducteur féminin avec les crampes pendant les règles, cette forte tension et constriction douloureuse des muscles de l'utérus. Ici, une antispasmodique très classique et remarquable, c'est l'achillée millefeuille.
Le système digestif qui a trop travaillé d'un point de vue musculaire, peut-être par manque de sécrétions digestives, peut-être parce qu'on a trop mangé. Ici une antispasmodique classique c'est la graine de fenouil.
Le système urinaire avec les crampes des différents tubes, une constriction réflexe associées au passage de sable ou d'un petit calcul. Ici les antispasmodiques classiques, du moins dans la pratique américaine, sont la viorne, l'igname sauvage.
D'un point de vue muscles squelettiques, parfois une zone va se contracter en réponse à une forte inflammation, ou un dommage. Par exemple, des douleurs aux lombaires peuvent être accompagnées de spasmes douloureux. On peut avoir des céphalées de tension avec une sensation de tension du cou, des épaules. Ici, les antispasmodiques et relaxantes peuvent aider.
Ensuite, nous avons l'état de relâchement. Ici nous avons des tissus qui ont perdu leur intégrité, leur tension naturelle, cette tension qui maintient les fluides à l'intérieur.
Pour comprendre le tissu trop relâché, il faut s'imaginer, par exemple, une muqueuse qui a perdu son intégrité. Elle est boursouflée, suintante, spongieuse, parfois avec micro saignements. Il y a du mucus qui suinte.
Ou parfois, ce sont des tissus qui n'arrivent pas à exercer assez de force pour faire leur travail. Un exemple serait la muqueuse et les tissus du système urinaire dans une situation d'incontinence. On s'imagine une zone qui n'a pas assez de tension pour garder les liquides à l'intérieur. À l'extrême, ça peut être une situation de prolapsus, d'organes qui ne sont plus tenus par la structure musculaire et ligamenteuse.
Ici, pour retonifier la zone, on va utiliser des astringents. Donc dans ce modèle, les tanins sont considérés comme toniques des tissus. On veut resserrer, on veut tendre.
Notez qu'au passage, les tanins vont assécher ici, les suintements de mucus, les micro saignements, c'est l'action asséchante par contact dont on a déjà parlé.
OK, c'est terminé pour la revue de tous les états de déséquilibre au niveau "micro", au niveau des tissus. On avait déjà vu le "macro", les tendances constitutionnelles, la dernière fois. Maintenant, on fait quoi avec tout ceci ?
Eh bien, on essaie de sélectionner les bonnes plantes pour les bonnes conditions, et idéalement des plantes qui sont bien adaptées à la constitution de la personne aussi. Ça, c'est l'idéal. Mais je vous dirais qu'au départ, déjà, choisir les bonnes plantes pour la condition locale, pour le déséquilibre "micro", c'est très bien, c'est un bon départ.
Je sais, à ce stade, tout ceci est très générique, je vais envisager d'autres épisodes dans lesquels on ira explorer quelques exemples concrets. Pour l'instant, je vais faire une petite pause de l'énergétique pour passer à d'autres sujets, mais ne vous inquiétez pas, j'y reviendrai plus tard.
Allez, je vous laisse, à très bientôt pour la suite !
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