Ballote noire (Ballota nigra) : calme les états de tension et d'hyperexcitabilité : (abonnez-vous au podcast ici)
Et si on parlait de la ballote noire, la ballote puante, qu'on appelle aussi ballote fétide. Avec un nom comme ça, on a très envie de s'en préparer une petite infusion !
Bon, je me moque d'elle, mais je vais tout de même faire de mon mieux pour lui rendre justice. Son nom officiel, c'est la ballote noire, c'est une plante médicinale dont on ne parle pas beaucoup, que j'ai au jardin depuis plusieurs années, et qui devrait vous rendre quelques bons et loyaux services.
Avant de démarrer, je vous rappelle deux points importants. Tout d'abord, je ne suis ni médecin, ni pharmacien, ni professionnel de la santé. Je suis là pour partager des informations avec vous, mais ceci ne remplace pas un suivi médical, et n'a pas vocation d'être diagnostic ou prescription.
Et le dernier point, pour vous inscrire à ma lettre d'information gratuite, recevoir le petit livret-cadeau, le lien se trouve sous cet épisode.
Ballote noire : généralités
Un peu de botanique
On commence, comme d'habitude, par un peu de botanique. La ballote noire (Ballota nigra) est une plante vivace qui appartient à la famille des lamiacées.
Son apparence va vous rappeler celle de nombreuses lamiacées. Une grosse tige de section carrée. Des feuilles opposées décussées, c'est-à-dire que les feuilles sont insérées par deux, l'une en face de l'autre, sur la tige. Et à l'étage suivant c'est la même chose mais on a tourné de 90°. Donc si on regarde du haut, ça fait une croix. Vous trouverez des feuilles de la base de la tige jusqu'en haut, jusqu'aux inflorescences.
Les fleurs sont de couleur rose-pourpre, à 2 lèvres et organisées en groupe à l'aisselle d'une feuille, et vous les trouverez à plusieurs niveaux sur la tige. Le fruit est tetrakène, c'est-à-dire que si vous regardez au fond du calice, vous verrez 4 akènes organisés en carré, donc 4 petits fruits qu'on appelle vulgairement graines. Le calice est à 5 dents.
Signes un peu plus caractéristiques
Quels sont les signes distinctifs qui pourraient la distinguer d'autres lamiacées.
Pour faire un travail précis, vous le savez, il vous faudra une flore. Ceci dit, les feuilles sont crénelées et crépues, et souvent, elles ont un aspect noircissant sur le pourtour, chose que vous ne verrez pas sur mes photos, car elle n'a pas cet aspect chez moi. Mais ça peut être un signe reconnaissable.
Mais ce qui reste le plus remarquable pour l'identifier, et là on revient à son nom "fétide", c'est son odeur. Complexe à définir, et chacun aura la sienne... en général on trouve que ça ne sent pas très bon. Le docteur Leclerc en son temps parlait de "moisi des caves humides et de la mèche qui charbonne". Je vous laisse rechercher ce terme de "mèche qui charbonne" et imaginer l'odeur qui en découle.
Pour moi, il y a aussi une odeur verte, d'herbe coupée.
Et en bouche, elle est bien amère, donc là faudra mâcher un tout petit bout de la feuille pour tester. Donc fétide et amère, elle a tout pour plaire !
On peut le confondre avec le lamier maculé (Lamium maculatum), bien que le lamier ait des feuilles plus dentées, plus... incisées.
Lieu de croissance
C'est une plante nitrophile, ça il faut le savoir. On la trouve au voisinage des villages, des fermes, au bord des fossés, des chemins.
Elle suit parfois le parcours des animaux, un peu comme le marrube blanc (dont je vous ai déjà parlé), donc elle aime les sols riches, la fumure. La fraicheur aussi, donc chez moi en Provence, je la garde à l'ombre et je lui donne du fumier composté en début de saison, et un arrosage régulier.
Parties utilisées
Les parties utilisées, ce sont toutes les parties aériennes, sauf les tiges les plus grosses qui sont en général creuses et sans grand intérêt. On récolte idéalement en début de floraison, c'est à ce moment-là que vous allez pouvoir obtenir une belle récolte avec des feuilles, des fleurs ouvertes, des fleurs encore en boutons, le tout bien tendre et odorant.
Ensuite, au plus vous attendez, au plus les fleurs vont sécher. Ceci dit, la feuille est encore récoltable au besoin, parfois on a passé la période optimale et on peut encore s'en faire un petit sac.
Pour les préparations, on va y revenir dans quelques minutes. Parlons, pour l'instant, des propriétés médicinales...
Propriétés médicinales
Ballote noire : vermifuge très actif chez Cazin
La première propriété que je voulais vous présenter, c'est vermifuge. Et là, il faut aller voir du côté de notre cher médecin de campagne des années 1800, François-Joseph Cazin, qui nous dit, je cite :
"Je l'ai donné avec succès en lavement contre les ascarides lombricoïdes et les oxyures vermiculaires. Le suc épaissi et employé en suppositoire m'a souvent réussi contre ces derniers."
Je n'ai aucun recul sur cette utilisation, et je ne vous recommande certainement pas d'en faire un suc épaissi et d'en faire un suppositoire, bien trop délicat de nos jours. Mais peut-être qu'il y a quelque-chose à tester ici en prise interne, infusion ou mieux vu le goût, sirop.
Si Cazin en parle et la classe comme "vermifuge très actif", on prend note car à l'époque, on n'avait pas le temps de s'embarrasser avec des mesures qui ne fonctionnent pas. Ceci dit, comme expliqué, il parlait d'une utilisation en lavement ou suppositoire, et ce n'est pas quelque chose que je vous recommande de faire.
Du coup est-ce que c'est actif par voie orale, en sirop par exemple ? Je ne sais pas, mais personnellement je garde cette information dans mes archives, ça pourrait me servir un jour.
Action sur le système nerveux
Parlons maintenant de son action sur le système nerveux. On voit la ballote positionnée pour tout un tas de déséquilibres. Cazin, qui cite d'autres auteurs, en parle contre l'hystérie, les névroses, l'hypocondrie.
Un peu plus tard, chez le docteur Leclerc, on retrouve des indications pour les troubles nerveux intenses, donc on parle ici de conditions avec agitation associée. Il en parle pour les phobiques anxieux, pour les troubles nerveux de la ménopause.
On l'utilise parfois pour les troubles du sommeil. En particulier si le sommeil est agité, entrecoupé. Globalement, on pourrait parler d'un effet sédatif nerveux lorsqu'on arrive à bien la doser en fonction de notre sensibilité.
Fil conducteur : agitation, duo cœur-tête
Un fil conducteur, pour moi, c'est un état d'agitation nerveuse, de tension, d'angoisse. On n'est pas dans le cas d'une personne en état d'épuisement nerveux, apathique. Au contraire. Le mot hystérique est un peu fort et relève de la psychiatrie, mais c'est plus cette image au bord de la "crise de nerf", d'irritabilité à fleur de peau, qui représenterait, pour moi, la signature de la ballote noire.
C'est pour ça que par certains aspects, je la rapproche un peu de l'agripaume (Leonurus cardiaca), autre lamiacée que j'affectionne particulièrement, avec finalement une énergétique que je trouve assez similaire et des goûts... relativement proches, autant que l'on puisse les comparer.
Il peut y avoir une dualité cœur-mental présente, les deux excités, l'un excite l'autre et vice-versa, ce qui est assez classique. Un cœur qui s'emballe, c'est anxiogène, et à l'inverse, une situation d'angoisse excite le cœur.
D'ailleurs, le docteur Eric Lorrain en parle comme hypotenseur et bradycardisant, c'est-à-dire qui aide à faire baisser une tension trop haute ou un qui calme un cœur qui bat un peu trop rapidement, là encore, fort probablement, à cause de cette hyperexcitabilité nerveuse.
Bien sûr, pas de bêtises, c'est cardiologue avant ballote, s'il vous plait. Faut mettre les bonnes priorités.
Ballote noire pour les bourdonnements d'oreille
On a un positionnement assez fort du docteur Leclerc pour soulager les bourdonnements d'oreille, donc on parle ici d'acouphènes. Il dit que la plante se montre réellement efficace pour faire taire, ou du moins pour atténuer cette activité anormale du nerf auditif.
Je ne sais pas comment elle fonctionnerait dans cette situation. Il faudrait peut-être discuter de la cause des acouphènes, si c'est circulatoire ou autre. Chez moi, par exemple, qui ait une oreille interne abimée à cause d'un choc acoustique, donc je n'ai pas de problème circulation cérébrale, je ne vois pas d'amélioration avec la ballote. Mais je ne suis pas représentatif de tous les cas, bien évidemment.
De toute manière, si Leclerc en parle dans des termes aussi forts, c'est qu'il y a quelque-chose à creuser.
Et si on voulait couvrir tous les axes, on la combinerait avec des plantes circulatoires cérébrales de type ginkgo ou petite pervenche.
Coqueluche, quintes de toux
La ballote est utilisée pour calmer les quintes de toux, dans la coqueluche par exemple. Et là on va rentrer dans la partie antispasmodique de la ballote.
On pourrait voir la toux quinteuse comme une incapacité du système nerveux à réguler cette réaction de toux, qui semble faire plus de dégâts que nécessaire. On va appréhender la prochaine quinte car c'est pas rien, ça secoue, c'est une situation assez anxiogène, et qui épuise la personne.
Donc là, la ballote va calmer ce réflexe trop prononcé.
Je cite Leclerc : "sous son influence, les quintes diminuaient d'intensité et de fréquence, les sujets accusaient moins d'anxiété avant l'accès, moins d'abattement après, souvent même une crise imminente avortait immédiatement après ingestion du remède".
Donc on voit ici une efficacité assez remarquable dans les mots de Leclerc.
On y pensera aussi pour les toux d'origine nerveuse, les toux irritatives qu'on a du mal à arrêter, qui peuvent nous rendre chèvre pendant la nuit. La meilleure forme ici serait le sirop, préparé un bon miel qui, lui aussi, a une activité régulatrice de la toux sèche.
Antispasmodique (crampes)
Et pour finir, une propriété antispasmodique des muscles lisses. Ceci ne nous surprendra pas, on l'imagine bien en train de relaxer des nerfs trop tendus et qui crampent à l'intérieur du corps.
Donc indiquée dans les crampes digestives ainsi que les crampes menstruelles.
Le docteur Lorrain en parle aussi pour les spasmes des voies biliaires.
Préparations pour la ballote noire :
Passons maintenant aux préparations...
On écoutera le docteur Leclerc qui dit que la seule préparation qu'il juge potable est l'alcoolature, donc :
➜ Teinture préparée à partir de la plante fraiche.
Il recommande 20 gouttes par jour et par année d'âge dans la coqueluche.
Et pour les adultes, 1 à 2 cuillères à café dans les névroses. Fournier dose largement moins avec 25 à 40 gouttes 4 fois par jour pour les états nerveux. Par contre, il monte à 1 cuillère à café le soir pour les insomnies.
➜ Infusion, c'est possible, préparée à partir de la plante fraiche ou sèche.
Personnellement, j'arrive à la boire seule et bien dosée. Ce n'est pas une infusion plaisir, mais j'aime bien tout ce qui est amer... éventuellement un peu de jus de citron. Ceci dit, globalement, on fera bien de l'associer avec une menthe bien aromatique, ou de la mélisse, ou des graines d'anis par exemple.
Fournier recommande 15 à 30 g de plante sèche par litre d'eau. Chez Valnet, c'est 30 g de plante sèche par litre d'eau, 2 à 3 tasses par jour. Ce sont des dosages des années 1950 à 1980, donc mon conseil : commencez par de faibles quantités et testez pour voir si la plante vous convient.
➜ Sirop, comme évoqué plus haut, pour les problèmes de toux ou pour masquer le goût grâce à une substance sucrante.
Que ce soit pour l'infusion, la teinture ou le sirop, plusieurs prises par jour peuvent être nécessaires en fonction de la situation. Je vous laisse aller sur mon site pour explorer tous les processus de fabrication pour ces différentes formes.
Ballote noire : précautions
Concernant les précautions, on va d'abord regarder la toxicité.
J'ai trouvé ici et là des affirmations qui ne comportaient pas de références détaillées. Donc j'ai pas mal fouiné, et j'ai trouvé des informations dans une thèse de pharmacie qui date de 1996, je vous mets toutes les références ci dessous comme d'habitude.
Dans cette thèse, on voit 2 autres références qui datent de 1982 et 1989. Ça commence vraiment à dater, mais on n'a rien de mieux. Dans ces études, on constate une absence de toxicité aiguë sur animaux avec différentes formes et dosages administrés.
Bien sûr, il reste la question au sujet d'une toxicité chronique éventuelle. Pourquoi se pose-t-on cette question ? Eh bien parce que certains centres de pharmacovigilance, dans le passé, ont noté des cas d’atteintes hépatiques qui restent très rares, mais qui ont été rapportées chez l’enfant en cas de dépassement de la posologie conseillée, et ceci pour une préparation qui contient de la ballote ainsi que 3 autres plantes et des excipients.
Donc déjà, vous savez ce que je vais dire, impliquer la ballote avec certitude, c'est compliqué. Ceci dit, les experts en la matière ont émis l'hypothèse suivante : Il est possible que les diterpènes de la ballote, comme ceux de la germandrée petit chêne (Teucrium chamaedrys), soient toxiques pour le foie.
Bien que, là encore, la toxicité hépatique provoquée par la germandrée serait, à ma connaissance, plutôt due aux alcaloïdes pyrrolizidiniques.
Si je vous ai perdu, je comprends bien, ce sont des discussions complexes. La conclusion, je vous rassure, on va faire très simple.
Une toxicité au long terme n'a pas été établie, à ma connaissance. Ceci dit, par principe de précaution, vu qu'on a des éléments qui sèment le doute : on va éviter une prise au long terme en continu, et donc faire des pauses régulièrement. Ou alors faire plutôt une prise sur du court terme, si c'est approprié pour les objectifs de la personne.
Je ne le mentionne pas systématiquement, mais sachez que par manque d'informations sécuritaires, de nombreuses plantes sont déconseillées chez la femme enceinte ou allaitante, et c'est le cas ici.
Recette de Gilles Corjon
Je termine par un petit mélange à tisanes fort sympathique, formulé par Gilles Corjon, pour les crampes gastro-intestinales, un mélange qui me semble très bien aussi pour les crampes menstruelles.
On va mélanger :
- 20 g de mélisse
- 20 g de ballote
- 20 g de basilic
- 20 g de camomille matricaire
- 10 g de graines de fenouil
- 10 g de menthe poivrée
- 10 g de réglisse
1 cuillère à soupe pour 1/4 de litre d'eau, donc pour une tasse environ, en infusion, à prendre au besoin.
Merci d'avoir eu la patience de m'écouter jusqu'au bout. J'espère vous avoir fait découvrir un autre petit trésor qui pousse pas loin de chez vous.
Et comme vous pouvez le constater, on ne peut pas aborder les plantes médicinales d'une manière simpliste, à l'arrache, sinon on va passer à côté de pas mal de choses extrêmement importantes.
Allez, je vous retrouve très vite pour un prochain épisode.
Ballote noire : références
Cazin, F., & Cazin, H. (1868). Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes, avec un atlas de 200 planches lithographiées, par F.-J. Cazin. https://doi.org/10.5962/bhl.title.10980
Corjon, G. (2015). Se soigner par les plantes.
Fournier, P. (1947). Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France.
Leclerc, H. (1966). Précis de phytothérapie : essais de thérapeutique par les plantes françaises. Elsevier Masson.
Lorrain, E. (2019). Grand manuel de phytothérapie.
Thèse de pharmacie d'Anne-Lise Enderlin Segret (1991) :
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01768421/document
Les deux études mentionnées dans la thèse :
JOANNY (MF.) - La Ballote fétide: étude botanique et pharmacologique - Thèse de doctorat en pharmacie, Clermont-Ferrand, 1982.
MONGOLD (JJ.), CAMILLIERI (S.), SERRANO (JJ.), TAILLADE (C.), MASSE (JP.), SUSPLUGAS (P.) - Etude expérimentale de l'activité psychotrope de Ballota nigra - Phytothérapy, 1991, 36(37), 5-11.
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Fabienne dit
Bonjour à tous,
Dans le cas d'une prémenopause (avec un petit excès œstrogènique et des bouffées en chaleur nocturne) pourrait-on l'associer avec le Lotier et le Mélilot ? Soit dans une formulation tisane ou bien sous forme hydroalcoolique à cause de son amertume.
Merci
Fabienne
sabine dit
bonjour Fabienne
Pourriez vous m'expliquer votre choix du lotier et du mélilot dans le cadre d'une préménopause et bouffées de chaleur?
Fabienne dit
:-)) Bonjour Sabine,
Dans la monographie (ELPM) du Lotier, il y a cette indication : " il donne d'excellents résultats associé au Mélilot, pour lutter contre les effets indésirables de la ménopause." Et je retrouve cette autre indication dans le "Corjon" à la page du Mélilot " bouffées de chaleur, nervosité..." Leurs actions sur la sphère circulatoire et nerveuse pouvant peut-être améliorer la régulation du "thermostat" interne...
Je suis donc partie sur ces indications pour une tasse d'un mélange, auquel j'ai ajouté l'Achillée, à boire en fin de journée pour améliorer le sommeil.
Dans la journée, j'ai conseillée, en alcoolature le mélange suivant : Verveine officinale, Gattillier et Tulsi.
Cela vous paraît incongru ?
Merci de votre retour
Fabienne
sabine dit
Bonjour Fabienne
non pas incongru , mais je n'en ai pas l'expérience , donc je ne sais pas
Fabienne dit
Bonjour Sabine,
Je lis à l’instant dans l’ouvrage « Nouveau guide de phyto » de JM Morel (édition 1992) que le Mélilot « est sans doute la plante la plus efficace contre les bouffées de chaleur en agissant sur la vasomotricité »
Si jamais ça peut vous servir.
Bonne journée
sabine dit
Merci Fabienne
très intéressant 🙂 mais oui carrément que ça peut servir
Claudia dit
La "mèche" ne serait-elle pas un "rat de cave", ou une mèche de lampe à huile? Article très intéressant comma d'habitude!
pascal27 dit
Bonjour et merci Christophe pour tous ces détails sur la ballote Noire. Son odeur m'a toujours repoussé; mais maintenant je vais la regarder autrement. La nature est une véritable alliée pour notre santé, merci de nous faire partager vos connaissances et les références de nos anciens.. Gratitudes
Cama dit
pour moi la mèche qui charbonne c'est la mèche de souffre que l'on allume dans les tonneaux pour les asseptiser avant de mettre le vin dedans.. a moins que ce ne soit juste la mèche de la bougie...