Mes tisanes santé : utiles tout au long de l’année

Vous m’avez souvent posé la question suivante : quelles sont les tisanes santé que je bois au fil des mois, pour agir en prévention ?

J’ai donc décidé de vous faire un article sur le sujet et de vous parler des mélanges à tisane que j’utilise le plus souvent.

Je vais surtout vous expliquer comment je compose ces mélanges, je pense que cela pourra vous aider à décider quelle routine vous pouvez mettre en place pour votre propre situation.

On parle de prévention ici et de petites mesures qui en fait ne sont pas si petites que ça et qui vont nous aider à garder une santé plus solide grâce aux tisanes.

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Des mélanges à adapter

Ceci est une discussion difficile à faire d’une manière générale, car dans l’idéal, il faudrait adapter la stratégie en fonction de vos faiblesses, de vos antécédents, des maladies qui ont tendance à se développer dans votre famille.

Donc en fonction de votre situation, il faudrait adapter ce programme et peut-être plus insister sur la protection cardiovasculaire, ou sur la protection du système veineux, ou sur la protection des capacités cérébrales, ou la gestion du stress, etc. Je ne vais pas pouvoir faire tout cela dans cet article.

Donc je vais mettre ces cas particuliers de côté, et je vais me concentrer sur un scénario plus général, c’est-à-dire si on n’avait pas forcément de faiblesses ou d’antécédents ou des risques particuliers, quel est le programme que l’on pourrait mettre en place d’une manière générique ?

Ou dit d’une autre manière, le programme que je vais vous présenter pourrait être utilisé comme base sur laquelle vous allez bâtir votre cas spécifique. En tout cas c’est le programme « de base » que j’ai mis en place à la maison et je suis convaincu qu’il est bénéfique.

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Rythme des saisons

Pour moi, le bon programme va suivre le rythme des saisons.

Il ne faut pas oublier que nous sommes des animaux qui sont très influencés par le rythme du soleil et des températures. Même si on vit de plus en plus à l’intérieur, quelque part, on est toujours bercé par ces rythmes et il faut en tenir compte.

C’est ce que je vais faire dans ce programme.

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Protection contre les radicaux libres

Vous verrez que dans mes recommandations, vous allez trouver très souvent des plantes qui sont à la fois antioxydantes et anti-inflammatoires. On va décortiquer ces deux mots car ils sont importants.

D’abord le terme antioxydant. On en parle beaucoup aujourd’hui, on a un peu l’impression que c’est un mot à la mode pour faire le buzz. Mais à la base, c’est un concept absolument essentiel. Je vous en ai déjà parlé dans d’autres vidéos, mais je vais répéter ici car c’est important.

Pour comprendre le terme antioxydant, il faut comprendre ce que sont les radicaux libres. Lorsque nos cellules utilisent l’oxygène et le glucose pour former de l’énergie dans les mitochondries, elles fabriquent au passage des molécules instables. Ces molécules vont aller endommager par la suite les acides gras polyinsaturés qui se trouvent dans nos tissus.

On trouve ces acides gras polyinsaturés dans les membranes des cellules de tous nos organes, dans le système nerveux, dans le cerveau qui en contient de fortes quantités. Toutes ces cellules vont donc être abîmées par les radicaux libres. Imaginez-vous une balle de flipper qui va aller rebondir un peu au hasard et frapper différentes cellules pour les endommager.

C’est cela qu’on appelle le stress oxydatif, ce stress physiologique qui est infligé à nos cellules.

Pour intercepter ces molécules problématiques, notre corps utilise des antioxydants qui vont venir bloquer, intercepter ces radicaux. Notre corps fabrique certains antioxydants mais on va surtout en obtenir de l’extérieur.

Les meilleures formes sont les formes naturelles, celles que l’on obtient de l’alimentation, fruits et légumes divers et variés, et de différentes plantes.

Donc ça, c’est le premier point, notre corps est constamment assailli par des radicaux libres, je vous ai parlé de ceux qui sont produits par nos cellules, mais il y a aussi ceux causés par le tabagisme, les inflammations chroniques, les infections, l’exposition aux polluants, une alimentation trop glycémique, etc. Il nous faut des réserves en antioxydant pour se protéger.

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Protection contre l'inflammation chronique

Le second point c’est l’inflammation. Nous sommes rentrés dans une ère de problèmes inflammatoires chroniques, avec une inflammation que l’on appelle de "bas grade", ou de "bas bruit".

Inflammation de bas bruit signifie que l’inflammation s’est installée dans votre corps, mais qu’elle ne provoque pas de symptômes gênants, donc elle ne fait pas de bruit, vous ne la remarquez pas. Mais elle est là, tous les jours, et elle abîme vos tissus.

Dans toutes les maladies chroniques dégénératives aujourd’hui, on retrouve toujours un dénominateur commun : l’inflammation chronique. Est-ce que c’est un agent provocateur, est-ce que c’est un agent aggravant, où est-ce que cette inflammation commence, etc. - discussion complexe et on ne va pas rentrer dans le sujet.

Le point important, c’est que toute substance naturelle qui est anti-inflammatoire, qui agit en douceur, aura des propriétés protectrices bénéfiques car elle va ralentir et même parfois bloquer les dommages provoqués par l’inflammation chronique.

Voilà pourquoi dans ma routine de tisanes, vous allez très souvent retrouver des plantes qui sont à la fois antioxydantes et anti-inflammatoires.

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Choix de plantes

Pour faire simple, je vais me concentrer sur les plantes à infusion. Pas les plantes qui nécessitent une décoction ou autre type de préparation. Ici je veux faire simple, le plus proche de la nature possible, quelque chose qui est facile et rapide à préparer, on met le mélange dans la tasse, on verse l’eau chaude, ou couvre, on laisse infuser et c’est prêt.

En ce qui concerne le choix des plantes, je vais vous présenter mes choix, parce que l’on a tous nos plantes préférées, celles qui semblent bien nous convenir au fil des années, mais sachez que vous pouvez faire d’autres choix. Ce qui est important c’est surtout la manière de réfléchir.

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Début du printemps

On commence par le printemps, une période pendant laquelle le corps se réveille.

On a passé une partie de l’hiver à l’intérieur, on a ralenti les activités physiques pour écouter les besoins de notre corps, qui ralentit d’une manière naturelle à cette période-là. Au printemps, le corps recommence à bouger, on est encore dans des journées un peu fraîches mais on sent que la chaleur va bientôt arriver.

Pendant cette période, on va aider le corps à relancer ses fonctions. Pour faire ceci, tout d’abord, j’aime utiliser des plantes qui ont un caractère chaud et circulatoire, qui vont faire circuler le sang, qui vont nous remettre en mouvement, qui ont une énergie plutôt montante avec des propriétés plutôt stimulantes.

Ensuite, on va rechercher un petit effet dépuratif, qui stimule les organes d’élimination, le foie et les reins, car le printemps, depuis très longtemps, a toujours été une période de nettoyage.

Nous ancêtres ont pratiqué la cure dépurative au printemps pendant plusieurs siècles, n'oubliez pas que je vous ai fait un programme complet sur le foie et la détox. Pendant l’hiver on n’a plus vraiment accès aux aliments frais, on bouge très peu, c'est donc une période d’encrassage du système. On sort de l’hiver et on se sent un peu lourd et empâté. Donc au printemps on va faire un petit nettoyage en douceur.

Il y a deux plantes que j’utilise très souvent pendant cette période. La première, c’est le romarin (Rosmarinus officinalis) qui est chaud, stimulant, circulatoire, et dépuratif aussi, excellente plante pour soutenir les fonctions de détoxification du foie.

La deuxième plante, c’est le gingembre (Zingiber officinale), excellente plante circulatoire, au caractère réchauffant, tonique.

Je me prépare tout simplement une infusion des deux. Je mets une pincée de feuilles de romarin et peut-être une demi à une cuillère à café de rhizomes de gingembre frais et râpés, à ajuster en fonction de vos goûts bien sûr.

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Fin du printemps

Ensuite, en particulier chez moi, le temps va vite se réchauffer. On est toujours au printemps mais il commence à faire plus chaud.

Je vais garder mon romarin pour son effet dépuratif, mais je vais plutôt le mélanger à de la menthe poivrée (Mentha x piperita) qui va apporter un petit côté plus rafraîchissant.

Parfois je mélange le romarin à du zeste de citron bio. Le zeste de citron a lui aussi un petit côté rafraîchissant, un petit côté amer, et va avoir une action stimulante sur les fonctions du foie.

C’est très rapide à préparer, je prends une pincée de feuilles de romarin, je râpe mon zeste de citron bio et j’en rajoute une petite cuillère à café à ma tasse, puis je prépare mon infusion. On va bien couvrir pour garder toutes les substances volatiles.

Donc ça, c’est mon petit programme pour le printemps, tout simple, que j'ajuste en fonction des températures. Et notez que je ne fais pas ces infusions tous les jours, j’en prends peut-être 3 ou 4 tasses par semaine, pas plus.

Ma plante antioxydante principale ici, c’est le romarin qui est un antioxydant puissant. Les anti-inflammatoires, ce sont le romarin et le gingembre.

Parfois, je vais aussi faire une cure dépurative d’une dizaine de jours, voir ma vidéo sur la cure dépurative. C’est une période pendant laquelle je vais faire de temps en temps des jeûnes de 2 ou 3 jours aussi.

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Chaleur de l'été

Ensuite on arrive à l’été, la chaleur est là, du moins si vous vivez dans une région chaude comme la mienne. Le corps va à nouveau sentir le besoin de ralentir, de rester au frais. On va utiliser des plantes rafraîchissantes.

Pendant cette période, j’aime beaucoup me faire des infusions de mélisse (Melissa officinalis), excellente anti-inflammatoire et antioxydante, avec ce petit goût citronné et rafraîchissant, je l’utilise fraîche et récoltée au jardin.

J’utilise beaucoup l’hibiscus, qu’on appelle aussi karkade (Hibiscus sabdariffa), qui a une belle couleur rouge aux propriétés fortement antioxydantes avec ce goût acidulé caractéristique. On peut faire un mélange hibiscus mélisse, c’est super bon, ou hibiscus menthe poivrée, ou mélanger les trois.

Je vais souvent boire ces infusions fraîches, c’est-à-dire que je vais me préparer un litre d’infusion, puis je laisse refroidir et je garde au réfrigérateur. Ou je fais parfois une macération à froid, c’est-à-dire que je laisse macérer mes plantes dans de l’eau froide, je filtre et je bois. Vous allez voir même avec de l’eau froide on arrive à bien extraire les constituants des plantes.

Il m’arrive de faire des glaçons à partir d’une infusion bien concentrée d’hibiscus, glaçons que je laisse fondre dans un verre d’eau pour me rafraîchir. Donc vous voyez, il y a différentes manières de procéder, le tout c’est d’utiliser des plantes au caractère rafraîchissant et servi à température ambiante ou frais.

Et là encore, je ne vais pas boire ces infusions tout le temps, je bois aussi tout simplement de l’eau. Rien ne remplace l’eau. Les infusions sont très diurétiques donc il faut boire de l’eau aussi pour les accompagner.

Je bois toujours du thé vert, je ne l’ai pas mentionné plus tôt, mais le thé vert est une des infusions que je bois régulièrement en toute saison, antioxydant et protecteur assez fabuleux. Donc j’alterne, le matin un thé vert, puis de l’eau, puis dans l’après-midi peut-être quelques verres d’hibiscus/mélisse.

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Ralentissement de l'automne

Puis nous arrivons à l’automne, un autre changement de saison. C’est une période pendant laquelle les températures vont commencer à descendre.

On va d’abord très souvent reprendre les activités, du moins chez moi après les grosses chaleurs, donc il y a une période active, puis il y a cette période pendant laquelle on va peu à peu diminuer le rythme de nos activités.

Pendant la période active je ne fais pas forcément grand-chose, les températures sont encore douces. Mais lorsque les températures commencent à descendre, je vais revenir à mes plantes à caractère chaud et aromatique.

Je reviens à mon romarin car à chaque changement de saison, j’estime qu’il est bon de gentiment stimuler les organes d’élimination, là encore c’est quelque chose d’ancré dans nos traditions.

Je rajoute souvent du thym (Thymus vulgaris), qui est une excellente plante protectrice du système respiratoire, qui stimule l’immunité, donc on va commencer à penser à l’hiver qui arrive.

Je me fais régulièrement un mélange thym et romarin par exemple, parfois je rajoute de l’écorce d’orange que j’achète en herboristerie, qui est légèrement réchauffante et qui rajoute un goût super-agréable je trouve. Et j’alterne avec mon thé vert vu que j’en bois toute l’année.

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Les jours froids de l'hiver

Et enfin, on arrive à l’hiver, la période froide pendant laquelle tout ralenti.

Le risque d’infections hivernales est au plus haut, donc on va plutôt faire des tisanes qui stimulent l’immunité et qui réchauffent au passage. Et notez que je ne parle pas de cas d’infection ici, je suppose qu’on ne parle que de prévention (pour accompagner les infections hivernales, voir mon programme complet ici).

Le gingembre est de loin ma plante favorite ici. Ensuite les plantes qui protègent le système respiratoire comme le thym. Parfois je remplace le thym par de l’origan (Origanum vulgare), ces deux-là sont de caractère chaud, protègent non seulement les muqueuses respiratoires mais elles stimulent aussi l’immunité.

J’utilise d’autres épices pour leur côté réchauffant et pour varier les plaisirs aussi comme la cannelle (Cinnamomun verum), la cardamome (Elettaria cardamomum), parfois je rajoute une petite pincée de piment en poudre dans une infusion de thym avec un filet de citron, vous allez voir, c’est assez sympathique (attention, n’en rajoutez pas trop non plus, faites-en fonction de votre tolérance, n’allez pas vous brûler le gosier).

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Conclusion

Je pense avoir couvert mes tisanes santé principales que j’utilise tout au long de l’année. Comme je vous ai expliqué, je ne suis pas en train de boire ces tisanes tous les jours, ce n’est pas le but. Toujours avec parcimonie et modération lorsqu’on travaille en prévention.

Lorsqu’il y a un problème de santé déclaré, ce n’est pas pareil, on utilise des stratégies différentes. Mais ici, tout en douceur, et surtout, on essaie de suivre et de soutenir les cycles naturels. Il faut faire simple aussi, laissez tomber les mélanges qui contiennent 10 plantes différentes, ce n’est pas la peine.

A la maison, j’ai toujours plusieurs sacs de plantes dans ma cuisine. Je les garde près de ma bouilloire, cela me donne le réflexe plusieurs fois par semaine de me préparer un petit mélange adapté. Et au fil des saisons, je vais changer mes sacs, je vais ranger certaines plantes pour en sortir d’autres, etc. Je pense que vous avez compris le système.

Dernier point, je ne vous ai pas parlé des contre-indications et précautions avec les différentes plantes, cela va trop compliquer la discussion ici, mais comme vous le savez, vous avez des fiches complètes pour toutes les plantes dont je vous ai parlé sur ce site, donc n’hésitez pas à aller approfondir les différentes plantes.

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