Si vous regardez les vieux écrits sur l’utilisation du piment, vous verrez que c’est une plante médicinale qui a toujours été considérée comme très puissante.
Mais il demande une certaine délicatesse et précision en ce qui concerne les quantités à utiliser, et les situations dans lesquelles on peut l’utiliser. Parce qu’on peut vite basculer du bénéfique au problématique.
Dans cette article, je vous propose de passer en revue les propriétés médicinales de cette épice. Comme d’habitude, je vais vous faire un résumé qui inclut la tradition et les données scientifiques. Je vais aussi essayer de vous donner des clés d'utilisation.
La famille des solanacées
Le piment est une annuelle (principalement) de la famille des solanacées, donc même famille que la tomate, l’aubergine, la pomme de terre ou le poivron.
Vous avez plusieurs plantes médicinales dans cette famille et de nombreuses sont assez puissante, certaines sont même rapidement très toxiques à faible dose. Par exemple la belladone ou la jusquiame. On peut très vite s’empoisonner.
Il est donc assez rare d’avoir une médicinale dans cette famille qui est facile à manipuler. Vous avez l’ashwagandha par exemple, plante de médecine ayurvédique relativement facile à utiliser. Et puis vous avez le piment, qui est à la fois épice et plante médicinale, qui n’est pas forcément facile à manipuler, mais qui n’a pas non plus de toxicité aux doses traditionnelles.
Je vous ai dit que c’est une plante annuelle, mais en fait, vous avez aussi des piments qui sont bisannuels, et vous avez des piments qui sont vivaces dans les régions tropicales et subtropicales, c’est le cas de Capsicum frutescens. Mais chez nous, on va cultiver le piment comme plante annuelle.
La plante est très facile à introduire au jardin. Et vu que personnellement j’adore les épices, j’en cultive régulièrement.
Mais quels piments planter et utiliser exactement ? Ca c’est une bonne question ! Car ils ont chacun leur force. Certains sont relativement doux comme le piment d’Espelette, et d’autres sont définitivement trop épicés pour certaines personnes sensibles.
Piments sur l'échelle de Scoville
Pour arriver à y voir plus clair dans tous ces piments, nous avons un homme qui s’appelle Wilbur Scoville, pharmacologue américain, qui invente en 1912 l’échelle de Scoville qui est toujours utilisée aujourd’hui pour classer les piments par force.
Scoville a donné un score à chaque piment sur une échelle qui varie de 0 à 16 millions pour la capsaïcine pure. La capsaïcine étant la substance active qui donne au piment son goût chaud et épicé.
Voici une échelle simplifiée avec les piments les plus connus.
Unités Scoville | Produit ou variété de piment |
---|---|
100 000 – 325 000 | Habanero (piment antillais ou piment cabri à la Réunion) |
30 000 – 60 000 | Pequin, piment oiseau |
30 000 – 50 000 | Piment de Cayenne |
10 000 – 30 000 | Serrano |
5 000 – 16 000 | Poivre blanc, poivre noir |
2 500 – 8 000 | Jalapeño |
1 500 – 2 500 | Piment d'Espelette |
1 000 – 1 500 | Poblano |
100 – 500 | Paprika doux, piments doux |
0 – 100 | Poivron |
Pour choisir vos piments, c’est une échelle que je trouve très pratique et qui va vous permettre de moduler en fonction de votre tolérance.
Personnellement, j’ai expérimenté avec du très très fort. Une année j’ai fait un piment tellement fort au jardin, plus fort que le habanero, que je ne l’utilise que rarement. C’est juste intolérable ! 🙂 Mais je voulais expérimenter avec du très fort, donc ça, c’est fait, et ça ne se reproduira plus.
Aujourd’hui, personnellement, le serrano ou le piment oiseau me conviennent très bien pour une utilisation médicinale. Je n’ai pas besoin de quelque chose de plus fort.
Parfois, vous n'aurez pas l’information lorsque vous achetez vos piments. Il faudra donc expérimenter avec les dosages. Nous allons d'ailleurs parler des préparations et dosages un peu plus bas.
Une utilisation très ancienne
La plante a une très ancienne utilisation dans les différentes traditions du monde.
Le piment était cultivée par les Aztèque sous le nom de Chili. Il est cultivé au Mexique depuis plus de 7000 ans.
On pense que le piment a été rapportée en Europe autour des années 1450 – 1500 par un certain docteur Diego Alvarez Chanca qui accompagnait Christophe Colomb dans ses voyages. Et il a très vite été inclus dans nos pharmacopées depuis cette époque.
C’est une plante de médecine ayurvédique, de médecine Kampo au Japon, de médecine traditionnelle Chinoise.
Mais pour faire quoi exactement ?
Bienfaits du piment sur la circulation
On commence par les propriétés cardiovasculaires.
Tout d’abord, le piment va avoir un effet qu’on appelle vasodilatateur périphérique, c’est-à-dire qu’il va créer une dilatation des artères et des artérioles qui alimentent la peau et les tissus. Ceci va créer une sensation de chaleur au niveau de la peau. Vous avez tout à coup un apport de sang vers le visage, vers les mains, les pieds. Et c’est un effet que l’on va utiliser pour se réchauffer lorsqu’on a pris froid.
Lorsque vous avez passé un long moment à l’extérieur dans le froid, le réflexe de votre corps est d’envoyer le sang vers l’intérieur du corps pour conserver la chaleur, pour éviter les pertes au niveau de la peau. Le résultat est que vous êtes peut-être complètement glacé lorsque vous rentrez chez vous et vous avez du mal à vous réchauffer.
Le piment va vous aider, justement en renvoyant le sang vers les extrémités froides. Vous pouvez rajouter une pincée de piment en poudre dans une infusion de thym par exemple, ou quelques gouttes de teinture de piment dans un chocolat chaud, c’est super bon si vous aimez tout ce qui est épicé ! Alors attention aux doses, on va en reparler plus bas car ce point-là est vraiment important.
Les médecins des années 1700 à 1800 utilisaient le piment pour stimuler les fonctions du cœur. Le médecin américain T.J. Lyle, par exemple, explique que le piment est le plus puissant et persistant des stimulants cardiaques. Il augmente la force de la circulation artérielle, il augmente le rythme cardiaque et son effet se fait sentir sur toute la circulation depuis le cœur jusqu’aux artérioles.
Donc lorsque le cœur est fatigué, chez la personne âgée par exemple, le piment peut devenir un outil intéressant, pourquoi pas combiné à l’aubépine ?
Piment et fièvre
C’est une plante que l’on peut utiliser pour accompagner une fièvre, pendant la première phase pendant laquelle on a très froid, on tremble, on a envie de se réfugier sous une couverture.
Là encore, on peut mettre un peu de piment une infusion de thym, c’est très bien. Cela va protéger les bronches et gentiment stimuler l’immunité tout en réchauffant. Dans le passé, c’était une plante qu’on utilisait lorsque la personne était dans cette phase de froideur et n’arrivait pas à passer à la phase transpiration.
En effet, lorsqu’il y a une fièvre, au bout d’un moment on veut voir une transpiration. C’est sain, c’est bon signe. Donc le piment peut aider à accompagner la personne jusqu'à ce point de transpiration lorsque la fièvre semble stagner.
Ensuite, lorsqu’on a chaud, que l’on transpire, que la fièvre a passé son pic, là on passe à d’autres plantes. Mais dans les premières phases, le piment est excellent.
Fait circuler le mucus
Il faut bien comprendre quelque chose : ce que vous voyez sur votre peau se déroule aussi sur vos muqueuses.
Si la peau transpire, c’est que la muqueuse respiratoire transpire aussi. En d'autres termes, le piment va stimuler la production de mucus, un mucus riche en substances immunitaires.
Lorsque les muqueuses sont complètement engorgées par un mucus qui est devenu trop épais, par exemple lorsqu’on a les sinus complètement bloqués lors d’une sinusite, le piment peut débloquer la situation.
C’est pour cette raison que je vous parle de préparations comme le cidre de feu dans mon programme sur l’accompagnement des problématiques hivernales, pour stimuler l’évacuation lorsque les sinus sont bloqués. Et entre parenthèses, la recette du cidre de feu est de Rosemary Gladstar, ce n’est pas ma recette, et je rends hommage, au passage, à cette grande dame des plantes médicinales.
Gorge et angines
On peut faire des gargarismes avec des préparations à base de piment pour les laryngites, les angines. Le piment se combine très bien avec la sauge dans ce contexte. Donc on peut rajouter un peu de piment en poudre dans une infusion de sauge par exemple et l’utiliser en gargarisme.
Hémostatique
Chose qui peut paraître peut-être un peu surprenante, le piment est utilisé comme hémostatique, c’est-à-dire qui freine les saignements.
On trouve cette utilisation dans de nombreux ouvrages, en particulier du côté anglais. Et je pense qu’il fonctionne de la manière suivante. Je me trompe peut-être, mais en tout cas ça me parle comme explication.
En fait, dès qu’une zone du corps est endommagée, il y a congestion sanguine autour de cette zone. C’est normal, c’est pour former une zone de protection, pour amener la circulation sanguine et le système immunitaire vers la zone.
Le piment, lorsqu’il est pris en interne, va créer une vasodilatation périphérique, c’est-à-dire qu’il va créer un appel sanguin dans toute la périphérie du corps, ce qui va décongestionner la zone et freiner les saignements. Du moins, c’est mon interprétation. Et c’est pour cela qu’on le voit, dans les ouvrages de Valnet par exemple, positionné comme anti saignements utérins.
Bienfaits du piment chez la personne âgée
C’est une plante intéressante pour accompagner la personne âgée.
Le docteur Felter, médecin américain, explique dans les années 1800 que le piment est excellent lorsque la personne âgée a une température corporelle faible, sa vitalité est basse. Elle est lente à réagir, elle a une digestion lente, des articulations raides et soulagées par le chaud.
Donc elle est dans un état de lenteur et de froideur.
Plante stimulante
Ce qui nous amène au profil du piment comme plante stimulante. Pas comme le café et certainement pas comme le Red Bull 🙂
Dans le monde des plantes, très souvent, lorsqu’on emploie le terme « stimulant », ce n’est pas pour décrire un effet coup de fouet, un effet excitant pendant 2 ou 3 heures, puis coup de pompe.
Ce qu’on entend par là, c’est une plante qui va stimuler le métabolisme, stimuler la production d’énergie dans les périodes pendant lesquelles on se sent fatigué, on se sent « froid », tout tourne au ralenti.
Et là on peut combiner le piment avec d’autres plantes stimulantes comme le romarin, comme l’angélique archangélique, le thym, l’origan. En médecine chinoise le piment réchauffe la rate et l’estomac, stimule l’appétit et améliore la digestion, donc nous permet de nous retaper lorsque la digestion tourne au ralenti et qu’on a du mal à obtenir les nutriments de la nourriture.
Plante digestive
Le piment stimule les sécrétions digestives et le péristaltisme intestinal – donc notre tube digestif produit plus de sucs digestifs, d’une manière assez large.
Les études confirment que la bouche produit plus de salive, le foie produit plus de bile, le pancréas produit plus d’enzymes digestives, l’intestin grêle aussi (1). Et tout le tube se contracte d’une manière plus tonique.
Donc excellente plante digestive. En revanche il faut savoir bien la positionner, elle n’est pas pour tout le monde mais elle est très bien chez la personne qui a une digestion lente, des ballonnements, avec une sensation de froid sur la digestion. Une personne qui digère mieux lorsqu’elle met une bouillotte sur son ventre, qui a toujours tendance à avoir les extrémités froides.
Le point commun de tous ces états, je pense que vous l’avez compris, c’est la lenteur et la froideur. À l’inverse, chez la personne qui a un bon métabolisme, qui a plutôt tendance à avoir chaud, ce n’est pas la bonne plante.
Plante amaigrissante ?
Parlons maintenant de la perte de poids, parce que l’on va vous vendre le piment comme « la plante miracle qui va vous faire perdre vos kilos ».
Que nous dit la science ? En fait, la science confirme un effet positif. Pas miraculeux, loin de là, mais un effet positif au travers de différents mécanismes (2) :
- Augmentation de l’oxydation des graisses ;
- Augmentation des dépenses énergétiques ;
- Réduction des niveaux de ghréline, l’hormone qui régule la sensation de faim ;
- Réduction de la glycémie sanguine et augmentation de la sensibilité de nos cellules à l’insuline.
Donc effectivement, lorsqu'on regarde tous ces effets, on se dit qu’il y a quelque chose d’intéressant ici.
Là où personnellement je décroche, c’est qu’on va présenter le piment comme la plante miracle pour perdre du poids et qu’on va nous vendre des petites gélules avec des formulations très farfelues, et on va mettre dedans tout ce qui peut faire perdre du poids – thé vert, guarana, piment, café vert, du chrome, on secoue et ça fera 50 € la boîte.
De plus, il faudrait prendre le piment tous les jours pendant une longue durée, chose qui me paraît très problématique lorsque la personne n’a pas le profil adapté pour le piment, c’est-à-dire froideur, lenteur digestive, mauvaise circulation.
Modifier notre métabolisme avec un agent externe, d’une manière un peu artificielle, sur le long terme, lorsqu’on n’en a pas besoin, c’est perturber l’équilibre naturel des choses, souvent pour ne pas remettre en question nos habitudes de vie : alimentation, gestion du stress et du sommeil, gestion de l’activité physique.
Ceci étant dit, lorsqu’on rentre dans des conditions plus pathologiques de surpoids, là je pense qu’il faut se donner un panel d’outil le plus large possible pour débloquer la situation, en supposant qu’on remette en cause toute l’hygiène de vie bien sûr, ça c’est jamais optionnel.
Bienfaits du piment en externe
En ce qui concerne l’utilisation en externe, c’est une plante très intéressante.
Les capsaïcinoïdes, cette famille chimique qui contient la capsaïcine, ont un effet anti-douleur bien connu, une action qui se déroule par contact et qui va interférer avec la substance P, une molécule que notre corps utilise pour envoyer le signal de douleur au cerveau.
Nous avons des études sur les douleurs du zona (3). Il va plutôt agir sur les douleurs résiduelles du zona, car pour une crise aiguë, il a un peu de mal à être vraiment efficace.
Il agit sur les névralgies du trijumeau, les douleurs de l’arthrose, en fait toute inflammation et douleur qui touche les nerfs (sciatique, neuropathies diabétiques, etc) ou les articulations. Et on peut rajouter les muscles aussi, douleurs musculaires, contractures, lumbagos, etc.
Il agit comme analgésique, mais il amène aussi la circulation vers la zone pour l’aider à mieux se réparer, et ça c’est important.
Pour les douleurs chroniques, je vous donne la clé d’utilisation : personne qui a envie et besoin de chaud pour calmer ses douleurs. Si la personne est plutôt soulagée par une application de froid, c’est un signe que le piment n’est pas adapté.
Autre clé d’utilisation : si la zone est rouge et enflammée, si on est dans une situation aiguë, le piment en application locale va plutôt aggraver les choses et amener la circulation dans une zone qui est déjà rouge et engorgée. Par contre, si on est rentré dans le chronique, dans la froideur, là c’est intéressant de ramener la circulation vers une zone qui en a besoin.
D’une manière générale, pour la prise en interne, si la personne est plutôt de constitution chaude, c’est-à-dire que la personne a toujours chaud, elle transpire facilement, elle a le teint rouge et a souvent soif, on va éviter le piment.
Formes et dosages
Pour les formes à utiliser, pour la prise en interne vous avez le piment sec forme poudre qui est facile à doser. On peut en rajouter une pincée dans les infusions par exemple. On peut faire plus dosé sous forme de gélules et on peut faire entre 200 et 600 - 800 mg de piment en poudre par jour en commençant toujours par la dose la plus faible pour voir s’il est bien toléré.
Vous avez la teinture, c’est-à-dire la macération du piment dans de l’alcool. On peut utiliser du piment sec et en poudre, cela fonctionne très bien. On utilise un alcool le plus fort possible pour bien extraire les capsaïcinoïdes, si possible à 80°, de consommation et non dénaturé bien sûr, sinon un rhum de supermarché à 55° faute de mieux.
La teinture se rajoute aux infusions à raison de quelques gouttes, ou on peut la diluer dans un peu d’eau. Au-delà de ces petites doses, il est compliqué de faire plus dosé car là on va devoir sentir le goût chaud en bouche contrairement aux gélules.
On peut en faire un vinaigre aussi, qui va être beaucoup moins fort que la teinture, donc un peu plus facile à utiliser et on peut aussi le diluer dans de l’eau pour la prise.
Maintenant, point important, la philosophie d’utilisation du piment. Ce n’est pas une plante qu’on va utiliser seule. On va la rajouter à des formulations, à des mélanges. On va aussi essayer de créer un effet réchauffant qui reste agréable, qui ne brûle pas, mais qui chauffe bien. Et là tout va dépendre de la tolérance de la personne. Donc il va falloir expérimenter avec les dosages.
Pour l’application externe, vous pouvez faire un macérat huileux. Je recommande fortement la méthode par intermédiaire alcoolique que je vous donne sur mon site, pour bien extraire les capsaïcinoides. Vous pouvez ensuite en faire un onguent ou une crème si nécessaire.
Dans le commerce, vous trouverez aussi des pommades qui sont standardisées en capsaïcine, ce qui est une forme assez pratique (si vous arrivez à trouver une crème sans trop d’excipients douteux). Vous pouvez aussi mélanger un peu de teinture à du gel d’aloe vera dans le creux de votre main, puis vous appliquez à l’endroit voulu.
Attention aux yeux, attention aux muqueuses, ça brûle. Lavez-vous bien les mains après l’application.
Précautions
En ce qui concerne les précautions à prendre :
● On vous dira qu'il est contre-indiqué si vous avez des ulcérations digestives. Ce que la science nous dit, aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse.
Le piment inhibe la croissance de l’helicobacter pilory (4) et permet une meilleure réparation des ulcérations gastrique, quelque chose qui a été bien démontré dans les études faites sur animaux (5). Ce qui nous fait dire que le piment est probablement bénéfique dans le contexte de l’ulcère gastrique.
En revanche, personnellement, je n’ai pas de recul sur le sujet. Donc je vous dirais d’être plutôt prudent et de vous fier à votre ressenti. Si vous voulez le tester, introduisez-le d’une manière très graduelle et de voir si cela vous réussit ou pas. Mais franchement, basé sur toutes les études que j’ai pu éplucher, le piment n’est pas une cause d’ulcère gastrique comme on disait avant, c’est plutôt l’inverse.
● Pour le dosage, dosez pour ce cela reste agréable, on n’est pas dans un esprit de torture ici
● Malgré les bienfaits du piment, certaines personnes sont très sensibles au piment et donc il peut créer un inconfort digestif, des diarrhées
● Certaines personnes peuvent faire une réaction allergique de type urticaire, c’est rare mais ça peut arriver
Pour la petite histoire, on a utilisé des préparations à base de piment pour empêcher les enfants de se ronger les ongles. Donc je suppose qu’on badigeonnait une préparation à base de piment sur l’ongle, ce qui me parait un peu cruel, mais on voit comment ça peut fonctionner effectivement 🙂
Références
(1) Srinivasan K. Spices as influencers of body metabolism: an overview of three decades of research. Food Res Int 2005;38:77–86.
(2) Varghese S, Kubatka P, Rodrigo L, Gazdikova K, Caprnda M, Fedotova J, Zulli A, Kruzliak P, Büsselberg D. Chili pepper as a body weight-loss food. Int J Food Sci Nutr. 2017 Jun;68(4):392-401. doi: 10.1080/09637486.2016.1258044. Epub 2016 Nov 29. Review.
(3) Saguil A, Kane S, Mercado M, Lauters R. Herpes Zoster and Postherpetic Neuralgia: Prevention and Management. Am Fam Physician. 2017 Nov 15;96(10):656-663. Review.
(4) Jones NL, Shabib S, Sherman PM. Capsaicin as an inhibitor of the growth of the gastric pathogen Helicobacter pylori. FEMS Microbiol Lett 1997;146:223–7.
(5) Kang JY, Teng CH, Wee A, Chen FC. Effect of capsaicin and chilli on ethanol induced gastric mucosal injury in the rat. Gut 1995;36:664–9.
Cette page ainsi que tout le contenu de ce site (vidéos incluses) est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Froguette dit
Attention aux hémorroïdes avec le piment par voie interne.
Helene T dit
Puis-je consommer l'angélique si j'ai des kystes mammaires ?
Bonjour, ayant des problèmes de digestion je m'intéresse à cette plante mais j'ai lu qu'elle augmente le taux d'oestrogenes.
Le problème est que tout le publie tout et n'importe quoi et je sais que j'ai une totale confiance en votre savoir.
Je viens d'une famille à risques sur le cancer des ovaires et du sein et j'ai moi-même des kystes.
J'aimerais juste savoir si cette plante augmente le taux d'oestrogenes et donc si je peux la consommer sans risque ?
Merci Christophe pour votre retour.
Helene.
sabine dit
bonjour Hélène
effectivement l'angélique n'est pas recommandée en cas d'hyper-oestrogénie, il vaut mieux se tourner vers des plantes comme l'achillée, ou la gentiane , ensuite tout dépend des problèmes de digestion
Helene dit
Merci beaucoup pour votre retour. J'ai les intestins perforés, et les enzymes qui ne fonctionnent qu'au ralenti, je dois refaire la muqueuse intestinale. J'utilise déjà du piment pour stimuler les enzymes ,si vous avez d'autres infos merci d'avance ! Bravo pour votre superbe site
sabine dit
bonjour Hélène
lorsque vous dites perforés , ne serait ce pas plutôt poreux? ou irritables ? il me semble que le piment n'est pas forcément adapté à la situation , mais pour votre cas, je vous invite à vous faire accompagner par un(e) professionnel(le)
SYWOCHIP dit
Bonjour à monsieur Christophe Bernard et son équipe,
Suite à votre vidéo très intéressante concernant le piment,
je voudrai savoir où je peux acheter du Capsicum ou Capsaïcine bio de France en gélules et en gel,
pour soulager de l’arthrose déformante des mains (j’ai 69 ans).
Je vous remercie par avance de votre réponse et pour tout ce que vous faites,
Bien cordialement.
Odile SYWOCHIP
sabine dit
bonjour Odile
je ne saurais vous dire, je pense qu'en faisant des recherches sur internet vous allez trouver facilement il me semble
BRELIVET dit
Bonjour,
le piment est le plus puissant et persistant des stimulants cardiaques...
Ma question porte sur un traitement pris depuis 10 ans et qui limiterait le cœur pour éviter la déchirure par carence d'oxygène en cas de demande élevée d'oxygène par le corps en effort.
Mon ami consomme ce traitement depuis 10 ans:
Bisoprolol 2.5mg/j
Périndopryl 2mg/j (contient du dioxyde de titane, interdit ds les aliments pour cause cellules précancéreuses colon et destruction système immunitaire)
Atorvastatine 5mg/j anticholestérol (provoque crampes musculaires et douleurs musculaires
... et il cherche à remplacer ces 3 médicaments des labo pharmaceutiques par des produits naturels. Cela est-il possible ?
Merci à vous
sabine dit
bonjour Brelivet
désolée mais il est impératif de voir avec son médecin traitant ,important d'en discuter avec lui s'il est ouvert à la discussion
Pauline dit
Bonjour,
Je voudrais me lancer dans la fabrication d'un macérat huileux de piment pour un usage externe. Dans la vidéo Christophe dit qu'il conseille de faire un macérat par intermédiaire alcoolique alors je me demandais s'il est possible d'utiliser de l'alcool à 90° car je ne trouve malheureusement pas de 96°...
Merci d'avance pour votre réponse et bravo pour ce site qui est une mine d'or quand on débute comme moi !
sabine dit
Bonjour Pauline
oui vous pouvez jusqu'à 80° 85° c'est gérable
Geoffroy dit
Bonjour Christophe et Sabine,
Encore merci pour cet exposé, vous précisez la puissance du piment dans l’échelle de scoville, ok mais lequel alors est le plus adapté pour les infusions à but réchauffant, l'Espalette ou plutôt le Cayenne ? Est ce intéressant et utile de l’additionner avec du thym et du gingembre ? une pincée comme décrit Christophe, c'est l’équivalent d'une cuillère à café ?
Bonne journée, aromatiquement.
sabine dit
bonjour Geoffroy
une pincée c'est en théorie moins qu'une cuillère à café , et pour la "puissance" là c'est selon les papilles de chacun , pour moi le piment d'Espelette n'est pas assez fort alors que pour mon voisin c'est le maxi qu'il peut supporter
Geoffroy dit
Bonjour Sabine, bien reçu, donc c'est juste une question de puissance dans la bouche, la différences variétés ont toutes les même vertus médicales ?
sabine dit
bonjour Geoffroy
c'est la quantité de capsaïcine dans le piment qui lui donne sa force (c'est à dire son goût plus ou moins piquant ) ce que l'on cherche dans le piment c'est son côté réchauffant (circulatoire) ensuite tout dépend de notre tolérance
Geoffroy dit
Merci Sabine, donc tous les piments ont la capacités de réchauffer au delà de la quantité en capsaïcine ?
sabine dit
bonjour Beoffroy
comme je vous le disais , tout dépend de notre réceptivité 🙂
Jean dit
Bonjour Sabine...
Thématique hivernale aujourd'hui puisque les premières bourrasques automnales m'amènent à me poser quelque question récurrente.
Si j'ai bien compris, il n'est que temps de s'attaquer à renforcer notre immunité.
Pour ce faire, il y a une quantité de plantes à tester au point que le bon sens demande de sélectionner. Pour ma part, j'ai axé ma stratégie sur deux produits qui répondent également à d'autres problématiques :
L’Eleuthérocoque qui va traiter une période de fatigue et de lassitude ainsi que ce stress permanent que Christophe m’a révélé, et qui est générateur d’effondrement de l’immunité quand ce n’est pas carrément un empêcheur de constitution de cette immunité !!!
La Propolis pour son activation de l’immunité ainsi que son pouvoir sur les muqueuses digestives.
Bref, faisons simple, j’en reste là parce qu’à trop multiplier les substances on peut s’y perdre.
Ceci étant, d’autres questions se posent. A quoi sert l’immunité ? Ou encore, comment tombe-t-on malade en hivers ?
J’ai longuement connu ces moments délicieux où, dans les transports en commun, le voisin délicat dispense généreusement par tous moyens à sa disposition (toux, éternuements, souffle puissant…) les microbes dont il dispose. Là, la notion d’immunité me parle.
Heureusement, je ne prends plus ces transports et hélas, maintenant tout le monde a un masque !
Mon questionnement est ailleurs. En saison froide, je suis vite frileux. Etonnant non ?
J’ai développé une sensibilité extraordinaire aux courants d’air et au froid ambiant, une réceptivité telle que mon métabolisme semble figé et sans aucune réactivité. Je n’arrive que peu à me réchauffer.
Je ne manque pourtant pas de fer, mon hémochromatose m’en pourvoit largement.
Maintenant, quel peut être le lien entre le coup de froid et le rhume ? Le corps médical semble penser que le microbe est partout et opportuniste. Il profiterait donc d’un refroidissement (baisse de résistance du métabolisme) pour proliférer.
Mon combat se situe alors à deux niveaux :
1. Remonter l’immunité pour résister aux microbes.
2. Travailler la chaleur interne avec un métabolisme performant qui limite la frilosité et épuise moins vite l’organisme.
Si la première partie de mon combat est en cours de traitement (éleuthérocoque et propolis dont ma cure vient de commencer), je reste interrogatif sur le deuxième volet : comment me réchauffer ?
Dans un premier temps, j’ai introduit la tisane de thym dans mon quotidien, histoire de prendre soin des bronches. Puis j’ai tenté de choisir une plante réchauffante. Après élimination du gingembre (Tendance au reflux acide), mon choix s’est porté sur le piment. Malheureusement, en teinture ce n’est pas facile à trouver et le fournisseur que j’avais choisi (Pierre d’Astier) est actuellement en rupture de stock.
Confronté hier à une situation à risque (vous aurez remarqué qu’il est fréquent de faire la queue chez les commerçants, et que depuis quelques mois ça se passe dehors. Malheureusement, s’il faisait beau jusqu’à présent ce n’est plus le cas et en plus il y a un vent très refroidissant !!! ) et dépourvu de ce précieux soutien qu’est un piment réchauffant je me suis souvenu que je disposais de Tabasco. Comme on fait avec ce qu’on a, je me suis vite ingurgité de bonnes doses de ce remède. C’est efficace et ça réchauffe bien. Malgré tout cela reste une utilisation ponctuelle, d’un effet temporaire.
Ma question finales est donc la suivante (Merci d’avoir bien voulu suivre le raisonnement), comment optimiser et gagner en efficacité sur ma stratégie de réchauffement ?
Accessoirement, j’ai appris l’existence de la recette du cidre de feu de Rosemary Gladstar, est-ce une bonne option dans mon contexte et si oui, y-a-t-il sur le net une recette de base fiable parce que je ne vous cache pas qu’on trouve tout et n’importe quoi, du plus simple au plus compliqué.
Et si j’ai bien perçu la philosophie d’Althéa Provence, le mieux est le plus simple !!!
Merci infiniment de bien vouloir me renseigner et me réchauffer !!!
sabine dit
bonjour Jean
voici la recette du cidre de feu qui nous vient de Rosemary Gladstar, herbaliste américaine bien connue , qui réchauffe bien et dégage bien les sinus lorsque ces derniers sont happés par le rhume
Raifort, racines fraiches, coupées grossièrement.
• Ail frais, coupé grossièrement.
• Oignons blancs, coupés grossièrement.
• Gingembre frais, coupé grossièrement.
• Proportions :
1 proportion d’ail, 1 de raifort, 1 d’oignon, ½ de gingembre.
• Placer dans un bocal d’un litre et le remplir quasiment jusqu’en haut.
• Remplir de vinaigre de cidre bio.
• Rajouter ¼ de cuillère à soupe de piment en poudre pour un bocal d’un
litre
• Secouer et goûter, voir si assez pimenté.
• Laisser reposer 4 semaines.
• Filtrer.
• Rajouter du miel liquide, assez pour satisfaire votre goût. Chauffer un peu le liquide au bain-marie si nécessaire.
Jean dit
Merci de tout cœur Sabine pour tous ces conseils et aussi pour cette recette qui va éclairer notre automne et notre hiver !!!
jean dit
Bonjour Sabine,
voilà une recette que vous m'aviez adressée l'an dernier, ce dont je vous remercie encore.
Je viens de l'exhumer en prévision de l'hiver qui viendra bientôt et je me heurte à nouveau à l’écueil qui m'avait freiné l'an dernier... le RAIFORT !
Qu'est-ce donc ?
Faut-il en trouver du frais ?
y aurait-il une alternative ?
Et surtout, la question qui tue: s'agit-il d'une autre dénomination de RADIS NOIR ???
Merci encore de bien vouloir m'éclairer !
Cordialement,
Jean
sabine dit
bonjour Jean
le raifort (Armoracia rusticana) est un légume racine (brassicassées) même famille que le radis noir mais ce n 'est pas du radis noir,
beaucoup utilisé au moyen âge, Hildegarde de Bingen l'introduisait dans beaucoup de recettes
C'est la plante fraiche qu'on utilise , je pense que selon les régions on en trouve sur les étals des marchés au même titre que le radis noir j'ai vu qu'on pouvait en trouver aussi sur internet (du frais) mais je n'en ai pas l'expérience
j'ai vu qu'on en trouvait sous forme de "pâte" , que l'on pourrait mettre je pense dans sa préparation vinaigre de feu
Jean dit
Merci Sabine pour ces précisions, je vais donc orienter ma quête en ce sens ...
Muriel dit
Bonjour Sabine et Christophe
J'ai lu cet article avec intérêt d'autant plus que j'ai justement cultivé des piments de Cayenne au jardin cet été pour faire des préparation;) ils attendaient gentiment ta vidéo!
Cependant j'ai 2 petites questions avant de me lancer:
- pour des gélules tu indiques une dose quotidienne avec une fourchette de 1 à 3 ou 4, mais selon la variété utilisée, on constate des différences de concentration en capsaïcine (si j'ai bien compris) entre les variétés qui s'expriment en puissances de 10! Quelle variété serait la référence pour les doses indiquées?
- pour un macérat huileux, je dois pulvériser les piments. Est-ce que je retire le pédoncule ou puis-je le laisser?
Merci!
sabine dit
Bonjour Muriel
- pour faire simple côté dosage réduire les doses quand piment fort (de toute façon il est préférable de commencer par les petites doses pour voir comment on réagit)
- et je ne sais pas quelle est la variété pour des doses standards mais on peut imaginer choisir la "voie du milieu"
- oui on peut enlever le pédoncule
Ortimlife dit
Bonjour Christophe et Merci pour cet article! Très intéressant!
J'aime bien quand vous dites que si la personne à besoin de chaud le piment peut faire quelque chose alors qu'en crise aiguë et si la personne a besoin de froid il peut aggraver la situation. Tout à fait d'accord!
Le piment est (je pense) élément feu, il peut aider à libérer la rétention d'eau dans le corps et l'excès d'humidité.
Tim et Orti
Stéphanie Lalanne dit
Merci, Christophe, pour tous vos précieux articles hebdomadaires.
Depuis plusieurs années, je suis malheureusement allergique au piment. Cela m’attriste et me prive de ses bienfaits et du goût relevé que j’aimais bien, en particulier dans la cuisine asiatique. J’ai soigné et tenté de guérir avec l’homéopathie, sans succès. Auriez-vous des suggestions à me faire?
Merci beaucoup.
sabine dit
bonjour Stéphanie
désolée je ne sais pas, peut-être essayer de comprendre l'origine de cette allergie (y a t il eu un évènement déclencheur ? ) et aussi tenter détox du foie régulièrement pourrait aider
Stéphanie Lalanne dit
Merci, Sabine. Comme vous le suggérez, j’ai cherché la cause et agi de façon à la soigner. Je fais régulièrement des tisanes de plantes pour traiter le foie. Alors je continuerai, espérant au moins adoucir cette allergie.
Ingrid dit
Bonjour à toute l'équipe, vous ne nous avez pas parlé de la solubilité dans l'huile, concernant la prise interne. En effet, pour la tomate et l'aubergine, d'autres solanacées, cela facilite l'absorption de nutriments intéressants. Est-ce la même chose pour les piments ? Merci d'avance pour votre réponse.
sabine dit
bonjour Ingrid
Les capsaicinoides sont effectivement liposolubles, donc l'absorption sera améliorée avec la prise d'huile
JACQUIER dit
Merci Christophe pour tout ce que vous nous transmettez sur les plantes et dans la bonne humeur, c'est super ! J'aimerai savoir si le piment d'Espelette aggrave la porosité intestinale ou pas. ? (le poivre noir m'aggrave).. M.J.
sabine dit
bonjour M.J
le piment d'espelette fait partie des piments plutôt doux avec un taux de capsaïcine plus bas que le poivre, essayez avec des micro-doses pour tester et augmentez si pas d'effets négatifs
ameloot zulma dit
toujours aussi intéressant , grand merci
Brunet dit
Un fournisseur de rhodiala cultivée est Natura Mundi.com. Merci pour tout ce que vous nous donnez, et avec tant d'humour !