Tussilage (Tussilago farfara) : guide d'utilisation et précautions (abonnez-vous au podcast ici)
Bonjour. Je vais vous parler d'une plante médicinale que j'aime beaucoup et qui a un long historique d'utilisation dans notre tradition. C'est le tussilage. Vous allez voir que c'est une petite pharmacie naturelle à lui seul. En revanche, il y a quelques notes de caution à son sujet, et on va passer tout ceci en revue.
Un peu de botanique
On démarre avec un peu de botanique. Le tussilage est une plante vivace qui appartient à la famille des astéracées. On l'appelle aussi le "pas d'âne". Son nom latin, c'est Tussilago farfara. Je vous aurais bien montré des petites vidéos que j'avais faites en nature, mais je ne les retrouve plus. Je vais tout de même essayer de vous le décrire car il a quelques points qui le rendent assez unique, vous allez voir.
D'après Fournier, il fut un temps où on appelait cette plante "Filius ante patrem". Le fils avant le père. Savez vous pourquoi ? Eh bien parce que les fleurs apparaissent, s'épanouissent puis se fanent entièrement avant que les feuilles n'apparaissent.
La tige fleurie va apparaître assez tôt, dès le mois de février. Les capitules vous rappelleront un peu ceux du pissenlit. Ce capitule de fleurs, composé de fleurs ligulées (celles qui sont à la périphérie) et tubulées (celles qui sont au centre) sont de couleur jaune.
La tige est assez épaisse, assez robuste comparée à celle du pissenlit et elle est recouverte d'écailles, qui sont en fait de petites feuilles alternes collées à la tige. Et tout en haut vous avez le capitule. À ce stade, vous n'avez donc que des tiges avec capitules. Pas de grosses feuilles basales. Le fils avant le père. Ou la fille avant la mère. Filia ante matre.
Les fruits sont surmontés d'une aigrette blanche, typique, ce petit parapluie qui va disséminer les graines au gré du vent.
Une fois que la tige fleurie a terminé son travail, les feuilles vont apparaître. Et ceci va se faire vers le mois d'avril donc beaucoup plus tard. Les feuilles sont larges, échancrées en forme de cœur à la base, d'abord blanches et cotonneuses sur les deux faces, puis seulement cotonneuse en dessous lorsque les feuilles sont matures. C'est la forme des feuilles qui lui ont donné le nom de pas d'âne.
Historique d'utilisation du tussilage
Et si on se plongeait maintenant dans un peu d'histoire ? Il semble qu'au tout début, c'était surtout la racine et la feuille qu'on utilisait. Déjà Dioscoride, fameux médecin grec, appelait la plante "bêchion", donc utilisé contre la toux et notez bien, on va y revenir, la toux sèche d'après Fournier. On utilisait aussi les feuilles broyées avec du miel comme cataplasme pour les problèmes de peau.
Au moyen-âge, Sainte Hildegarde l'emploi contre les problèmes d'estomac et de foie. Pour l'estomac, vu sa richesse en mucilages et en tanins, ça ne m'étonne pas du tout.
Ensuite, il semble que la plante devienne particulièrement populaire dans les années 1700 pour les problèmes de tuberculose, avec emploi des feuilles, des racines même, une partie qui n'est plus utilisée aujourd'hui.
Plusieurs médecins des années 1700 utilisent le suc de la plante pour les problèmes d'écrouelles. Et si vous ne savez pas ce que sont les écrouelles, je vous conseille de ne pas aller rechercher de photos sur internet. Ce sont des fistules purulentes au niveau des ganglions lymphatiques du cou provoquées par la tuberculose. Donc on voit ici une forte affinité de la plante pour les poumons.
Au fil des années, la plante perdra cette spécificité qu'elle avait pour ces problématiques graves et deviendra l'une des plantes que l'on incorpore dans ce qu'on appelle le mélange de "fleurs pectorales".
Propriétés du tussilage
Ce qui nous amène à la période actuelle. Quelles sont les propriétés et utilisations du tussilage dans notre pratique moderne de l'herboristerie.
Eh bien tout d'abord, vous la trouverez dans les fameux "mélanges de fleurs pectorales". Que trouve-t-on dans ces mélanges ? Une variation de différentes fleurs : bouillon-blanc, coquelicot, mauve, guimauve, pied de chat et violette.
Que trouve-t-on comme point commun de toutes ces plantes ? Pour vous rappeler, pensez à la douceur des boules de guimauve. Elles sont souples, elles sont humides. Tout ceci nous fait penser aux mucilages, ces grosses molécules qui sont techniquement des polysaccharides et qui se gonflent d'eau. Ce sont des petites éponges d'une grande douceur.
Et cette douceur va calmer l'inflammation. Spécifiquement ici avec ces fleurs pectorales, on calme l'inflammation du pharynx, du larynx, de la trachée et des bronches. Donc vous suivez tout le chemin respiratoire jusqu'en bas dans les poumons.
Mais attention, à un endroit il y a bifurcation. Ces mucilages, on va d'abord les ingérer dans le tube digestif. Donc ça passe dans l'œsophage, pas dans la trachée. Sauf si vous sniffez une poudre de ces plantes, chose que je ne recommande absolument pas. Donc on boit ces mucilages d'abord. Ils passent par le système digestif.
A ce stade, vous allez me dire, ok, donc ils traversent la paroi intestinale, ils vont rendre une petite visite au foie au travers de la veine porte, puis ils seront redistribués en circulation générale pour ensuite atteindre la circulation pulmonaire, n'est-ce pas ?
Eh bien non, pas du tout. Ils ne traversent absolument pas la paroi intestinale. Ils restent dans le tube digestif. Oui mais alors du coup, comment est-ce qu'ils vont aller adoucir les poumons, c'est la grande question !
Les mucilages apaisent le réflexe de toux
Alors tout d'abord, dans le passé, certains ont dit "oui mais alors, vu que les mucilages n'atteignent pas les poumons, c'est donc qu'ils n'ont aucune action sur la sphère pulmonaire".
Faux. Les mucilages de la racine de guimauve ont un effet antitussif marqué dans les études sur animaux (1), voir références sur mon site pour les études. Dans ces études, on a provoqué une toux au niveau du laryngopharynx, donc en gros la gorge. On a aussi provoqué une toux au niveau de la trachée et des bronches, donc plus bas dans le système respiratoire. Et on a vu que ces mucilages, de la guimauve dans l'étude en question, sont aussi efficaces que des médicaments antitussifs non-codéinés. Plutôt pas mal !
Dans une autre étude, on voit une efficacité similaire aux médicaments codéinés cette fois (2). Cette petite molécule qui est un sucre complexe naturel est aussi efficace pour calmer la toux qu'un puissant médicament narcotique. Et accrochez-vous bien, toujours sur animal, on voit que les mucilages calment la toux sans bloquer l'expectoration comme le ferait la codéine ! Encore mieux !
Eh oui, parce qu'il faut faire attention ici. On ne veut pas bloquer le réflexe d'expectoration lorsqu'il y a une toux grasse. On veut surtout calmer une toux sèche et irritative qui ne produit pas de mucosités. Mais au cas où on ne sait pas trop à quel stade on en est, on voit ici qu'on ne va pas bloquer ni entraîner un effet négatif, un effet qui bloque l'évacuation des déchets pulmonaires.
Bon, là on fait une petite pause tout de même, et on se dit que tout ceci est sacrément excitant et encourageant. Les mucilages de ces plantes apaisent le réflexe de toux sans bloquer. Et elles le font d'une manière efficace et mesurable.
Fonctionnement par action réflexe
Mais attendez, on a un peu perdu de vue la question ! Ils fonctionnent comment ces mucilages vu qu'on ne les digère pas ? Eh bien l'explication la plus logique que nous ayons aujourd'hui, c'est une action réflexe au travers du système nerveux. Et plus spécifiquement, au travers du nerf vague.
Le nerf vague, c'est un nerf qui appartient au système nerveux autonome, au système nerveux parasympathique pour être précis, et il est connecté aux organes du système digestif et du système respiratoire. L'autre nom de ce nerf, c'est le nerf pneumo-gastrique, un nom que je trouve beaucoup plus descriptif. Pneumo - donc qui est connecté aux poumons, et gastrique, connecté au système digestif.
Je vous explique l'action réflexe des mucilages. On va adoucir toute la muqueuse digestive par contact. Et cette muqueuse digestive est innervée, elle contient des récepteurs nerveux, qui vont capter ce signal adoucissant des mucilages, et qui vont le véhiculer vers les autres organes connectés au nerf vague, poumons y compris.
Donc je répète : ce signal adoucissant, ce signal apaisant serait véhiculé par le système nerveux. Fascinant tout ça. Est-ce qu'on peut le confirmer ? Oui, en partie. D'abord au travers de vieilles études qui ont été faites pour un signal irritant, et qui explique en grande partie l'action expectorante des saponosides des plantes. Je vous en reparlerai un jour lorsque je vous parle de la saponaire. Mais là on s'est dit : si le nerf vague peut communiquer un message d'irritation il peut probablement communiquer un signal inverse.
Autre donnée qui confirmerait cette hypothèse : dans l'étude mentionnée précédemment, on a d'abord confirmé que les mucilages calment la toux, puis on a donné aux animaux un antagoniste des récepteurs 5-HT2. On a donné un médicament qui bloque l'action de la sérotonine, un neurotransmetteur qui permet de véhiculer le réflexe de toux au travers du nerf vague. Donc là, on a empêché le nerf vague de faire son travail. Et qu'est-ce qu'on a vu ? On a vu que l'effet bénéfique des mucilages était bloqué. On en conclut donc qu'il semble y avoir, effectivement, un signal envoyé au travers du nerf vague et initié par ces mucilages.
Tussilage pour apaiser la toux
Du coup, on va reprendre un peu de hauteur et revenir à notre tussilage. On l'utilise pour quoi exactement ? Eh bien surtout pour calmer les toux qui sont sèches et inflammatoires. On parle d'inflammation des voies respiratoires supérieures, qui sont plutôt localisées au niveau de la gorge.
On parle ici des toux allergiques. Des toux chroniques.
On peut aussi les employer lorsqu'il y a inflammation un peu plus bas dans les bronches. Des conditions d'asthme, des conditions de bronchopneumopathie chronique. La toux du fumeur.
Bien sûr voir avec votre médecin pour toutes ces conditions, comme vous le savez je ne suis ni médecin ni pharmacien.
Lorsqu'il y a toux grasse, lorsqu'il y a aussi production de mucus, le tussilage peut rendre service, car il a aussi une petite action expectorante. En revanche, on voudra souvent rajouter des plantes plus efficaces de ce point de vue-là, qu'on appelle mucolytiques et expectorantes, des plantes riches en substances aromatiques comme le thym ou l'eucalyptus, des plantes riches en glucosinolates comme la roquette sauvage ou le radis noir ou autre. Souvenez-vous la discussion qu'on a eu il y a quelques mois sur la roquette sauvage.
Car les plantes riches en mucilages ne sont pas suffisantes dans ces situations de toux grasse. Il faudra aussi quelque chose de plus énergique, quelque chose qui fait remonter ce mucus, qui évite la stagnation. Donc personnellement pour une toux grasse, je fais souvent une grande majorité de mon mélange en plantes mucolytiques et expectorantes, et un petit pourcentage en mucilagineuses. Tout ceci je vous l'explique en détail dans mon programme sur l'immunité et les problématiques hivernales, respiratoires et ORL.
C'est d'ailleurs ce qui m'embête un peu avec le nom qu'on a donné au mélange de fleurs dont je vous ai parlé il y a quelques minutes, le fameux mélange de plantes pectorales. Car le nom, pectoral, implique la poitrine, donc on est plutôt dans la sphère pulmonaire, avec toux grasse, et pour moi il manque une grosse partie mucolytique et expectorante dans ce contexte.
Bien, à ce stade je vous propose qu'on referme cette longue discussion sur la partie respiratoire, et qu'on parle d'autres propriétés du tussilage en commençant par une petite analyse rapide de ses constituants.
Constituants du tussilage
On a en fait une combinaison super intéressante de constituants dans le tussilage. Si je devais résumer, je mentionnerais 3 classes :
- Des mucilages, ça on en a déjà parlé. Une forte proportion d'ailleurs, entre 6 et 10% du poids sec, c'est beaucoup.
- Des tanins, autour des 5%.
- Et des flavonoïdes, quasiment 1%.
Ces 3 classes lui donnent un pouvoir anti-inflammatoire vraiment intéressant. On va avoir un effet systémique, comme on l'a vu avec les poumons, mais un effet par contact aussi.
Peau et muqueuses
C'est pour ça que le tussilage était utilisé pour les plaies, ulcères, furoncles. On a cette combinaison de constituants qui tonifient et tannent les tissus, qui adoucissent, qui calment l'inflammation. Donc souvenez-vous de cette action par contact.
C'est une action qu'on peut appliquer à toute inflammation de la bouche, de la gorge, de l'estomac et d'une manière générale, de tout le système digestif. C'est un peu la petite pharmacie complète. Souvent pour les inflammations digestives, dans un mélange, on essaie justement d'avoir un peu de tanins, un peu de mucilages. Et bien là, on a tout en un.
Ceci dit, je rajouterais toujours, personnellement, d'autres plantes à une formulation pour des inflammations digestives, parce que j'ai mes habitudes, parce que j'ai d'autres plantes que j'aime beaucoup et qui sont très efficaces. Mais je dois dire que le tussilage, même seul, pourrait être très intéressant aussi.
Parties utilisées
Pour les parties utilisées, on utilise les feuilles et les fleurs, les deux s'utilisent. Les fleurs contiennent moins d'alcaloïdes pyrrolizidiniques que les feuilles. On va reparler de ces alcaloïdes dans quelques minutes.
Quantités et dosages
Pour les quantités à utiliser :
- Chez Valnet : infusion des fleurs, 1 cuillère à dessert pour une tasse d'eau bouillante, 3 ou 4 tasses par jour, entre les repas. C'est l'infusion que je suis en train de boire.
- Chez Fournier : infusion des fleurs, 20 à 30 g par litre d'eau, 2 à 4 tasses par jour. Fournier recommande de passer la tisane sur un linge pour retirer les débris qui, je cite, "irriteraient violemment la gorge". C'est d'ailleurs ce que j'ai fait avec mon infusion.
On pourrait utiliser la forme teinture ou alcoolature, bien que ce ne soit pas la bonne forme pour récupérer tous ces mucilages. Il y a aussi le fait que l'alcool, en tant que solvant, va faire un bien meilleur travail pour extraire les alcaloïdes pyrrolizidiniques qui sont problématiques pour notre santé et dont nous allons parler maintenant.
Précautions - alcaloïdes pyrrolizidiniques
Donc, parlons des précautions. Dans le tussilage, il y a une classe de constituants qui s'appelle les alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui vont nous faire hésiter ici, car ce sont des constituants qui ont une toxicité hépatique. Donc ils peuvent abîmer le foie, c'est quelque chose de bien connu. Ces alcaloïdes sont transformés en pyrroles qui détruisent les petits vaisseaux dans le foie et peuvent provoquer une maladie veino-occlusive hépatique.
Pour être encore plus précis, ce sont surtout les alcaloïdes pyrrolizidiniques insaturés qui sont problématiques. Il faudra que je vous fasse un épisode sur le sujet pour clarifier tout ça d'ailleurs.
Bien sûr, tout dépend des quantités et des durées de prise. Mais aujourd'hui il y a clairement une inquiétude au sujet de ces alcaloïdes, et pour moi, il n'y a pas de raison de questionner ce point-là, on a assez de données incriminantes à ce stade.
Il s'avère que le tussilage contient certains de ces alcaloïdes, la senecionine et la senkirkine par exemple (3). Senecionine que l'on retrouve dans le séneçon d'ailleurs, d'où le nom.
En ce qui concerne les quantités, Jean-Michel Morel et son équipe de Wikiphyto nous dit que la quantité totale n'excède pas 1 PPM par tasse, on parle de parties par million ici, donc une quantité faible avec la mention "il n'y a pas lieu de condamner une tasse d'infusion des fleurs". On gardera néanmoins la précaution "pas pour utilisation prolongée, pour le court terme uniquement". Notre foie est assez agressé comme ça aujourd'hui, pas besoin d'en rajouter.
Et c'est sur ces paroles que je vous laisse en sirotant mon infusion de tussilage car j'ai tellement parlé que je risque l'extinction de voix ! Merci d'avoir écouté, et à très bientôt.
Références
(1) Sutovska, Martina & Nosalova, Gabriela & Franova, Sona & Kardosova, A. (2007). The antitussive activity of polysaccharides from Althaea officinalis L., var. Robusta, Arctium lappa L., var. Herkules, and Prunus persica L., Batsch. Bratislavské lekárske listy. 108. 93-9.
(2) Sutovská M, Nosálová G, Sutovský J, Franová S, Prisenznáková L, Capek P. Possible mechanisms of dose-dependent cough suppressive effect of Althaea officinalis rhamnogalacturonan in guinea pigs test system. Int J Biol Macromol. 2009 Jul 1;45(1):27-32. doi: 10.1016/j.ijbiomac.2009.03.008. Epub 2009 Apr 2. PMID: 19447256.
(3) Adamczak, Artur & Buchwald, Waldemar & Gryszczyńska, Agnieszka. (2012). Phytochemical variability of coltsfoot (Tussilago farfara L.) in Poland. Herba Polonica. 58. 7-14.

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Lorraine dit
Bonjour
Je suis avec intérêt vos précieux conseils et je vous en remercie
J'ai un problème de bronchite avec toux grasse et également un hamartome pulmonaire
Est ce que la tisane pulmonaire traite également ces symptômes j'ai lu dans un livre de plantes de ma grand mère que cette plante a d'énormes propriétés pour soigner les poumons (tuberculose, saignements etc...) ce livre date et je voulais votre avis sur cette plante
Avec mes remerciements
Lorraine
sabine dit
bonjour Lorraine
je n'ai pas vraiment de retour d'expérience avec la pulmonaire, donc pas je ne saurais vous dire, je vous invite à visiter cet article pour avoir des pistes côté bronches https://www.altheaprovence.com/bronchite-et-plantes-medicinales/
Michèle Germain dit
Bonjour, je cherche vainement des informations sur la bourrache qui pourtant est omniprésente dans nos jardins (Peut être pas dans le midi, mais en Belgique oui).
Peut on espérer une prochaine vidéo sur le sujet?
Merci de tout coeur Christophe pour votre travail et votre joie de vivre.
Merci Sabine pour le suivi. Michèle de belgique
sabine dit
bonjour Michèle
oui bonne idée, à rajouter sur la longue liste (donc prochainement peut-être pas ) attention à sa consommation et aux alcaloïdes pyrrolizidiniques contenus dans les feuilles
Véronique dit
Je découvre votre site, vos vidéos sur youtube, merci vos conseils sont justes et accessibles à tous.
En aromathérapie les HE de thym et d'eucalyptus radié, notamment, sont indiquées pour aider l'expectoration, pour potentialiser une "tisane à mucilage" ajouter une goutte d'HE de thym à thujanol ou Eucalyptus radié pourrait être une alternative?
sabine dit
bonjour Véronique
Je ne suis pas une spécialiste des he , mais je pense que oui vous pouvez rajouter une goutte d'Eucalyptus, par contre pour l'he de thym, je préfère rester prudente sur sa prise en interne
Corinne Macherez dit
Bonjour Christophe,
Je me demandais si l'on pouvait donner cette plante à un enfant de 4 ans? Plus généralement, combien de gramme donné à un enfant pour les tisanes ?
merci pour vos conseils
sabine dit
bonjour Corinne
en règle général on se fie au poids de l'enfant , les doses sont données souvent pour un poids d'un adulte de 70kg , donc il faut faire petites règles de 3 pour adapter à l'enfant, concernant le tussilage je ne donnerai pas à un jeune enfant
suzanne claveau dit
Merci pour toutes ces infos intéressantes. Est-il possible de faire déshydrater ou sécher les feuilles et les fleurs pour les conserver pour utiliser l'hiverou au besoin Merci beaucoup
sabine dit
bonjour Suzanne
oui tout à fait , attention avec les fleurs qui peuvent continuer à évoluer en séchant un peu comme celles du pissenlit , mais je pense qu'avec le déshydrateur ça ne devrait pas poser de problème
suzanne claveau dit
super merci beaucoup
Jocelyne Guillochet dit
La jolie fleur jaune vif de tussilage est précoce et sort très tôt au printemps, c'est bien plus tard que naissent et s'étalent largement ses feuilles velues en forme d'étoile ou de pas d'âne que l'on peut sécher et fumer comme l'aspérule odorante !!!
Josette Dafflon dit
Bonsoir,
j'ai lu avec attention vos explications sur le tussilage. J'ai compris qu'il serait nécessaire d'y joindre des plantes aromatiques comme le thym et éventuellement le radis noir pour travailler sur le foie. Pouvez-vous nous donner un ordre de grandeur en pourcentage de chaque.
J'ai une bronchite qui dure depuis 1 mois. Em général au bout de 3 semaines j'en viens à bout mais pas cette fois. J'utilise pour ma part les huiles essentielles que je connais bien mais rien à faire. Je suis allée chez le médecin la semaine dernière mais à part un mucolytique (Solmucol) et un calmant le sirop de Toplexil qui cette fois ne fonctionne pas. J'ai une composante émotionnelle car maman est décédée il y a 6 mois et je fais le lien poumons-tristesse ceci dit je n'arrive pas à m'en débarasser. C'est inquiétant, lorsque je pense que cela cesse 2 jours plus tard je recommence à tousser de plus belle. J'ai une toux grasse mais qui comme m'a dit le médecin tourne vers une toux sèche. Merci de votre retour
sabine dit
bonjour Josette
difficile de vous proposer un conseil pour une situation qui semble s'installer, le mieux serait de vous faire suivre par un(e)naturopathe phyto, les dosages doivent être adaptés à la personne et à sa situation du moment et selon l'évolution du problème il faudra peut-être changer en cours de route.
je vous invite aussi à consulter ces articles qui vont peut-être vous ouvrir des pistes https://www.altheaprovence.com/bronchite-et-plantes-medicinales/
https://www.altheaprovence.com/plantes-medicinales-methode-clima/
Josette Dafflon dit
Bonjour,
Merci pour vos infos je ne vais pas aller voir un naturo car je suis naturopathe! je suis en fin de bronchite plutôt toux sèche donc je vais regarder et me créer une tisane à base de plante que vous proposer
Hervé GOURIOU dit
En vous écoutant, comme toujours religieusement, et au fur et à mesure de votre exposé, je me demandais les raisons pour lesquelles je n'avais jamais prêté une attention particulière à cette plante car très sincèrement, j'ai certainement du en rencontrer, mais sans jamais la remarquer car j'aurai su faire la différence avec le pissenlit que je connais parfaitement... Je vais désormais bien regarder où je mets les pieds... Ensuite j'ai été passionné par tout ce que vous avez dit et redit, car je vous ai fait maintes fois répéter en mettant sur pause et retour en arrière pour réécouter, les passages du parcours assez complexe des mucilages qui partent dans le système digestif alors que leur but premier est d'intervenir sur la sphère pulmonaire... Hé bien dites donc, notre organisme est quand même sacrément bien foutu... mais, il est vrai que si l'on fait attention à d'autres endroits on est drôlement étonné de voir, par exemple et entre autres, les interactions nerveuses du Plexus solaire etc... C'est pourquoi j'aime également beaucoup l'acupuncture... Et puis en vous écoutant parler des mucilages et des possibilités de mélanges mes réflexions sont parties vers deux plantes que j'affectionne et qui sont les fleurs de Soucis et les feuilles de Plantain... et je me suis dit qu'elles avaient droit de citer dans ce chapitre, sauf erreur de ma part ?... Merci pour la diffusion généreuse de vos connaissances !
Martine dit
Bonjour Christophe
Merci pour cet article sur une plante dont on parle peu.
PS: vous avez oublié vos déclinaisons
Filius ante patrem
Filia ante matreM
gerard GUYOT dit
Bonjour Christophe,
En Médecine Chinoise le Poumon et le Gros Intestin sont en couple, liés à l'automne et à l'élément métal.
Je me demande toujours comment il y a quelques milliers d'années, ils ont découvert tout cela ?
Hervé GOURIOU dit
Merci pour de telles informations...Incroyable d'apprendre ce genre d'interactions et il y en a énormément d'autres... L'organisme humain est tellement complexe et tellement bien appréhendé par les Médecins Chinois qu'il est évident que les Médecins occidentaux n'arriveront jamais à appréhender les connaissances acquises, comme vous le dites à travers plusieurs milliers d'années et surtout à mettre en pratique des soins par les Plantes tellement absentes de leurs formations.
Jany Benacchio dit
Bonjour Christophe, toujours aussi passionnant, mais si on reprend le début de la lettre :”….du coup, pas assez d’énergie “montante” des aromatiques et des résineuses pour décoller la glu épaisse qui tapisse mes poumons….”, quid de la place du tussilage ??? J’ai compris qu’il n’est pas assez puissant ou plutôt pas vraiment adapté ! Et cette phrase m’a interpellée car j’ai l’impression de me trimbaler aussi cette “glu” pénible devant laquelle le médecin n’a pas vraiment de remède efficace … En tout cas merci une fois de plus pour ces précieux conseils et bonne journée.
sabine dit
bonjour Jany
effectivement une plante mucilagineuse et astringente comme le tussilage n’est pas adaptée pour faire remonter l’accumulation de mucus dans les cas plus avancés. Donc aromatiques et résineuses conviennent largement mieux pour faire ce travail.
Catherine dit
Le marube serait alors approprié?
sabine dit
bonjour Catherine
oui tout à fait , le marrube est un excellent fluidifiant bronchique, particulièrement pour les fins de bronchites qui trainent un peu
c'est aussi un bon expectorant donc pour les toux grasses
Ann dit
Bonjour, pouvez-vous préciser ce que vous entendez par “court terme” ? Et combien de temps respecter entre 2 “cures” si besoin . Merci
sabine dit
bonjour Ann
pas au delà de 6 semaines, entre 2 et 6 semaines selon la situation , combien de temps entre chaque cure? cela aussi va dépendre mais normalement ce n'est pas une plante qu'on utilise au long cours mais plutôt ponctuelle pour quelques semaines , donc inutile de faire des "cures d'affilé"
Jacques Drolet dit
Si la teinture de tussilage extrait des alcaloïdes pyrrolizidiniques qui sont dommageables pour la santé, y a t'il une utilité à cette teinture? Eh oui, j'en ai fabriquée avant de connaitre cette information...
sabine dit
bonjour Jacques
en interne je conseillerai d'éviter
FERREIRA dit
Bonjour, Avez vous écrit un livre ? Je recherche un livre pour reconnaître, connaître les propriétés et savoir utiliser les plantes médicinales. Ou si vous avez des références
Merci
sabine dit
bonjour Ferreira
voici déjà une première sélection https://www.altheaprovence.com/mes-ouvrages-favoris-sur-les-plantes/
https://www.altheaprovence.com/suggestions-de-livres/
https://www.altheaprovence.com/grand-manuel-pour-fabriquer-ses-remedes-naturels/